Il était une fois, il y a de cela longtemps, mais pas si longtemps, les Montréalais aimaient Valérie Plante.
Même ceux qui n’avaient pas une grande passion pour Projet Montréal voulaient lui donner sa chance. Je peux en témoigner : j’ai voté pour elle, alors que je ne suis pas exactement son électeur type.
Puis le charme s’est dissipé. Quelque chose clochait.
Officiellement, on explique le désamour par les problèmes de circulation en ville. Conduire à Montréal rend fou, et les premiers à le savoir sont nos amis de la banlieue qui viennent y faire un tour et se jurent de ne plus s’y faire prendre. La métropole, traditionnellement, faisait rêver. Désormais, elle exaspère.
Idéologue
Et de fait, il y a des limites à faire la guerre aux voitures. Je préfère aussi me promener à pied, mais ce n’est pas en rendant la vie impossible aux automobilistes qu’on progressera.
Et quoi qu’on en pense, la brouette urbaine pour faire son magasinage n’a rien de l’idée du siècle !
Convenons toutefois qu’elle n’est pas seule responsable de ce foutoir. Montréal était la capitale du cône orange avant qu’elle en devienne la mairesse.
Mais il se peut que des raisons plus profondes éloignent les Montréalais de leur mairesse, comme Pascal Leduc--- l’écrivait justement sur Facebook il y a quelques jours.
On aime croire que la fonction transforme celui ou celle qui l’exerce. Mais ce n’est pas arrivé avec Valérie Plante. C’était une idéologue de la gauche la plus caricaturale, et elle l’est encore.
On se souvient par exemple de l’idée d’une brigade anti-rumeurs, chargée d’espionner, ou du moins de surveiller les conversations entre les Montréalais, au nom de « l’antiracisme ».
On se souvient de la vidéo historique animée par la mairesse censurant complètement les origines françaises de Montréal. On sait aussi que la mairesse aime répéter cette fausseté monumentale et grotesque selon laquelle Montréal serait un territoire amérindien non cédé. En gros, les Québécois seraient de trop dans leur métropole.
Elle n’hésite pas non plus à faire la promotion de la théorie du racisme systémique.
Et quand des militants d’extrême gauche déboulonnent une statue, elle dénonce le geste du bout des lèvres mais affiche fièrement sa sympathie pour les vandales.
On n’oubliera pas non plus sa décision, dès la sortie du confinement, d’imposer dans l’administration municipale « l’écriture inclusive », qui massacre la langue française pour plaire aux franges radicales du féminisme universitaire.
En plus, la mairesse se contrefiche du statut du français. Pour elle, manifestement, Montréal ne doit pas être une ville française, mais bilingue.
Coderre
Elle a même déjà oublié de parler français dans un discours !
La tentation de la mairesse Plante est de se victimiser. Presque automatiquement, elle explique qu’on la critique parce qu’elle est une femme. Elle ne payerait pas le prix de ses errements, mais du sexisme de ses concitoyens.
Valérie Plante a néanmoins un super-pouvoir : elle a réussi à convaincre certains Montréalais de rêver au retour de Denis Coderre. C’est exceptionnel. Seulement elle pouvait accomplir cet exploit.