Légalisation oui, mais mieux, taxation et vente du cannabis en SAQ et pharmacies

Nez rouge, poumons rouges et dans le rouge avec le Dr Couillard

Tribune libre

À trois reprises cette semaine dans les médias, le chef du PLQ - qui aspire profondément gagner maintenant le comté de Roberval - s’est présenté à la fois pour la justice sociale, contre la légalisation du cannabis (de son homologue Trudeau) et en mode séduction du vote des femmes.
Cependant s’il voulait réellement faire preuve d’ouverture et de réelle cohérence libérales, le bon docteur devrait non seulement se dire en faveur de la décriminalisation et de la légalisation de la mari mais diagnostiquer l’urgence de la taxation et surtout, sa nécessaire étatisation ou vente en SAQ et pharmacies. En fait, comme le Québec le fit il y a 80 ans pour le contrôle de la qualité de l’alcool, sinon il y a 25 ans par la « révolutionnaire » vente de vins dans les dépanneurs; la Société des alcools étant maintenant le second générateur de revenus pour le Québec, après l’hydroélectricité.
Le bon docteur découvrirait alors que les principales victimes de la cigarette vecteur de cancers associés au poumon - dont ce cannabis 420 % plus puissant en produits chimiques qu’il y a 20 ans ! - et vendu de surcroît aux portes et dans les cours d’écoles par des gangs de rues à la solde des mafias sont... de jeunes adolescentes. Celles-ci, on le sait, consomment en toute vulnérabilité pour des raisons d’identité et d’affirmation de soi. Pourtant, ces ados futurs électeurs, sont constamment dans la mire marketing des compagnies de tabac milliardaires qui elles, en raison entre autres de collusions et de contrebandes passées connues à nos frontières font face à d’importantes poursuites judiciaires historiques et coûteuses par le Gouvernement du Québec !
D’ailleurs, dès la rentrée scolaire, j’invite l’ex entrepreneur privé médical en Arabie saoudite, pays déjà peu réputé pour le droit des femmes et les droits démocratiques, à faire du « porte-à-porte d’écoles » tant à Masteuiatsh qu’à Dolbeau ou à Saint-Félicien afin d’observer simplement ces jeunes filles (et garçons, souvent sans âge de voter) qui se procurent si facilement et à peu de frais ce petit joint et ce, sans être cartés comme ils le seraient dans tout dépanneur pour obtenir ce paquet de clopes à 11 $. Je l’invite surtout à échanger avec les directions de polyvalentes ou avec les profs quant aux importants dommages collatéraux et coûts sociaux de cette consommation de stupéfiants et tabacs trafiqués, spécialement sur les enjeux de la persévérance scolaire.
Je l’invite enfin à discuter avec les producteurs agricoles dans les champs de maïs de Saint-Méthode qui peuvent se sentir menacés par ces bandes de motards criminels qui, emprisonnés ou pas, récoltent toujours la mari dans les riches terres du pays voire même en forêt comme dans sa MRC d’adoption du Domaine-du-Roy. Ou mieux, à rêver le Québec (comme le dit le slogan de sa Commission jeunesse) avec les travailleurs forestiers de la COOP de Girardville. Ceux-ci seraient nettement heureux de se spécialiser dans des emplois et une qualité contrôlée de cette culture autochtone millénaire du cannabis qui pourraient tellement mieux bénéficier à l’État et à tous les Québécois et Québécoises. On fait référence ici jusqu’à 300 $ millions additionnels possibles par année en santé, en éducation, etc.
Se défiler ou ne pas se positionner davantage dans ce dossier de la légalisation équivaut à laisser ce lucratif et « libre-marché » de la marijuana dans les mains des différentes mafias. À moins que le bon Dr. Couillard épris maintenant de justice sociale préfère que son « nouveau PLQ » demeure toujours associé à cette « omerta » et au passé collusionnaire qui nous a tant été révélé depuis des mois par cette Commission d’enquête dans la construction et le financement des partis, dont le PLQ?

Squared

Gérard Briand46 articles

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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.





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