Mme Marois ne mérite pas toutes les critiques qu’on lui adresse

Tribune libre

Mme Marois ne mérite pas toutes les critiques qu’on lui adresse.
Je suis toujours étonné du radotage sur le vieux P.Q. et la vielle Marois. Le truc des adversaires de Pauline Marois consiste à centrer sur elle toutes les critiques, pour mieux faire oublier que l’équipe autour d’elle, le caucus qui sonne la charge à Québec, est une équipe de jeunes hommes et de jeunes femmes. J’aurais bien été incapable d’en dire autant de l’équipe du Bloc…À cet égard donc, est-ce qu’on ne pourrait pas reconnaître un peu de mérite à Mme Marois ?
Quant à cette équipe rajeunie du P.Q., ses membres proviennent de tout le spectre politique québécois. À l’exception des gens de l’extrême-gauche, pour lesquels Q.S. agit comme une pompe aspirante, le P.Q. ratisse large dans le spectre politique. Et je suis bien plus étonné encore de toute l’agitation au P.Q. concernant les démissionnaires, qui apportaient peu au P.Q., en comparaison de l’indifférence envers Joseph Facal, lui aussi ancien ministre péquiste, lui-même peut-être indifférent, et de ce qu’il pourrait apporter.
Pour commencer, il faut débarrasser l’État de la turpitude, de la corruption et des libéraux, ce qui est tout un. Gagner le Pouvoir, oui, oui, le Pouvoir. Débarrasser l’État. Se débarrasser des libéraux du West Island et de la corruption. Pas de se gagner une limousine… Grosse job donc, jamais-jamais entreprise.
Une bataille décisive se prépare. Mme Marois n’a plus à craindre (a-t-elle déjà craint ?) ni les gros égos, ni les grosses pointures. Sous-estimé, son leadership n’en est pas moins incontestable.
Les meilleurs parmi les meilleurs devraient être au front. Le P.Q. peut maintenant cesser d’avoir froid. S’il peut… s’il peut, il doit.
Et je l’écris avec tout le respect qu’elle mérite : wake up Pauline Marois. Wake up, wake up, c’est à votre tour et c’est votre devoir.
Wake up Pauline Marois.



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12 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    10 juin 2011

    @ Florent Marquis

    « "Wake up" Pauline...Je pensais qu’une des principales raisons de faire l’indépendance était de donner à la langue française les moyens de survivre longtemps en Amérique du nord. »

    Honnêtement, ma réaction première fut de vous répondre wake up Florent Marquis. Voici comment :
    Je n’ai jamais cru cela. Nous parlerions tous anglais qu’il faudrait faire l’indépendance quand même. Je vous concède qu’advenant notre assimilation, l’idée de faire l’indépendance serait une idée bien…téméraire.
    Faire l’indépendance, c’est d’abord vouloir assurer une position de force politique définitive aux Tremblay d’Amérique. Cela passe par la langue, la nôtre bien sûr. Il y a un impérialisme de la langue, que Nous subissons avec l’anglais, que Nous pourrions retourner… Un État-nation pour les Tremblay d’Amérique-- c’est ça l’indépendance-- eh bien ça ne consiste pas à proposer que Nous Nous placions à la remorque de l’Académie française. J’exagère. Je le reconnais. Et je vous remercie de m’avoir rappelé ce grand texte de Marc Chevrier.
    Le frère Untel fut un grand francophile et un grand fouetteur de notre parler. Il fut aussi un pourfendeur acharné des séparatistes et des indépendantistes. Sans doute une mauvaise réaction de ma part.
    Vous m’avez convaincu.

