Écoles musulmanes de Montréal contre l’humaniste Djemila Benhabib

Ne pas confondre islamophobie et dénonciation de l’intégrisme islamiste

Tribune libre

Tombant par hasard sur un fil public de discussion Facebook portant sur la poursuite-bâillon intentée par Les Écoles musulmanes de Montréal (ÉMM) contre l’humaniste et essayiste Djemila Benhabib, ayant constaté que plusieurs des interventions étaient biaisées par rapport à la réalité des faits et confondaient islamophobie et dénonciation des méfaits de l’intégrisme islamiste (ou islamisme politique), en tant que citoyen concerné je me suis senti interpellé au point de proposer le dossier qui suit à l’attention des participants.

Je prends maintenant l’initiative de diffuser plus largement mon intervention, par l'entremise de Vigile, considérant que certains de ses éléments sont susceptibles d’enrichir le débat public dans divers réseaux citoyens.

Je tiens à souligner que la virulence de mes propres textes relatés dans ce dossier ne fait que refléter le ras-le-bol général des citoyen-ne-s du Québec face aux attaques répétitives des intégrismes religieux sur notre société et ne doit surtout pas être interprétée comme une incitation au racisme, à la xénophobie et à l’ostracisation d’individus ou de groupes de citoyen-ne-s.

S’agissant notamment de la religion musulmane, de la même façon qu’il faut éviter de confondre musulmans et islamistes, il faut aussi impérativement ne pas confondre islamophobie et dénonciation de l’islamisme politique, ce que malheureusement ne comprennent pas encore de nombreux politiciens et organismes communautaristes.

RD
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Tombant par hasard sur ce fil de discussion, je me sens interpellé et je souhaite y ajouter ce que je considère être des mises au point indispensables.

J’avoue être plutôt estomaqué de lire que Djemila Benhabib serait considérée comme islamophobe et haineuse. Ni en conversation privée, ni lors de ses conférences, ni dans ses livres et articles, je ne l’ai jamais entendue dénigrer les musulmans pratiquants leur religion en paix ni tenir des propos haineux à leur égard.
Il faut impérativement faire la différence entre musulmans et islamistes et entre les simples fondamentalistes pratiquants et les intégristes fanatiques et violents.

S’il y a une personne au Québec qui sait bien que les musulmans sont souvent les premières victimes des intégristes islamistes, c’est bien Djemila Benhabib, sa famille en ayant été victime au point de devoir s’exiler par crainte pour leur vie et nombre de ses amis et collaborateurs ayant été assassinés par eux au fil des années et en divers pays.

Pour ce qui est du sujet spécifique de cette discussion, soit la poursuite contre Benhabib par les Écoles musulmanes de Montréal (ÉIM), qu’on soit d’accord ou non avec les déclarations de Djemila à leur sujet, on ne peut certainement pas juger tout son travail de militante sur cette unique situation. Ses livres et ses conférences ainsi que ses entrevues et prises de position publiques et ses contributions journalistiques s’étalent sur plusieurs années et dans plusieurs contextes socio-politiques. Qu’elle ait pu commettre certaines maladresses, voire même des erreurs, est possible, mais n’enlève rien à la valeur de l’ensemble de ses travaux. Je considère que le grand nombre de distinctions qui lui ont été attribuées par des organismes réputés et honorables en atteste l’intégrité et la pertinence.

Dénoncer l’intégrisme islamiste n’est pas synonyme d’islamophobie

Or, ce que combat Djemila, c’est l’islamisme et son dangereux prosélytisme. Et son discours pro-laïcité de la société civile et de l’État, que je partage dois-je ajouter, vise tous les fondamentalismes quels qu’ils soient.

Certains d’entre vous semblent croire que les Écoles musulmanes de Montréal (ÉMM) sont une organisation angélique. Il existe pourtant plusieurs reportages et documents relatant leurs liens directs ou indirects avec Les frères musulmans, via des associations islamistes qui, d’une part, se targuent d’être respectueuses des lois et coutumes de notre pays, mais qui, sous le couvert, proclament la préséance de leur religion sur nos lois et sur la démocratie, tout comme en Europe d’ailleurs.

