On ne laisserait même pas un chien dehors!

Tribune libre

À chaque fois que je lis des articles ou que j’entends des reportages sur le phénomène de l’itinérance, je ressens des sentiments de révolte et d’incompréhension face à une situation inacceptable en 2014. Et pourtant, vous avez sans doute déjà entendu comme mois… « On ne laisserait même pas un chien dehors ! » Alors, qu’est-ce qui fait que notre société « moderne » assiste sans scrupule au spectacle scandaleux d’êtres humains sans abri ?

En février 2014, le gouvernement Marois, par l’entremise de l’ex-ministre déléguée aux Services sociaux Véronique Hivon adoptait la première politique nationale de lutte contre l’itinérance. Depuis lors, le gouvernement Couillard s’est engagé à mettre en application cette politique par l’entremise d’un plan d’action qui se fait toujours attendre pendant que l’itinérance continue de prendre de l’ampleur.

De son côté, le gouvernement Harper, selon son habitude, se propose de modifier unilatéralement la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) en réorientant ce programme vers l’approche du Logement d’abord, une mesure condamnée par Québec, d’abord pour son insuffisance, mais surtout parce qu’elle vient s’immiscer dans les compétences provinciales.

Les itinérants feront-ils partie des « vraies affaires » du gouvernement Couillard ou seront-ils emportés par la vague des compressions budgétaires proposées dans le dernier budget du ministre des Finances ? J’ai bien peur que les itinérants ne récoltent que des miettes et qu’ils soient considérés encore une fois comme les marginaux d’un système pourri dans lequel les riches continueront de s’engraisser impunément dans les abris fiscaux !

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Serge Jean Répondre

    29 juillet 2014

    Oui c'est bien ça, «compétences provinciales» .........il s'en commet beaucoup de crimes contre notre peuple pour justifier ce terme monstrueux qui cache en réalité, l'incompétence provinciale des traînes-savates, qui ne veulent rien savoir de se faire déranger dans leur confort dégueulasse bien assis sur la tête du peuple.
    Il ne faut pas s'étonner si Québec vote toujours en se tirant dans le pied. Ils ont bien appris des conquérants anglo-saxon ces générations de fonctionnaires tricotées serrées qui gardent le pays en esclavage en échange de leur petit confort de marde! Le coeur me lève.
    SERGE JEAN

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 juillet 2014

    L'idée du regretté Michel Chartrand n'est pas morte:
    http://chouard.org/blog/2014/03/25/initiative-citoyenne-europeenne-un-revenu-pour-tous-sans-conditions/
    C'est le 1% de riches, haute main sur les partis politiques, qui s'assurent que ces informations ne circulent pas dans leurs médias contrôlés...
    Si le Québec existait encore, il ne s'acharnerait pas aux manoeuvres de ressuscitation d'un faux parti indépendantiste qui cache sciemment le mot République, et à dessein!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2014

    Souvent, les gens regardent les itinérants comme des personnes qui devraient avoir honte de leur situation. La vérité, c'est que l'itinérance est une honte pour toute la société.
    Cela démontre qu'on est loin d'être civilisé malgré toute la technologie et les gadgets modernes.
    Comment se fait-il, alors que, comme vous le mentionnez, l'itinérance continue de prendre de l'ampleur, comment se fait-il que plus personne ne parle de l'idée du regretté Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel afin que tous puissent avoir accès à un niveau de vie décent au Québec?