Le 1er décembre dernier, à la Place des festivals à Montréal, lors de la célébration de la victoire montréalaise de la Coupe Grey, j’ai été témoin d’une conversation ordinaire, mais extraordinaire par sa signification. Un journaliste d’une télévision anglophone aborde en français un père de famille d’une quarantaine d’années arborant un immense drapeau des Alouettes. Ce dernier était accompagné de son fils d’une douzaine d’années lequel portait fièrement un chandail des Alouettes.
Journaliste : « Vous parlez anglais? »
Héros inconnu : « Oui, mais je répondrai en français à des questions en français, car on est au Québec, ici. »
Le journaliste insiste. Le héros inconnu répète gentiment qu’il accepte volontiers d’être interviewé en français ou bien il ne fait tout simplement pas d’entrevue.
Le journaliste accepte et l’entrevue se déroule normalement et en français.
Quand le journaliste quitte, je me tourne vers mon héros inconnu et le félicite. Il réitère qu’à Montréal, c’est en français que ça doit se passer.
Je dis à son fils qu’il doit être fier de son père! Le jeune, les yeux brillants, répond un beau « Oui! »
Voilà ce que tout bon Québécois qui se respecte doit adopter comme résolution et comme attitude. Pas nécessaire d’être agressif! Pas nécessaire de faire de longs discours! Seulement être fier de sa langue et fier d’être Québécois!
J’en profite pour faire appel particulièrement à nos nouveaux compatriotes québécois, tous ces gens venus d’ailleurs pour enrichir le Québec. Quand un Québécois s’adresse à vous en anglais, voyant que vous n’êtes peut-être pas de « souche », pourquoi ne pas lui répondre en français? Et ce, en souriant et avec votre bel accent de votre pays d’origine en lui disant que vous avez adopté avec plaisir la langue du Québec!
Et enfin, joyeux Noël à tous!
Ce texte paraît aussi dans le bulletin bimensuel électronique du Mouvement Montréal français. Pour s'abonner.