INSÉCURITÉ

«Je ne reconnais pas Montréal», dit Legault

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Il faudrait qu'il arrête d'encourager le Grand remplacement


Trois jours après le «terrible» assassinat en pleine rue d’un adolescent de 16 ans à Montréal, le premier ministre François Legault presse Ottawa d’agir plus fermement en matière de contrôle des armes à feu, en particulier à la frontière.    


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«C'est terrible. Je ne reconnais pas Montréal», a réagi M. Legault à l’entrée du conseil des ministres, mercredi avant-midi.  


Le premier ministre tourne maintenant les projecteurs vers le gouvernement fédéral, de qui relèvent le contrôle des frontières et le Code criminel, notamment.  


«Il faut qu'il en fasse plus», a signalé M. Legault, en laissant le soin à sa vice-première ministre d’étayer davantage les demandes du Québec en réponse à ce énième drame impliquant une arme à feu. 


«Il faut étanchéifier les frontières, parce que les armes illégales arrivent par les frontières et il faut surtout revoir le Code criminel», a expliqué Geneviève Guilbault, lors d’une mêlée de presse.  


 Écoutez la chronique d'Antoine Robitaille avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio: 




Une lettre à ses homologues    


La ministre québécoise de la Sécurité publique réclame notamment des peines plus «dissuasives et plus « conséquentes avec la gravité de l’acte».  


«Le gouvernement fédéral doit être un partenaire incontournable dans la lutte contre cette violence-là, a insisté Mme Guilbault. [...] Il faut que le fédéral, comme on dit, "call la shot "» 


C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait valoir, dans une lettre transmise à ses deux homologues du gouvernement Trudeau, qu’elle souhaite rencontrer rapidement. 


«J’attends toujours une réponse», s’est impatientée la vice-première ministre, en indiquant que le contrôle des armes sera le premier point à l’ordre du jour. 


La ministre caquiste demande essentiellement à Ottawa d’assumer les responsabilités sous sa juridiction. 


«Les armes, elles n’arrivent pas par magie au Québec, elles arrivent par les frontières, qui sont sous la responsabilité du fédéral», a-t-elle rappelé. 


 Écoutez l’entrevue de Francis Langlois, spécialiste du trafic d’armes à feu aux États-Unis et au Canada  




Angoisse et inquiétude    


La vice-première ministre a tenu à réitérer ses condoléances à la famille et aux proches du jeune Thomas Trudel, qui selon toute vraisemblable, se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment lorsqu’il a été atteint mortellement d’un projectile dans le quartier Saint-Michel. 


«Depuis dimanche soir, on est tous déchirés et un peu traumatisés par cette situation-là. On devine la tristesse et la destruction que cette famille-là vit en ce moment», a dit Mme Guilbault. 


Elle a également dit ressentir les craintes partagées par une partie grandissante de la population face à la montée de la violence. 


«On comprend très bien l’angoisse puis l’inquiétude que ça suscite chez les voisins, chez les gens autour, l’ensemble de cette recrudescence de la violence à Montréal depuis quelques semaines», a-t-elle assuré. 


Ottawa réitère ses engagements 


Invité à réagir, le bureau du ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a rappelé ses engagements en la matière, notamment, l’établissement d’un groupe de travail transfrontalier sur le trafic d’armes ainsi qu’une future loi pour augmenter les peines d’emprisonnement maximale des trafiquants.


«Le décès de Thomas Trudel ne sert qu'à renforcer notre détermination à prévenir les incidents avant qu'ils ne se produisent et à tenir les auteurs responsables de leurs actes», a commenté son cabinet, dans un courriel.


- avec Raphaël Pirro, Agence QMI