  • Florent Marquis Répondre

    9 juin 2011

    "Wake up" Pauline...
    Je pensais qu'une des principales raisons de faire l'indépendance était de donner à la langue française les moyens de survivre longtemps en Amérique du nord.
    Je pensais que les militants souverainistes avaient à coeur la survie de leur langue et de leur culture. Est-ce que je me suis trompé? Est-ce que j'ai mal compris?
    À moins que "wake up" ait pour vous plus de poids, de portée dans le réel que "réveillez-vous". Manière de dire que quand vous écrivez "wake up", ça a pour vous plus d'autorité, plus de vigueur, plus de réalité que "réveillez-vous".
    Si c'est le cas, je vous recommande de lire "Les français imaginaires et le réel franglais" par Marc Chevrier, que vous pourrez trouver sous l'onglet Auteurs en haut de cette page.
    Florent Marquis
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Une chose à la fois,
    Avec les crêpages de chignon et les coups bas entre souverainistes, séparatistes, indépendantistes et les autres du même moule pour savoir le pourquoi, le comment, le quand, le où, ou bien, ou bedon et tous les têteux mais pas à peu près sur la façon de s’y prendre pour contrôler le destin des seuls francophones des Amériques.
    Que JJC doit se bidonner et rêver à tous les heureux qu’il fera parmi ses ti’zamis qu’il pourra gaver le temps venu.
    Alors, sa gagne continuera à jeter quelques cailloux sur la route de la liberté, rien que cela et la nation immature que nous sommes réagira comme le dit si bien Ségolène Royal » Dans une nation qui n’a pas confiance en elle, chacun tend à se méfier de l’autre et à se replier sur soi cependant que le ressentiment et parfois la haine prennent le pas sur l’hospitalité et la solidarité. »
    Notre élite politique ne sait pas dire et écrire ce que les Québécois doivent comprendre. C’est dans l’isoloir qu’un gouvernement va chercher sa légitimité.
    Pour changer les choses en politique, il faut d’abord prendre le pouvoir à partir des règles du moment, proposer le changement, obtenir la légitimité pour ensuite passer à l’action.
    1- Le pouvoir se gagne avec les mêmes moyens du moment qu’utilisent l’adversaire.
    2- Proposer les changements nécessaires.
    3- Obtenir la légitimité des changements par référendum.
    4- Réaliser les promesses de changement.
    S’il y a un autre péquiste qui peut changer ce calendrier, je l’écouterai avec intérêt.
    Dans ce sens, il n’y a que le PQ avec Mme Marois qui me permet d’oser croire que je peux atteindre prochainement la légitimité de changer notre gouvernance.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Des rêveurs il y en a beaucoup ici. Je crois sincèrement que de promettre un référendum avant de se faire élire condamnerait le PQ a demeurer au mieux l'opposition officielle pour longtemps. La stratégie de Marois c'est de créer la même situation que lors de l'échec du lac Meech. Si on se souvient bien, lors de l'échec de Meech les sondages donnaient plus de 60% en faveur de la souveraineté. Bourassa le peureux a refusé de passer a l'histoire en refusant de faire un référendum sur l'indépendance. Quand j'y pense ça m'enrage de savoir qu'on aurait pu avoir notre pays depuis longtemps. Pour revenir a Marois, je crois qu'elle veut faire des demandes a Ottawa tout en sachant qu'elles seront refusées, ce qui aura pour éffet de mettre les Québécois en beau maudit. Ils le sont déjà pas mal envers Harper. Les conditions gagnantes seraient-elles enfin arrivées dans un tel contexte. Je crois que OUI.

  • Marcel Haché Répondre

    9 juin 2011

    @ Pierre Cloutier
    Faites un effort pour me comprendre Pierre Cloutier.Je ne crois pas qu'il y ait une alternative à la gouvernance souverainiste.Nous sommes en 2011,pas en 2008.
    J'aurais bien préféré, en 2008, que le P.Q. s'avance avec un discours de plus en plus ferme en faveur d'une élection référendaire. La position du P.I. ne m'a jamais embarrassé.
    Ce qui m'embarrasse,c'est votre discours jusqu'au boutiste.
    Il y a um mur...ne le voyez-vous pas ?

  • Marcel Haché Répondre

    9 juin 2011

    @ ss sauvé
    Quand les peuples se mettent en mouvement,les grands argentiers restent immobiles.Je ne partage pas du tout cette hargne à l'égard de la famille Desmarais.

  • Marcel Haché Répondre

    9 juin 2011

    @ L’Engagé
    Personne ne pouvait prévoir que la simple élection de Jean Lesage, en 1960, pouvait éventuellement lancer de si vastes réformes, qui se sont poursuivies longtemps après la défaite des libéraux en 1966.
    Personne ne pouvait prévoir que Daniel Johnson, succédant à Lesage, se hisserait au rôle de chef d’État, lui qui avait été élu avec une minorité de voix et une réputation de réactionnaire.
    Personne n’avait pu prévoir que même Bourassa puisse se révéler visionnaire avec son hydro du Nord.
    L’histoire récente des Tremblay d’Amérique est remplie de chefs qu’on n’attendait pas. Je refuse de croire que notre société produise des chefs abuseurs à répétition. Peut-être que je me trompe.
    Je ne crois pas me tromper cependant en affirmant que personne ou presque n’avait pu prévoir que Jean Charest se révèlerait être à ce point un normalisateur canadian. Ce chef, cet homme, ruse continuellement. Et je suis d’accord avec Pauline Marois qui le traite de menteur.
    Et je ne crois pas mentir, ni fabuler, en affirmant que les indépendantistes, comme vous, espèrent inutilement, depuis bien trop longtemps, qu’un patient et ferme militantisme suffise à faire advenir l’indépendance. Les résultats du 2 Mai sont révélateurs. Vous devinerez que je ne suis pas communiste, mais vous pourriez conclure que je suis très léniniste.
    Pas beaucoup de gens « attendent » de Pauline Marois. Peut-être qu’ils ont raison. J’ai la foi pour croire qu’elle fera ce qu’elle peut, qu’elle a le talent qu’il faut, et qu’elle pourrait surprendre.
    Ce que les indépendantistes pourraient remarquer, c’est qu’un gouvernement péquiste de Mme Marois vivrait dans une maison de verre. Aucun chef péquiste n’a eu à vivre sous pareille surveillance…

