Ouverture de la clinique de dépistage de la place des Festivals

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Une mesure intelligente : dépister massivement les infectés et les isoler au lieu de mettre toute la population en quarantaine


La clinique sans rendez-vous vouée au dépistage de la COVID-19 ouverte lundi matin sur la place des Festivals attire déjà les foules. Sur place, quelques centaines de patients, certains très anxieux, étaient présents dès 8 h pour avoir accès aux tests rapidement.


Dès 7 h 30, une armée de membres du réseau de la santé se déplaçait déjà par groupe de quinze vers les dizaines de tentes blanches qui faisaient office de clinique. Protégés par des gants, des masques et des visières, tous se dirigeaient d’un pas décidé vers les installations où ils s’occuperont de trier les patients et de procéder aux tests de dépistage du coronavirus.


La présence policière accrue aux alentours se chargeait de limiter la circulation au Quartier des spectacles, à Montréal. Une dame âgée attendait déjà à l’entrée en toussant bruyamment. « J’ai des symptômes. Je suis vraiment inquiète, donc je suis venue très tôt. J’ai hâte d’avoir mon résultat », a-t-elle dit au bord des larmes.





PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE


À 8 h 10, plus d’une centaine de personnes, venues à pied ou en voiture, se tenaient en file à deux mètres de distance les uns des autres.





À 8 h 10, plus d’une centaine de personnes, venues à pied ou en voiture, se tenaient en file à deux mètres de distance les uns des autres. Des agents de sécurité étaient présents pour rappeler à l’ordre ceux qui ne respectent pas les mesures de distanciation. Les quelques personnes qui se sont adressées à La Presse revenaient de voyage ou avaient été en contact avec quelqu’un qui ressentait des symptômes. Par contre, d’autres gens dans la file qui n’ont pas voulu s’approcher des journalistes faisaient état d’une toux sèche et bruyante.


 

Après avoir attendu en ligne, on procède au triage dans de petites tentes numérotées, où on s'empresse de distribuer des masques chirurgicaux à tout le monde. Assis sur des blocs de béton, les patients se font poser diverses questions sur leurs voyages récents, la présence de symptômes ou encore leur proximité avec un proche atteint du virus. Ils peuvent ensuite se rendre dans la tente principale, où le personnel soignant fait de rapides prélèvements buccaux et nasaux.





PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE


Dès 7 h 30, une armée de membres du réseau de la santé se déplaçait déjà par quinzaines vers les dizaines de tentes blanches qui faisaient office de clinique.





« J’ai attendu en file environ une heure, mais le test se fait super rapidement. C’est très efficace », atteste un homme dans la quarantaine, employé du Cirque du Soleil. De retour de Floride, il souhaitait s’assurer qu’il n’allait pas propager la maladie.


Son conjoint avec qui il partage un appartement a commencé à éprouver quelques symptômes. Il a ressenti une certaine détresse et une grande nervosité chez certains patients dans la file. « On se croirait en temps de guerre [...] Les gens dans la file sont très anxieux. Certains pleuraient. On vit vraiment quelque chose en ce moment. »


Même son de cloche plus loin, chez un couple revenu du Costa Rica il y a trois jours. « Nous avons commencé à tousser. En même pas 40 minutes, on a été testés. Maintenant on attend. On est pas trop nerveux, mais oui, dans la file, la panique se sent », a dit l’un des deux conjoints.




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