PQ: le successeur de Pauline Marois choisi en avril

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Il y a urgence en la demeure

(Québec) Le prochain chef du Parti québécois sera élu à la mi-avril si le scrutin est réservé aux seuls membres de la formation souverainiste. Et un peu plus tard si le vote devait être élargi à tous les sympathisants péquistes qui désireraient prendre part à ce choix.
Un comité interne du Parti québécois planchait depuis quelques semaines sur différents scénarios de scrutin pour trouver un successeur à Pauline Marois. Samedi, il a pour la toute première fois partagé le résultat de ses réflexions aux personnes siégeant à l'exécutif du parti.
Selon les informations recueillies par Le Soleil, le comité propose que chaque candidat qui se lancera dans la course à la direction soit autorisé à dépenser un total de 300 000 $. Les candidats pourront recueillir des dons d'un maximum de 500 $.
Disant craindre une «course à l'argent», les députés Alexandre Cloutier et Martine Ouellet ont récemment souhaité que la contribution maximale de chaque donateur soit fixée à 200 $. Leur souhait n'a pas été retenu par le comité.
Tous deux songent à se porter candidats à la succession de Pauline Marois, tout comme Bernard Drainville, Pierre Karl Péladeau et Jean-François Lisée, notamment.
Ce qu'a produit le comité est un document de travail, précisait-on, hier. Il fait état d'hypothèses. Il n'a pas encore officiellement été rendu public.
400 000 $ de plus
Pour l'heure, bien des indices laissent croire que c'est le scénario s'appuyant sur le suffrage des membres qui sera retenu - et donc, que le Parti québécois aura un nouveau chef à la mi-avril. Dans ce scénario, le vote se déroulerait du 15 au 19 avril.
Le comité subdivise en deux son autre proposition, celle sur des «primaires ouvertes» qui permettraient à tous les citoyens se reconnaissant dans les valeurs du Parti québécois de participer au choix du prochain chef. Ici, le groupe a tenu compte de la formule d'Alexandre Cloutier, ainsi que de celle de Jean-François Lisée.
Si celle de M. Lisée était retenue - parce qu'elle comporte deux étapes contrairement à celle de M. Cloutier -, le prochain chef ne pourrait être choisi avant mai ou juin, selon un interlocuteur du Soleil.
Cela étant, l'idée de primaires ouvertes, qu'elle s'appuie sur la formule d'Alexandre Cloutier ou celle de Jean-François Lisée, coûterait 400 000 $ de plus au parti qu'un scrutin réservé aux membres en bonne et due forme.
Cette somme correspond au coût nécessaire à la convocation d'un congrès spécial du parti, étape incontournable pour que celui-ci adopte de nouveaux statuts.
Dans tous les cas de figure, les votants voteront par téléphone ou Internet.
C'est le 4 octobre prochain, à Sherbrooke, que les présidents et présidentes des associations péquistes des 125 circonscriptions québécoises auront à choisir entre l'un ou l'autre des scénarios présentés dans le document de travail.
La proposition de primaires ouvertes paraît avoir du plomb dans l'aile. Le Comité national des jeunes du Parti québécois et le Parti québécois de la région de la Montérégie, deux instances qui se sont déjà prononcées sur cette idée, l'ont rejetée.


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