Nouveau nationalisme : Legault veut une réforme constitutionnelle et un référendum

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Rêver en couleurs





SCOTT – François Legault propose de tenir un référendum sur une réforme constitutionnelle, alors que la CAQ réclame plus de pouvoirs à Ottawa pour contrer la polarisation entre souverainistes et fédéralistes.


«Les Québécois sont tannés de choisir entre le statu quo et le pays imaginaire. C’est mon rôle d’incarner ce nouveau nationalisme», a lancé M. Legault lors du point de presse de clôture du caucus présessionnel de son parti dans le village de Scott, en Beauce.


M. Legault demande aux chefs fédéraux les pleins pouvoirs en matière de langue, d’immigration et pour les évaluations environnementales de projets se situant sur le territoire québécois. Il revendique également l’octroi de la «juste part» du Québec dans le cadre des transferts fédéraux en santé, la limitation du pouvoir fédéral de dépenser et le rapport d’impôt unique au Québec.


Certaines de ses demandes pourraient être réglées par des ententes administratives, mais le chef caquiste a reconnu que cette «nouvelle entente» remplacerait la constitution de 1982. Elle devrait aussi être adoptée par un référendum. «On est pas encore rendu dans la mécanique. Est-ce que ça se ferait en même temps que l’élection ou à un autre moment, mais il faut consulter la population avant de signer une entente avec le Canada», a ensuite précisé M. Legault.


La proposition constitutionnelle complète de la CAQ sera présentée à ses membres en novembre au cours d’un conseil général. Elle sera au moins équivalente aux demandes du Québec lors de l’accord du lac Meech, qui a échoué en 1990. L’ancien péquiste et député de Deux-Montagnes Benoît Charette sera responsable de la tournée consultative. «On va consulter les députés, les militants. L’ADQ avait une position autonomiste. Pour moi l’autonomisme et le nationalisme ça se ressemble», a dit M. Legault.


«Assis sur la clôture»


François Legault a affirmé en début de journée qu’il ne souhaitait plus être «assis sur la clôture» entre le «statu quo» de Philippe Couillard et le «pays imaginaire» de Pierre Karl Péladeau. Il reconnaît aussi que la polarisation de l’électorat entre les deux «vieux» partis lui fait mal. C’est pourquoi il entame cette démarche.


À son avis, le Parti québécois ne réussira plus à prendre le pouvoir. Il croit que la Coalition avenir Québec va devenir le vaisseau amiral du nationalisme québécois, en opposition au «manque d’ambition» de Philippe Couillard. Il a d’ailleurs lancé plusieurs flèches à l’endroit du chef du Parti libéral. «C’est le vide total de la part de Philippe Couillard. C’est comme s’il voyait le gouvernement fédéral comme son patron. On ne se contentera pas des miettes demandées par M. Couillard», a-t-il dénoncé.


Demandes de la CAQ :



  • Les pleins pouvoirs en matière de langue et assujettissement des 130 000 employés à charte fédérale à la loi 101.

  • Les pleins pouvoirs en matière d’immigration, y compris pour la sélection des réfugiés.

  • Les pleins pouvoirs en matière d’évaluation environnementale, y compris pour les projets transnationaux comme l’oléoduc de TransCanada.

  • Octroi de la juste part du Québec pour les transferts fédéraux en santé.

  • Limitation du pouvoir fédéral de dépenser et rapport d’impôt unique au Québec.




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