Pourquoi pas une Commission spéciale sur l'éducation?

Tribune libre

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L’intérêt suscité par les audiences de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité de même que l’accueil cordial qu’a reçu le contenu de son rapport apporte un baume sur les perceptions souvent négatives d’une partisanerie sclérosante qui enfreint toute discussion objective parlementaire sur un sujet.
Même si le thème de la fin de vie est d’un autre ordre que celui de l’éducation, les deux sujets se rejoignent en ce sens qu’ils constituent des droits fondamentaux.
Dans l’ampleur du débat de société actuellement en cours sur la hausse des droits de scolarité universitaires, nous assistons à un mouvement qui déborde de plus en plus la simple question des droits de scolarité, à savoir le droit à l’accessibilité pour tous les citoyens à des études supérieures.
En plus, d’autres débats récents entourant le monde de l’éducation, tels l’intégration des élèves en difficulté dans les groupes réguliers ou l’enseignement de l’anglais obligatoire à partir de la première année du primaire, demeurent toujours non résolus.
L’impasse actuelle, suscitée par le braquage systématique du gouvernement Charest envers les revendications étudiantes, ne fait qu’alimenter un sentiment de profondes frustrations auprès des étudiants, appuyés de plus en plus par une partie importante de la population, en plus de laisser planer un doute sur les intentions des dirigeants quant à une véritable possibilité d’accessibilité pour tous aux études supérieures.
En ce sens, la conclusion de la lettre de Jana Havrankova, faisant référence à la Commission spéciale sur la question du mourir dans la dignité et publiée dans Le Devoir du 24 mars sous le titre « Merci, les commissaires », ouvre une porte intéressante :
« Par ailleurs, ayant témoigné deux fois devant la Commission et ayant assisté aux témoignages d'autres personnes, j'ai été impressionnée par la qualité d'écoute et les questions pertinentes des députés des quatre formations politiques réunies. J'ai retrouvé confiance en nos élus: ils peuvent collaborer de manière non partisane dans l'intérêt du bien commun. Il serait souhaitable que d'autres commissions de ce type voient le jour. »
En réalité, toutes les tempêtes auxquelles a eu et a encore aujourd’hui à faire face le monde de l’éducation au Québec ne constitueraient-elles pas à elles seules des motifs sérieux pour envisager la création d’une Commission spéciale sur l’éducation?
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Jean Lespérance Répondre

    26 mars 2012

    M.Marineau, il ne faut pas confondre l'éducation avec l'instruction. L'éducation, c'est ce qui manque aux gens pour apprécier la valeur de l'instruction. L'instruction serait gratuite à tous les niveaux si nos dirigeants avaient plus d'éducation.
    Oui pour une Commission spéciale sur l'instruction. De l'éducation, il ne s'en fait pas, surtout à l'université. Ce n'est pas parce qu'en 1964 le nom du Ministère de l'instruction publique a été changé en celui du Ministère de l'éducation qu'on a commencé à faire de l'éducation dans les écoles, paradoxalement c'est à partir de ce moment que l'éducation a décliné. Plus le niveau de scolarité est élevé, plus le niveau d'éducation est bas. On en voit le résultat, la corruption atteint des sopmmets inégalés et les fraudes sont devenues colossales. Il y a de quoi méditer ou réfléchir.

  • Sylvie Tremblay Répondre

    24 mars 2012

    Concernant les frais de scolarité, premièrement pour avoir un état clair et réel de la situation, faudrait sortir d'autres chiffres !!
    Car effectivement, les cartes de membre des terrains de golf, les bouteilles de vin à $200, du compte de dépenses, les condos de luxe, les bonus, excetera ça fais-tu partie des frais de scolarité ???
    Les pourcentages payés par les étudiants inclus ou exclus ces frais ?
    Ils payent pourquoi au juste les étudiants ?? Pour des enseignants ou pour des campagnes publicitaires ou autres ?
    Quoi qu'il en soit, en réoganisant la gestion de l'éducation au Québec, ça nous coûterait au moins...deux fois moins cher et on pourrait donner la gratuité scolaire du jardin d'enfants (3 ans) jusqu'au doctorat pour les Québécois étant nés sur le territoire et y ayant résidé plus de six mois chaque année depuis sa naissance.
    Moyennant des résultats scolaires minimum bien sûr, et une entente signé que l'étudiant qu'il s'engage à travailler au Québec pour le même nombres d'années de scolarité payés par l'État.
    L'augmentation des frais de scolarité, l'étouffement financier que vivent les étudiants sont des symptômes, la racine du mal est la mauvaise gestion, le bar ouvert pour certains et sans aucune surveillance.