Tous égaux devant la loi de l'impôt: vrai ou faux ?

Notre PM Philippe COUILLARD est-il un fidèle émule de Donald TRUMP ?

Il est toujours temps de corriger une erreur du passé

Tribune libre

Voici un extrait de Gérald Fillion au sujet des impôts évités par Donald Trump, candidat à la présidence des États-Unis, je cite: « Le New York Times en a fait une formidable démonstration samedi en expliquant que le candidat républicain à la présidence des États-Unis pourrait ne pas avoir payé d'impôt sur son revenu entre 1995 et 2013.»

Dans le cas de notre Premier ministre Philippe Couillard, les années nébuleuses sont de 1992 à 1996 alors qu'il travaillait en Arabie saoudite pour la plus grosse pétrolière du monde, Saudi Aramco, une société d'État qui appartient à la famille régnante Saudi. Le pays Arabie saoudite est un drôle de pays. Il est gouverné par une famille royale qui est composée de près de 4000 personnes qui vivent au crochet des finances publiques.

C'est un pays désertique à plus de 60% dont les finances publiques sont garnies à 90% par les revenus du pétrole. Selon un économiste de la Banque nationale, la baisse du prix du baril de pétrole de moitié, disons de 100$ à 50$, a entraîné une baisse de revenus de 100 G$ annuel pour le gouvernement d'Arabie saoudite. Le G$ = un milliard, 100 G$ = cent milliards de dollars.

Travaillant pour la plus grosse pétrolière du monde, cela signifie que Philippe Couillard ne travaillait pas pour "Médecins sans frontières" ou bénévolement. On peut raisonnablement affirmer que Philippe Couillard durant plus de 4 ans ( 1992 à 1996 ) a reçu de grasses rémunérations pour ses services conseils de neurochirurgien dans la mise sur pied d'un département de neurochirurgie dans un hôpital situé dans la ville de Dharan. ( Revue l'Actualité, octobre 2003, Martine Turenne, journaliste )

En tant que canadien non résident, légalement parlant, Philippe Couillard ne devait pas payer d'impôt au Canada ayant retiré tous ses avoirs hors du Canada. En prime, il était exempt d'impôts en Arabie saoudite et presque toutes les dépenses de la famille Couillard étaient aussi offertes par le pays d'accueil, l'Arabie saoudite. ( Revue l'Actualité, octobre 2003, Martine Turenne, journaliste )

Si Philippe Couillard était demeuré dans la vie privée, on ne lui poserait pas la question s'il a acquitté ses impôts sur ses gros salaires gagnés entre 1992 à 1996. Alors qu'il est notre Premier ministre, on s'attend qu'il affiche un dossier fiscal exemplaire, surtout qu'il fut un ardent apôtre de l'austérité en prenant la direction du Québec en 2014. Aujourd'hui en 2016, on apprend de plus en plus que cette austérité a eu deux effets contradictoires:

A) les citoyens.nes les plus vulnérables ont écoppé le plus.

B) les grosses sociétés privées ont quand même bénéficié des largesses du Gouvernement Couillard sous la forme de subventions ou de prêts. On n'a qu'à nommer l'avionneur Bombardier et la Cimenterie McKinnis de Port-Daniel en Gaspésie.

L'exemplarité du dossier fiscal de notre Premier ministre, Philippe Couillard, signifie qu'il doit, moralement et en vertu d'une éthique publique, rapatrier ses argents probablement engrangés dans un compte à numéro dans un paradis fiscal du genre de l'Île Jersey et payer les impôts dus sur ces sommes gagnées libre d'impôt en Arabie. Le Québec a besoin de racler les tiroirs dont ceux identifiés au nom de Philippe Couillard.

Monsieur Couillard est bien placé pour s'assurer que ses impôts seront bien dépensés dans nos écoles et dans nos hôpitaux entre autre, le tout profitant souvent aux plus démunis. Il est normal que le bon exemple vienne d'en haut.


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1 commentaire

  • François A. Lachapelle Répondre

    4 octobre 2016

    Voici une proposition d'arbre de décision à 3 branches qui se présente au problème d'équité fiscale de Philippe Couillard.
    Cet arbre de décision suppose le postulat suivant: entre 1992 et 1996, Philippe Couillard travaillait en Arabie saoudite à titre de canadien non résident; il travaillait dans sa spécialité de neurochirurgien contre rémunération. L'état de canadien non résident procure plusieurs privilèges dont des taux d'impôts très faibles et même nuls comme c'est le cas en Arabie saoudite selon des ententes inter États. Cette situation s'assimile à des privilèges aussi appelés "optimisation fiscale" pratiquée par des firmes d'avocats conseils. Ces derniers conseils ne sont pas à la portée de toutes les bourses. . .
    Branche no 1: Philippe Couillard choisit de garder 100% du secret entourant ses rémunérations gagnées en Arabie saoudite entre 1992 et 1996 et celles obtenues par la suite toujours en Arabie saoudite. Il ne les nie pas. Donc, maintien du 0% d'impôt dû. En corollaire, il doit démissionner de son poste de PM des Québécois.
    Branche no 2: Philippe Couillard reconnaît l'existence de son patrimoine dissimulé dans un compte secret dans un paradis fiscal. Il plaide la légalité ( entier respect des lois ) de l'exemption d'impôt sur ce patrimoine. Cette exemption est justifiée comme coussin pour ses vieux jours et comme héritage pour ses héritiers. Donc, maintien du 0% d'impôt dû.
    Ce régime privilégié est difficilement justifiable parce que tout le monde doit prévoir ses "vieux jours" et avantager ses héritiers. Le recours à des privilèges est antisocial. Philippe Couillard doit choisir entre: le bien commun ou ses privilèges.
    Branche no 3: Notre PM reconnaît l'existence de son patrimoine dissimulé dans un compte secret. Il accepte de rapatrier ces argents en 2016 et de payer les impôts dus. Quels taux d'imposition seront retenus, avec ou sans pénalité ? Ce dossier devrait être débattu publiquement sans huis clos et servir de cobaye (modèle) pour le bénéfice du commun des mortels. La transparence annoncée par Philippe Couillard en campagne électorale y trouve une belle application en respect pour les citoyens.nes qui paient tous leurs impôts et toutes leurs taxes.
    Sur quelle branche Philippe Couillard jettera-t-il son dévolu ?