Le débat sur les changements climatiques serait clos: la terre se réchauffe en raison du comportement irresponsable de l'homme, et il faut agir maintenant avant que la vie n'y soit plus possible. Du moins c'est ce que tentent de nous faire avaler les gourous en la matière comme Al Gore et Nicholas Stern.
Pour donner de la substance à leurs propos, ces gourous et leurs apôtres environnementalistes insistent sur l'existence d'un consensus chez les scientifiques quant aux causes du réchauffement climatique. Rien n'est plus faux! Mais ce mensonge se propage grâce à la complicité d'artistes en quête de popularité et de médias partisans et paresseux qui rapportent tout ce qui supporte la thèse environnementaliste, mais occultent tout ce qui pourrait la contredire.
Le film Une vérité qui dérange et le rapport du GIEC des Nations unies ont bénéficié d'une formidable couverture médiatique. Par contre, personne ne parle du documentaire britannique intitulé The Great Global Warming Swindle. Pourtant, on peut y voir des scientifiques de renom présenter des arguments et des preuves convaincantes. Ces scientifiques contestent, entre autres, le principal argument invoqué dans le film d'Al Gore, soit le lien de causalité entre le CO2 et la température. Ils affirment également que les changements climatiques s'inscrivent dans un cycle naturel de refroidissement et de réchauffement qui aurait débuté il y a un million d'années et qui dépend surtout de l'activité solaire, facteur hors de la juridiction du Protocole de Kyoto.
Le débat n'est donc pas clos. Il est même très orageux et passionné. Le consensus est un mythe, mais affirmer qu'il existe est une manière simple et rapide pour les environnementalistes d'éviter d'avoir à prouver leurs allégations. Qui oserait mettre en doute un consensus? Mais on ne fait pas la science par consensus, on la fait par des preuves empiriques irréfutables! Il fut un temps où tout le monde était convaincu que la terre était plate. On sait maintenant que le consensus qui régnait n'avait rien de scientifique. La science n'est pas consensuelle!
Pourquoi les médias nous tiennent-ils donc dans l'ignorance de ce qui se produit réellement? En tant que contribuables, on nous demande de financer toutes sortes de programmes environnementaux. Ne serait-il pas, par conséquent, tout à fait légitime que nous soyons correctement informés de l'avancement des connaissances? Tout le monde s'inquiète de la concentration des médias, alors que c'est la concentration des idées qu'il faut craindre le plus!
Ne pas questionner les dogmes
Reconnaissons-le, l'environnementalisme est devenu la religion du XXIe siècle! Comme il est impossible de faire des prédictions scientifiques, il faut avoir la foi et ne jamais questionner les dogmes. Quant aux non-croyants, ceux qui tiennent des propos hérétiques, ils s'exposent à des sanctions. C'est notamment le cas des nombreux chercheurs qui ont perdu leurs subventions de recherche, car leurs résultats contredisaient le catéchisme climatique. Et que dire du cas extrême de Timothy Ball, ancien professeur de climatologie à l'Université de Winnipeg, qui a reçu plusieurs menaces de mort pour les mêmes raisons?
Il est évident que nous devons nous soucier de l'environnement et le respecter. Il est tout aussi évident que la planète se réchauffe et que le CO2 augmente. Toutefois, la responsabilité entière de l'homme est loin d'être démontrée et les prédictions reposent sur des modèles pour lesquels les données sont absentes.
Personne ne se fie aux prévisions météorologiques pour la semaine prochaine. Or, non seulement accordons-nous foi aux prédictions sur ce qui se produira dans 50 ans, mais encore nous prenons des décisions importantes sur la base de ces croyances.
Aurions-nous perdu la tête?
* Cette chronique a aussi été publiée dans Le Journal de Québec.
Nathalie Elgrably est économiste à l'Institut économique de Montréal et auteure du livre La face cachée des politiques publiques.
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