Le Parti québécois entend garder secret le plan d’action qui conduira ses troupes à la prochaine élection générale, en octobre 2018.
Les quelque 350 militants péquistes réunis en Conseil national, ce week-end à Trois-Rivières, ont mis au point leur stratégie pour déloger les libéraux de Philippe Couillard. Le plan d’action inclut une campagne de financement dont l’objectif n’a pas été dévoilé.
Tout a été décidé à l’occasion de sessions à huis clos. Le PQ part avec un déficit de 1 million $, une dette de 2 millions $ et un congrès national prévu pour juin 2017 pour adopter la plateforme électorale.
« Revoir nos méthodes »
Le plan d’action adopté en fin de semaine sera gardé sous secret le temps qu’il faudra, ont prévenu les dirigeants du parti. «On va travailler à revoir nos méthodes, nos outils et à revoir comment on fait les communications avec les clientèles. On ne dévoilera pas les détails, il y a des éléments qu’on ne souhaite pas faire connaître à nos adversaires», a plaidé le directeur général du PQ, Alain Lupien.
Le chef Pierre Karl Péladeau entend aussi maintenir le silence quant à la démarche qu’utilisera le PQ pour faire l’indépendance du Québec, s’il devait prendre le pouvoir en octobre 2018. Cette stratégie reste à établir par la commission politique du PQ. «Le Parti québécois est un parti de militants et de débats, ce n’est pas au chef de dire aux militants quoi faire», a plaidé M. Péladeau.
Les dirigeants du PQ ont évité de parler de l’Institut national de la souveraineté qui est en train de naître avec pour mission de définir le projet d’indépendance du Québec. Le PQ fera tout en son possible pour se garder à distance de cet organisme qu’il veut «indépendant», bien que sa création ait été annoncée par le chef.