Propos haineux, dites-vous au sujet de Benhabib! Comme ceux-ci ?: « Le vrai questionnement s’impose sur l’existence même de ces écoles religieuses ou ethniques dans une société qui a déconfessionnalisé son système d’éducation public. À défaut, nous pourrions tout au moins nous interroger sur la pertinence de les financer avec des deniers publics. » Je les trouve au contraire très sensés et pertinents, ces propos, ils incitent à un questionnement collectif et à un débat constructif sur des aspects fondamentaux de notre société et de sa gouvernance.
Moi, ce que je trouve haineux et particulièrement pervers, c’est d’enseigner à des enfants que la femme est inférieure à l’homme et doit lui être soumise, qu’elle doit porter le voile pour se protéger de l’homme, que le bon musulman aura la récompense de déflorer des vierges au paradis, que les homosexuels brûleront en enfer, que les mécréants ne méritent pas de vivre.

Haineux et pervers que l’on impose à des enfants de la pré-maternelle jusqu’au secondaire l’enseignement de sourates qui préconisent « violence, misogynie, sexisme, haine à l’égard des non croyants » (ce constat observé et dénoncé par Benhabib constituerait donc des propos haineux?), un enseignement qui dit « les personnes qui ne croient pas en la résurrection vont être ébouillantées avec de l’eau chaude, mises dans une fournaise, vont brûler, ces égarés ne méritent pas le paradis ».

Je trouve haineux qu’une école musulmane (ÉMM) ait tenu un tribunal de la charia dans un État laïque et démocratique comme le Québec dont les lois devraient être les mêmes pour tous les citoyens, tribunal de la charia qui considérait non valable le témoignage de non musulmans.

Ce que je trouve haineux, c’est l’enseignement des psychopathes d’Allah tel les frérots musulmans qui préconisent de fouetter et lapider la femme adultère (parce qu’entre nous, le gars adultère s’en tire plutôt bien, n’est-ce pas!), de couper la main d’un voleur (même des enfants), de pendre les homosexuels, de décapiter les mécréants, et autres gentillesses de ce genre.

Apprendre qu’une école musulmane entretient de telles relations intégristes devrait allumer une lumière rouge d’alarme dans notre esprit critique, l’esprit critique, cette capacité d’analyse et d’objectivation des faits que les intégristes ne veulent surtout pas voir se développer chez les enfants.

Depuis des années et de plus en plus on entend parler au Québec de jeunes endoctrinés par ces psychopathes jusque dans nos propres écoles, certains de ces jeunes étant même allés se faire massacrer au Moyen-Orient.

Et l’on ne devrait pas révéler et dénoncer ces faits! Au-delà de cette cause impliquant Djemila, c’est le droit et le devoir de dénoncer tout court qui est en cause.
Il faut approfondir, confronter les informations et les confirmer ou les infirmer
Évidemment, une page Facebook comme celle-ci ne se prête pas à y déposer un dossier complet sur le sujet, lequel ne pourrait être exhaustif de toute façon. Mais je ne résiste pas à l’envie de partager ici des liens démontrant l’immense complexité de ce sujet que l’on ne peut réduire à ce type de débat sur un conflit entre une personne et une école.

Je me permets aussi d’ajouter quelques prises de position personnelles que j’ai exprimées dans des textes publiés sur diverses tribunes et que je relate ici à partir de mes pages Facebook.

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Au cas où ceci vous intéresserait, je vous suggère le lien suivant.

Je l’ai choisi même si le Journal de Montréal n’est pas le nec plus ultra de l’information, loin s’en faut, mais l’article a le mérite d’être d’une facture accessible à tous. Les aspects qui y sont mentionnés sont par ailleurs traités dans plusieurs autres médias en tous genres et discutés sur des tribunes publiques variées. Quand on suit les pistes, des noms d’individus et d’organisations louches reviennent.

