Agence QMI Reine Côté - Moins d'un mois après les élections municipales et le scandale sur l'attribution des contrats dans le secteur de la construction à Montréal, de réputés entrepreneurs et des élus ont été vus ensemble lors d'une soirée sociale qui se déroulait à l'Hôtel Shératon de Laval.

Selon le réseau LCN, cette fête organisée par l'Association Cattolica Eraclea, qui porte le nom du village natal du présumé parrain de la mafia montréalaise, Nick Rizzuto, a réuni plusieurs gros noms du milieu de la construction.
Trois entrepreneurs d'origine italienne qui se sont partagé pour près de 150 millions $ en contrats au cours des quatre dernières années ont été aperçus lors de la soirée. Le propriétaire d'une importante compagnie d'asphalte a également été reconnu.
Le maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet, et le ministre de la Famille, Tony Tomassi, participaient aussi à la fête.
«J'ai beaucoup de citoyens qui viennent de toutes les régions d'Italie. Je ne sais pas qui est ici», a répondu le maire Bissonnet aux membres de la presse qui lui demandaient la raison de sa présence à cette soirée.
Problème d'éthique
Des spécialistes s'inquiètent de cette rencontre entre d'importants entrepreneurs en construction et des élus qu'ils interprètent comme un manquement à l'éthique, surtout qu'elle survient après la saga autour de Benoit Labonté et du milieu de la construction.
«Il y a apparence de conflit d'intérêt», constate Me Daniel Riendeau, avocat spécialisé en éthique. «Toute personnalité publique doit non seulement agir de façon ordinaire, mais également de façon extraordinaire.»
Dernièrement, le premier ministre Charest aurait lui-même décliné une invitation à une soirée de la communauté italienne, prétextant un empêchement personnel.