Position du Canada dans le conflit en Ukraine, une belle hypocrisie

Tribune libre

Plusieurs se souviennent certainement, vers la fin des années 1990, de la campagne d'intimidation menée par plusieurs ténors fédéralistes au sujet la partition du Québec. En effet, les Dion, Bertrand, Galganov et compagnie insinuaient que dans l'éventualité d'un Québec indépendant, celui-ci pourrait être divisible territorialement. Bref, selon eux, certaines parties du Québec pourraient quitter ce dernier pour s'annexer au Canada (exemple : l'Ouest de Montréal). Le fameux plan B visant à faire peur à tous ceux qui voudraient faire du Québec un pays. Une technique d'intimidation utilisée par les grandes puissance depuis la nuit des temps. Même que parfois, certaines grandes puissances mettent ces menaces à exécution comme c'est le cas de la Russie présentement envers l'Ukraine.
Pour faire une histoire courte au sujet de ce qui se passe en Ukraine, la péninsule de la Crimée est une région d'Ukraine ayant une population principalement russe ethniquement. La Russie, quant à elle, est à l'affût de récupérer tout territoire ayant déjà appartenu à l'URSS autrefois, afin de faire renaître son empire. La crise récente en Ukraine a provoqué des tensions entre la communauté russe d'Ukraine et le gouvernement ukrainien. Il n'en fallait pas plus au gouvernement russe pour inciter les russophones d'Ukraine à se rattacher à la Russie par référendum. Donc voilà, selon le gouvernement russe, dorénavant la Crimée fait partie de la Fédération de Russie, peu importe l'opinion internationale et peu importe le fait que la Crimée ne touche pas à la Russie géographiquement. Bref, la Russie est prête à tout pour étendre son influence et rattacher des parties du monde à son empire, région par région, ville par ville et même quartier par quartier, s'il le faut.
La vision expansionniste russe est exactement la même que nos partitionnistes qui avaient l'appui du gouvernement canadien. Une quinzaine d'années après cette campagne d'intimidation menée hypocritement par le gouvernement canadien, voilà que ce dernier se joint au concert des nations qui dénoncent haut et fort les récentes manœuvres de la Russie. La partition serait donc une bonne idée seulement lorsqu'elle est orchestrée par le Canada? Son éternelle rivale pour le contrôle de l'Arctique et ancienne ennemie de la guerre froide n'aurait pas le droit d'utiliser de telles manœuvres? C'est bien évident que ce double discours est rempli d'hypocrisie et que le Canada n'a aucune conviction morale quand il s'agit de prendre position sur tout événement de la scène internationale.


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