L’extrait suivant est fort significatif, car on le retrouve dans tous les dossiers sérieux traitant de l’infiltration islamiste en Occident, notamment lorsqu’il est question des frères Ramadan et autres Charkaoui et Chaoui de ce monde: « Selon Wael Saleh, les islamistes sont régulièrement accusés de pratiquer la dissimulation, qui consiste à ne pas afficher ses convictions profondes ou à ne pas dire la vérité quand cela peut vous causer des ennuis.»

Les semeurs de haine et d’islamophobie ne sont pas ceux qui dénoncent ces organisations et ces faits, comme le fait Djemila Benhabib et tant d’autres, mais ceux qui pour arriver à leurs fins justement instrumentalisent l’espace public, les médias, les institutions, les tribunaux, le système d’éducation, et même la foi musulmane particulièrement via la femme musulmane. Comme par hasard, les ÉMM sont une institution privée financée notamment par nos impôts pour se permettre de nous traiter de mécréants sans valeur et de considérer que leur religion a plus de valeur que nos lois et notre démocratie.

Leurs exigences et prises de position exaspèrent les citoyen-ne-s qu’ils traitent ensuite de racistes et islamophobes lorsque ceux-ci réagissent et les dénoncent. C’est une tactique bien rodée par les intégristes et constamment mise à l’épreuve en toute circonstance, ce phénomène est documenté et référencé.

Non, je ne suis pas raciste, ni islamophobe, ni xénophobe. Dans mon milieu de vie, même à l’encontre de certaines personnes qui ne partagent pas mes convictions, je préconise l’accueil des migrants et réfugiés, je leur ouvre mon cœur et mes bras. Une des personnes que j’estime le plus au monde est une femme musulmane portant le voile sur la tête et qui pratique sa religion sans ennuyer personne avec ça. Après le triste et dramatique 11 septembre, elle ne pouvait plus circuler sur la rue à Montréal sans se faire cracher dessus par de pauvres crétins qui ne lui arrivaient pas à la cheville côté valeurs humaines et spirituelles. J’en fus tellement attristé et bouleversé lorsqu’elle me l’a raconté.

Mais qui des citoyens horrifiés sans capacité de discernement ou des psychopathes d’Allah sans conscience étaient les plus responsables de cet état de fait?

Propos haineux de Benhabib, dites-vous? Comme peut-être : « Il n'y a rien de pire que le silence assourdissant des élites démissionnaires qui font semblant de ne rien voir et de ne rien entendre. »

N’est-il pas troublant de constater que ça prenne des Djemila Benhabib, des Leila Lesbet et des Nabila ben Youssef pour dénoncer les Charkaoui et Chaoui qui déclarent ailleurs et CHEZ-NOUS que la démocratie est incompatible avec l’Islam?

Qu’on me dise ce qu’il y a de haineux et répréhensible dans les principes que proclament ces trois femmes lucides et courageuses et qu’elles défendent au risque même de leur quiétude et de leur sécurité!

A 8’46’’, Djemila Benhabib et le racisme : « Le problème c’est pas les gens qui osent parler, le problème c’est des gens qui n’acceptent pas que d’autres parlent parce qu’ils n’ont pas les mêmes idées qu’eux et qu’ils sont même prêts à les assassiner. »

À 15’02’’, Leila Lesbet et le communautarisme : « Le communautarisme n’est pas fait pour construire un vivre ensemble. Le communautarisme est fait pour construire des ghettos…Il faut se dresser devant cet obscurantisme. »

À 16’35’, Nabila ben Youssef et les traditions : « Les traditions méritent d’être respectées si elles sont respectables, c’est-à-dire en autant qu’elles respectent les droits fondamentaux des hommes et des femmes. »

Et n’est-il donc pas étonnant et inquiétant que ce soit encore l’une de ces personnes, Nabila ben Youssef, plutôt que les associations prônant le communautarisme à tous crins, qui dénonce le premier ministre du Québec, qui a ses affinités et accointances connues avec le régime psychopathique d’Arabie saoudite, lorsqu’il affirme que l’intégrisme est une question de choix personnel qui ne fait pas de tort :