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Bousquet défend Marois. Ce n'est pas un hasard. Il n'est pas indépendantiste. Il ne veut pas l'indépendance. Il veut renouveler la confédération canadienne. Pas pareil.
    Monsieur Haché. On ne tire pas sur Pauline Marois, on tire sur son plan Marois. Pas pareil. Son machin-truc de "gouvernance dite souverainiste", c'est de la schizophrénie. On ne peut pas être une province et un pays en même temps. On ne peut pas être et ne pas être.
    C'est de la fumisterie pour permettre aux politiciens professionnels, sous prétexte de battre les libéraux, d'étirer leur temps de glace sur la patinoire provinciale.
    C'est là où est le problème. Pas sa personne. Sa politique et sa stratégie. Avez-vous compris?
    Pierre Cloutier

  • L'engagé Répondre

    9 juin 2011


    C'est assez simple, je crois que l'on ne peut simultanément survivre et gagner comme parti politique provincial et être en même temps le véhicule de lutte pour l'accession à l'indépendance.
    Du moins la dialectique est très complexe entre ces deux objectifs. Par exemple, le PQ s'est donné la vie facile en 76 (pas si facile, l'élection n'était pas une élection référendaire) pour se donner le pouvoir. Quel a été le résultat? Le oui lors du référendum de 80 a obtenu moins de voix que lors de l'élection du PQ en 76.
    Le référendum de 95 a permis un d'atteindre 50%, mais la stratégie était basée sur la conjoncture défavorable du fédéralisme au Québec et non sur un travail pédagogique pour expliquer les avantages de devenir un pays.
    Conséquence : certaines personnes attachées au Québec comme au Canada et celles qui avaient peur ont voté non. Nous n'avons pas su expliquer pourquoi il valait la peine de prendre un risque, voire de rendre nécessaire ce risque.
    Que conclure? La stratégie d'accession à l'indépendance fondée sur le principe d'une prise de pouvoir par un bon gouvernement NE FONCTIONNE PAS. Ça n'empêche pas de prendre le pouvoir, ça empêche d'accéder à l'indépendance.
    Marois, comme chef du PQ le sait ou elle devrait le savoir. À moins de proposer un changement de perspective radical et novateur, ce n'est pas elle qui va nous conduire à l'indépendance ou alors elle a à faire cette démonstration, cela doit être clair, cohérent et très articulé. On m'objectera que l'on ne dévoile pas une stratégie à l'adversaire. Je réponds que sans un travail militant de longue haleine, la lutte pour l'indépendance est impossible.
    Puisque ce n'est pas le PQ qui nous ouvrira le chemin vers l'indépendance, pourquoi se bat-elle ? Pour une administration provinciale intègre? Ce programme de politique provinciale se défend.
    C'est ce que vous écrivez :
    « Pour commencer, il faut débarrasser l’État de la turpitude, de la corruption et des libéraux, ce qui est tout un [programme].»
    Alors pourquoi avoir accepter que le PQ soit le fer de lance du projet 204 qui est tout le contraire de ce ménage éthique.
    On juge l'arbre à ses fruits.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    9 juin 2011

    M. Bousquet, Mme. Marois peut bien avoir l'air détendue, elle revient de vacance dans le sud (en plein milieu des élections !!!)et s'assoit sur son 93% d'appui de son parti...
    Ecoutez, le gateau ne lève pas. Les Québecois la percoivent comme déconnectée du peuple et comme un vestige du passé.
    On veut du neuf, du courageux, de la vision, de la poigne de leader...et franchement, elle n'y est pas du tout mais du tout.
    Ca sonne faux lorsqu'elle parle.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2011

    Je crois que Mme Marois est bien réveillée, en pleine forme malgré les dernières difficultés de retenir tous ses chevaux rétifs ambitieux, impétueux et émotifs.
    Mme Marois, contrairement à M. Duceppe, a l'air détendue, souriante, affable, en contrôle et possède très bien ses dossiers.
    Bravo Mme Marois, ne vous laissez pas sortir comme plusieurs l'ont fait à vos prédécesseurs.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    9 juin 2011

    Rassurez-moi par rapport à Marois et la non influence de Desmarais sur ses décisions, et je lui donne mon vote.