National et Astral derrière Coderre, rien de rassurant!

Projet Montréal prouve en revanche que la politique peut être propre

Mairie de Montréal

La commission Charbonneau reprend ses travaux aujourd’hui après une semaine de pause. Le témoignage de Gilles Cloutier a fini d’exposer un système de magouilles ayant apparemment gagné l’ensemble du monde municipal, qu’il s’agisse d’élections clés en main, de diverses formes de financement illégal, d’usage systématique de prête-noms, de bénévoles qui n’en sont pas, ou de versements obligés de pots-de-vin pour avoir accès à des ministres.
Cette froide description d’un système gangrené choque la population, élevant d’un cran son niveau de cynisme envers la classe politique. Les Montréalais ne doivent surtout pas commettre l’erreur de mettre Projet Montréal dans le même panier, celui des vieux partis politiques corrompus.
Projet Montréal n’a pas été mentionné à la commission Charbonneau, pour la simple et bonne raison qu’il s’est, dès sa création, mis à l’abri de tout risque de corruption ou de collusion.
Quoi de mieux pour en attester que de rappeler que l’honorable John Gomery fut président de notre campagne de financement lors de la campagne électorale de 2009. De plus, Jacques Boucher, ancien secrétaire général de l’Université de Montréal, a été agent officiel de Projet Montréal lors de cette même campagne.
Alors qu’éclataient les scandales, en 2009, Projet Montréal a pris des mesures draconiennes pour contrôler les apports d’argent, pour s’assurer de n’avoir affaire à aucun retour d’ascenseur et de conserver à tout prix sa liberté de mouvement et son intégrité.
Nous avons décrété la publication sur notre site Internet du nom de tout donateur de plus de 100 $. Nous avons mis fin aux dons anonymes et contacté personnellement tout donateur de plus de 250 $ pour nous assurer de ses intentions et rappeler notre souci primordial d’intégrité, quitte en cas de doute à lui retourner son chèque. Nous avons choisi de ne tenir aucune activité de financement à plus de 100 $ le billet et, enfin, nous avons limité le niveau de nos dépenses électorales à une fraction seulement du plafond autorisé par la loi.
En 2010, nous avons déposé un mémoire contenant neuf recommandations à la Commission parlementaire sur le projet de loi sur les règles de financement des partis politiques, recommandations toutes fondées sur une prémisse commune : il faut réduire le rôle de l’argent en politique.
Les livres de Projet Montréal sont grand ouverts. Ils constituent la preuve qu’il est possible de faire de la politique avec des moyens financiers relativement limités, de façon honnête.
En 2004, au moment de la fondation de Projet Montréal, l’empire de l’argent et des réseaux d’argent sur le monde municipal était déjà bien connu de toute personne un tant soit peu intéressée par la politique. C’est en réaction à cela que Projet Montréal fut créé.
À l’époque, les partis Union Montréal et Vision Montréal étaient dirigés par Gérald Tremblay et Pierre Bourque, issus des deux familles politiques du Québec, la souverainiste et la fédéraliste.
Forts des précisions apportées aux audiences de la commission Charbonneau, nous pouvons conclure que ce sont les firmes d’ingénieurs, les cabinets d’avocats et les firmes de communication qui ont sélectionné, financé et imposé aux Montréalais ces politiciens professionnels.
C’est aujourd’hui un secret de Polichinelle que National, l’une des plus importantes firmes de communication du Québec, travaillant de concert avec Astral, l’une des plus grandes entreprises médiatiques de la métropole, s’active pour préparer l’arrivée de Denis Coderre en tant que candidat à la mairie de Montréal. Les mêmes causes produisent les mêmes effets…
J’ai pour ma part créé un parti totalement indépendant de ces réseaux financiers autant que politiques, qui n’est à la merci d’aucun patron à Québec ou à Ottawa, qui ne doit rien à quelque entreprise privée que ce soit. Montréal est ma seule allégeance, les Montréalais et Montréalaises sont mes seuls patrons.
Ce qui vaut pour moi vaut également pour tous ces hommes et toutes ces femmes qui donnent le meilleur d’eux-mêmes au sein de Projet Montréal, à commencer par ses 13 élus actuels. À quelques mois du lancement d’une élection dont tous conviennent qu’elle sera déterminante pour l’avenir de Montréal, il fallait que ces choses soient dites.

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Richard Bergeron2 articles

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Richard Bergeron, Chef et fondateur de Projet Montréal

R. Bergeron est diplômé en architecture et possède un doctorat en aménagement. Il est l'auteur, entre autres, de {Les Québécois au volant, c'est mortel} (Les intouchables, 2005) et du {Livre noir de l'automobile} (Hypothèse, 1999).





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