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On accuserait des personnes comme Benhabib de tenir des propos haineux et l’on tolèrerait les prêches débiles et violents de Chaoui le psychopathe, lequel devrait plutôt être expulsé et déclaré persona non grata au pays plutôt que de pouvoir poursuivre le maire de Montréal pour l’avoir qualifié de « fomenteur de tensions sociales » et d'« agent de radicalisation », ce qu’il est effectivement à n’en pas douter :

http://www.lapresse.ca/actualites/201609/05/01-5017429-limam-controverse-hamza-chaoui-preche-dans-des-lieux-publics.php

Extraits :

« Hamza Chaoui expose que l'islam et la démocratie sont complètement incompatibles parce qu'un homosexuel ou un athée peut devenir député. Le vote en islam est haram [un péché] et n'est pas permis, a-t-il dit.

La démocratie est un système de mécréance et il faut le boycotter. Dans un prêche prononcé en 2013, il défend notamment l'amputation d'une main devant la foule pour punir les voleurs ainsi que la lapidation pour les époux adultères.

À la fin du mois de mai, il en a remis une couche en qualifiant le sport de fléau.
Nous avons affaire aujourd'hui à un cas de sécurité publique et d'ordre public, a fait valoir le maire Denis Coderre, qui avait dit avoir parlé avec le grand patron de l'époque du Service de police de la Ville de Montréal à ce sujet. »

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Et qui est donc ce Charkaoui auquel ben Youssef fait allusion dans son intervention télévisée? Charkaoui, l’islamiste intégriste du CÉGEP Maisonneuve, ça doit bien vous dire quelque chose :

http://www.journaldemontreal.com/2016/10/24/un-statut-dadil-charkaoui-met-le-feu-aux-poudres#cxrecs_s

À noter que le caméléon Julius Grey qui pilote l’action en justice contre Benhabib, fut aussi l’avocat de l’intégriste Charkaoui :

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2014/07/20140726-144807.html

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Et il fut aussi l’avocat de deux sikhs à turbans qui refusaient de mettre le casque de sécurité pour travailler dans le port de Montréal, cause dans laquelle le juge a décrété que la sécurité passe avant la liberté de religion. Et re-Gey avec l’histoire du kirpan à l’école et des kirpans à l’Assemblée nationale. Non mais y en a marre à la fin!
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Grey est aussi l’avocat qui défend la pseudo liberté d’expression de l’insignifiant Mike Ward, à propos de qui j’ai publié ceci sur diverses tribunes :

http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/opinions/201608/03/01-5007087-les-humoristes-engages-et-la-liberte-dexpression.php

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Et cet article signé Jean-Paul Michon serait-il aussi propos haineux :

http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/opinions/201610/18/01-5031761-djemila-benhabib-defend-notre-liberte-dexpression.php

Extraits :

« La liberté d'expression représente le baromètre qui fait la différence entre une démocratie et une dictature. Si bien que chaque fois que la liberté d'expression recule, c'est la démocratie qui s'affaiblit…Nous avions, lors de la «Révolution tranquille» des années 1960, réussi à écarter les religions du pouvoir. Alors pourquoi ne réserve-t-on pas le même traitement pour les religions des minorités ? Notre pays qui s'est distancié du religieux se retrouve, aujourd'hui, noyé sous les demandes d'accommodements des minorités religieuses. Comment accepter que les écoles musulmanes au Québec voilent des petites filles de 9 ans, endoctrinent les enfants et les préparent à la violence?... Au lieu de prendre toutes les précautions utiles pour prévenir des dangers inévitables qui se préparent, ici, l'État québécois subventionne ces mêmes écoles et permet que Mme Benhabib soit traînée devant les tribunaux par ces mêmes religieux qui n'ont qu'un seul véritable souhait: imposer leurs dogmes au mépris de l'égalité homme-femme et de la liberté de conscience. »

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Propos haineux peut-être aussi cet article sur « l’islamophobie imaginaire » et l’islamisme politique écrit par un musulman :

http://www.journaldemontreal.com/2015/03/05/islamophobie-imaginaire

Extraits :

« Et comment expliquer que moi et d’autres musulmans, qui nous opposons au port du voile et à d’autres interprétations archaïques de l’islam, sommes souvent qualifiés d’« islamophobes » par ces mêmes adeptes de la victimisation ? Personne n’a peur du musulman que je suis, ni de ma foi, mais j’ai peur, comme d’autres Québécois et d’autres musulmans, de l’islam politique et de ses dérives.

