Réaction à Riffat Jahan

Mon hijab, mon identité, mon droit

Tribune libre

 


La lettre ouverte de Riffat Jahan parue dans le journal Métro du 2 février 2022 sous le titre Mon hijab, mon identité, mon droit m’a renseigné sur les raisons profondes pour lesquelles les femmes musulmanes portent le hijab. Bien que sensibles à certaines de ces raisons, je dois admettre que je suis demeuré perplexe sur certaines d’entre elles.

Le rejet de la beauté

L’une d’elles, notamment, soulèvent en moi de sérieuses questions. Pour bien illustrer mon point de vue, je laisse la parole à l’’auteure : « Notre voile ne protège pas seulement notre beauté, mais nous donne la force et la confiance nécessaires pour marcher fièrement et donner le meilleur de nous-mêmes ; il nous donne une occasion unique de présenter au monde notre véritable personnalité ». En quoi le voile donne-t-il aux femmes musulmanes « une occasion unique de présenter au monde [leur] véritable personnalité »? La beauté du visage ne colore-t-elle pas [une part] de [leur] « véritable personnalité? Pourquoi le voile doit-il « protéger [leur] beauté » alors qu’elle devrait être exhibée en plein soleil comme toute beauté émanant de notre univers? En bref, pourquoi la beauté du visage est-elle cachée sous un voile?

En pleine sorcellerie

Je cite : « Le hijab est pour les femmes tel un filtre qui en partie tamise le mal et purge les pensées haineuses de ceux qui l’observe…  Il a [plutôt] été prescrit pour libérer les femmes musulmanes des maux de la société et pour leur confier la responsabilité de préserver la norme morale de la société. » J’ai peine à concevoir que le hijab puisse avoir le pouvoir magique de « [tamiser] le mal et de [purger] les pensées haineuses de ceux qui l’observe » et, de surcroît, il possède le pouvoir de « libérer les femmes musulmanes des maux de la société et leur confier la responsabilité de préserver la norme morale de la société » On se croirait en pleine sorcellerie.

Précision

Par ailleurs, j’aimerais porter à votre attention un oubli important dans le commentaire suivant : « Entrée en vigueur en juin 2019, cette loi interdit le port visible de signes religieux tels que le hijab, la kippa et le turban…sur les lieux de travail (ajout)

https://journalmetro.com/debats/2769718/mon-hijab-mon-identite-mon-droit/

Note : Les 3 derniers paragraphes sont une répétition des 3 précédents.


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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