L’islamophobie est une notion instrumentalisée pour faire taire toute critique du dogme islamique dominant… Et au Québec aussi, il est instrumentalisé contre toute critique des comportements ostentatoirement opposés aux principes de laïcité et d’égalité des sexes, qui sont des fondements du « contrat social » de l’après-Révolution tranquille. »

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Et encore propos haineux dans cet article sur le voilement des fillettes versus leur santé :

http://www.50-50magazine.fr/2016/10/18/le-voilement-des-fillettes-risque-majeur-pour-leur-developpement-et-leur-sante/

Voir particulièrement les sections Santé physique, Santé mentale, Le bien-être social.

Extraits :

« Pourquoi la société française obéirait-elle aux préceptes d’imams qui préconisent le voilement intégral dès le plus jeune âge, voire dès la naissance afin de protéger l’enfant de la convoitise sexuelle des hommes : « Les parents d’une fillette doivent lui couvrir le visage et lui imposer le voile (…) pour ne pas tenter les pervers » (Abdallah Daoud (1).

Pourquoi la prévention des abus sexuels passerait par la seule occultation de la « proie » plutôt que par l’éducation et la sanction des prédateurs ? Les fillettes n’ont pas à se cacher dans l’espace public sous le prétexte qu’elles seraient une tentation pour des prédateurs masculins à qui l’interdit des violences envers les filles n’a jamais été posé.

D’autre part, si une fillette sur cinq est, en moyenne, victime d’agressions sexuelles, un garçonnet sur 13 l’est aussi (OMS, 2016). Alors, pourquoi ne pas voiler les petits garçons également ?

C’est que, par-delà l’évidente discrimination, il s’agit surtout de familiariser avec le voile, habituer la future femme à se voiler, car elle est destinée à le rester, pour le restant de ses jours. Le voile n’a donc pas pour seule fonction de la protéger de la « convoitise » masculine, mais de l’assigner à sa seule condition d’objet sexuel et de reproductrice, puisqu’il lui est permis de l’ôter après la ménopause. »

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Et qui ne devrait-on pas qualifier de haineux dans l’article suivant sur les livres et le Jihad :

Mon commentaire lorsque je l’ai relayé sur mes réseaux : « Voilà, c'est clair. Eux peuvent nous traiter de tous les noms, nous menacer, enseigner (à nos frais, faut-il le répéter) aux enfants des sornettes inouïes comme le fait que la femme serait un objet sexuel dont la virginité récompensera les bons imbéciles intégristes, que la femme vierge vaut plus que la déviargée, etc.. Mais une personne s'avise-t-elle d'assumer son devoir citoyen de les critiquer et de les dénoncer, et voilà qu'eux ont même le droit de traîner cette personne devant la justice. Et il se trouve des crétins pour nous traiter d'islamophobes lorsque l'on proteste! Non mais quel monde! »

http://www.algeriepatriotique.com/article/un-collectif-davocats-fran%C3%A7ais-exige-le-retrait-dun-livre-daboubakr-al-jaza%C3%AFri

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Et je ne crois pas que l’on doive considérer comme haineux ce document-analyse intitulé «Le halal est né industriel, fruit du néolibéralisme et du fondamentalisme» :

http://www.liberation.fr/debats/2017/01/05/florence-bergeaud-blackler-le-halal-est-ne-industriel-fruit-du-neoliberalisme-et-du-fondamentalisme_1539349

Extraits :

« Je parle d’invention du «marché halal» dans le sens où l’on n’a pas affaire à une coutume ancienne importée des pays musulmans. Ce marché n’a jamais existé dans le monde musulman avant que les industriels ne l’y exportent. La convention du halal naît au tournant des années 70-80. Deux idéologies triomphent sur la scène internationale : d’un côté, le fondamentalisme musulman, avec notamment la proclamation de la République islamique d’Iran en 1979, et, de l’autre, le néolibéralisme, avec Thatcher et Reagan. Cette rencontre, qui n’était pas programmée, va permettre à ces deux idéologies de travailler de concert à la fixation d’un protocole industriel halal.

Les boucheries islamiques se sont développées assez tardivement à la suite de la réislamisation des années 80. L’offre de halal va rencontrer la demande de la diaspora, pour laquelle la cuisine est une façon de protéger l’intégrité de sa culture, et la stratégie des groupes fondamentalistes qui voient bien que la clôture alimentaire peut aussi être une clôture communautaire.

Une étude de l’Institut Montaigne a montré en 2016 que plus de 40 % de musulmans pensent que manger halal est l’un des cinq piliers de l’islam… ce qui est inexact.
Le halal devient peu à peu un moyen de contrôler non seulement des objets, mais aussi des comportements. En France, à partir de 2007-2008, des associations de consommateurs musulmans voient le jour : certaines véhiculent une «éthique musulmane» de la consommation.

Dès le départ, cette pratique est donc une idée fondamentaliste, qui va devenir, dans son développement ultérieur, quasi totalitaire : elle doit gouverner l’ensemble de la vie du croyant. Bien sûr, ce n’est pas toujours dit de cette façon, les manuels de marketing islamique parlent plutôt de halal way of life.

Ce serait vrai si ces produits de consommation étaient inertes. Or, ils sont accompagnés tout au long du processus marchand par un discours religieux fondamentaliste, et ceci dans les domaines alimentaire, vestimentaire, cosmétique. Ce discours religieux peut être euphémisé pour mieux s’exporter, la pudeur transformée en «modestie», un terme plus flatteur.

Diviser en deux l’espace entre le permis et l’interdit crée une certaine anxiété sociale et conduit à des conduites d’évitement.

Le marché halal, lui, est né industriel, fruit du néolibéralisme et du fondamentalisme, il n’y a pas de séparation claire. La norme halal est prise dans une surenchère marchande et religieuse. Personne ne contrôle l’extension du halal, mais elle intéresse beaucoup les promoteurs de l’«économie globale islamique» !
…ceux qui en profitent sont, outre les marchands spéculateurs, les fondamentalistes qui ont pour projet d’imposer cette forme dogmatique de l’islam dont se nourrissent les groupes identitaires d’en face pour organiser cette peur des musulmans.
C’est contre la perte de mémoire, contre la haine de soi et du passé que sèment les fondamentalistes que j’ai écrit ce livre. »

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Je vous propose enfin les textes suivants, sans prétention et quitte à passer moi-même pour un phobe : comme simple citoyen concerné et engagé, je revendique à la fois le devoir absolu d’ouverture envers les personnes d’autres cultures et croyances que les miennes et le droit inaliénable de les critiquer et même de les combattre si leurs actions sont incompatibles avec la démocratie, la sécurité publique et le respect des doits fondamentaux, lesquels incluent justement la liberté d’expression.
Mon texte sur l’intégrisme multi-facettes :

Mon mémoire présenté dans le débat sur la charte de la laïcité :


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2 commentaires

  • Robert Duchesne Répondre

    3 février 2017

    En complément à mon texte ci-haut publié, voici un commentaire que j'ai reçu sur le fil de discussion Facebook qui me l'a inspiré et ma réponse à ce commentaire. Robert Duchesne
    Commentaire-B. R.
    « Ho mon dieux monsieur Duchesne que vous me faite pitié, même si je suis persuadé que ma pitié ne vous intéresse pas. J'ai commencé par vous lire avec intérêt et la convictions de lire une personne objective même si je ne partageais pas vos idées, loin de là. Le respect des différences faisant et la conviction que la lumière ne jaillissant que de la contradiction je continue ma lecture jusqu'à un haut le coeur. Un malaise. Votre ignorance m'afflige mais en même temps votre érudition me porte à croire à une position voulu
    Une position que je vous laisse et vous ignore. Dieux vous bénisse, vou protége et vous illumine si cela reste possible dans votre cas. J'en doute pour ma part »
    &&&&&&&&&&&&&&&&&&
    Ma réponse:
    « Si quelque aspect que je propose à la réflexion et au débat s’avère erroné en se fondant sur des faits bien documentés et référencés, je serais heureux d’en discuter et de rectifier ma prise de position s’il y a lieu. » RD
    Dans vos deux commentaires, je remarque que vous avez oublié de citer vos « faits documentés et référencés »!
    Mais je vous rassure, pas de « position voulue » dans mon histoire, position assumée certes mais non planifiée, je ne fais ni dans le prosélytisme ni dans la provocation, l’un et l’autre m’apparaissant destructifs et stériles. Je tente plutôt d’observer les faits, de les analyser, d’évaluer s’ils ont un impact dans la société et dans ma propre vie et si j’ai le devoir, le temps et l’énergie de prendre position sur ces faits et d’influer sur leur cours, et tout ceci avec le risque inhérent à toute œuvre humaine d’errer dans la connaissance ou dans l’ignorance et de blesser soi-même ou autrui.
    Et là il semble bien que je vous ai blessé puisque vous vous dites affligé. Tel n’était pas mon objectif et j’en suis désolé, bien que je crois que votre affliction provienne davantage de votre propre conception des choses que de la mienne, sinon peut-être à cause de la virulence transparaissant dans mes textes, que j’ai hésités à joindre au dossier justement pour cette raison.
    Mais voilà, vous parlez de « haut-le-cœur », de « malaise », et croyez bien que je le comprends puisque effectivement ceux de mes textes que je relate ici expriment précisément le haut-le-cœur, le malaise, le ras-le-bol, le j’en-ai-marre, des citoyens qui, comme moi, ne souhaitent que vivre en paix avec les autres et qui n’en peuvent plus d’être traités de xénophobes, racistes, islamophobes, antisémites, dès qu’ils expriment leur irritation et leur indignation face aux assauts en tous genres de la part des fondamentalistes et communautaristes, lesquels, je suppose que vous l’aurez remarqué (est-il?), je différencie des psychopathes islamistes, tout comme je ne confonds absolument pas les gens qui pratiquent leur religion paisiblement sans empiéter sur la vie des autres avec les religionnaires qui compromettent les droits humains et la sécurité publique.
    Nonobstant donc la nature vindicative de mes propos et leur effet possible sur votre personne, restent les faits et les autres documents portés à votre attention dans mon dossier. Et bien que la foi soit un fait vécu, l’objet de la foi lui-même n’en relève pas moins du subjectif, de l’expérience de vie de chacun. Contrairement à vous qui semblez en faire le centre de votre réflexion sur mon dossier, la foi ne fait pas partie de mon argumentaire et de mon analyse des faits; je la considère du domaine privé, comme la liberté de conscience, et n’ayant d’intérêt pour mon propos que si elle se manifeste dans l’espace public au détriment du bien-être collectif et du respect des droits d’autrui. Or, c’est précisément de cela que traite mon intervention première, à laquelle vous ne répondez pas.
    Pour l’exemple, vous m’auriez dit que ma référence aux prêches débiles de Chaoui est fausse en me donnant une autre référence plus sûre démontrant que ce dangereux personnage ne prêche pas l’incompatibilité de la démocratie avec l’Islam et est inoffensif, j’aurais approfondi la chose. De la même façon, vous m’auriez démontré que le document traitant des effets néfastes du port du voile sur la santé des fillettes est un ramassis de mensonges sans fondement, ou que la réputation et l’intégrité de son auteure sont douteuses, je m’y serais attardé avec intérêt.
    Ou m’auriez-vous cité des documents et des faits démontrant que les Écoles musulmanes de Montréal (ÉMM) n’ont aucun lien même indirect avec les dangereux Frères musulmans, ou simplement que leur enseignement n’inculque pas dans la tête des enfants que la femme est inférieure à l’homme et que les homosexuels sont voués à l’enfer, vous pouvez être certain que j’y aurais porté toute l’attention nécessaire, allant même jusqu’à changer mon point de vue et faire amende honorable le cas échéant.
    Et ainsi de suite pour tout l’argumentaire de mon dossier. Or, au lieu de ça, vous me parlez de pitié et d’illumination. Et avec raison, vous présumez que votre pitié ne m’intéresse pas. Car il y a la pitié de la condescendance, telle la vôtre envers le pauvre hère ignorant que vous croyez voir en moi, et celle de la compassion et de la solidarité qui est la seule véritable pitié, celle que nous pouvons ressentir et manifester, entre autres, envers les victimes de l’intégrisme religieux sous toutes ses formes, et particulièrement les enfants.
    Et pourtant, j’ai bien failli de prime abord percevoir une certaine bienveillance dans votre propos, comme un espoir inassouvi de communication « objective » harmonieuse entre nous qui m’aurait facilité l’accès à ce qui, à vos yeux, constitue la connaissance et que vous appelez illumination. N’est-ce pas là la nature du sentiment d’impuissance qui vous a fait ressentir cette pitié à mon égard!
    Bienveillance alors dans votre appel à la bénédiction et à la protection divines, sans doute pour le mécréant que je suis, car d’illumination ne peut-il être question sans la foi, je présume! Et pourtant il existe des êtres, et des traditions, qui croient en la conscience infinie et en l’immortalité de l’esprit sans qu’il soit pour cela besoin de croire en un dieu ni encore moins en une religion, et j’en suis, simplement parce que la conscience infinie et l’immortalité de l’esprit sont inhérentes à la nature de la vie et à l’essence même du cosmos. Même les athées peuvent vivre en harmonie, en paix et en amour avec leur prochain, car, faut-il vraiment le rappeler, les religions n’ont certainement pas inventé l’amour et la connaissance, ni l’inverse n’est-ce pas, considérant toute la souffrance et toute l’ignorance qu’elles ont imposées à l’humanité partout et depuis toujours.
    « La lumière ne jaillissant que de la contradiction », me dites-vous! Considéreriez-vous alors qu’il est contradictoire et néanmoins lumineux de proclamer à la fois la liberté de religion et le devoir de vivre en paix avec nos concitoyens! Et de « revendiquer à la fois le devoir absolu d’ouverture envers les personnes d’autres cultures et croyances que les miennes et le droit inaliénable de les critiquer et même de les combattre si leurs actions sont incompatibles avec la démocratie, la sécurité publique et le respect des doits fondamentaux, lesquels incluent justement la liberté d’expression ».
    Nos positions seraient-elles irrémédiablement incompatibles? Et pourtant, je suis absolument convaincu que vous et moi, voyant l’autre en situation précaire ou de danger imminent, nous précipiterions pour lui porter secours, ou le voyant en deuil d’un être cher, compatirions avec son chagrin et sa douleur, ceci ne relevant d’aucun précepte religieux ni d’aucune loi civile! N’est-ce pas tout ce qui compte et qui devrait nous inspirer!
    Que la Vie donc nous bénisse, nous protège et nous illumine!
    RD

  • François Ricard Répondre

    16 janvier 2017

    Les religions sont des idéologies. C’est pourquoi nous avons le judaisme, le christianisme, le boudhisme…et l’islamisme. Par contre, les musulmans ont réussi à nous faire faire une distinction imaginaire entre islam et islamisme. L’islam serait la religion. Et l’islamisme serait le politique. Par contre, les deux aspects relèvent des mêmes textes et sont sujets aux mêmes interprétations. Ainsi ils ont le beurre et l’argent du beurre. Il nous faut refaire nos schèmes de pensée: la religion musulmane est l’islamisme. Et comme les autres religions, il faut que l’islamisme se réforme pour admettre, comme les autres, que son royaume n’est pas de ce monde. C’est à l’islamisme à faire les accommodements. -