Tout est-il à recommencer pour le PQ?

QS, résultat prévisible

Où est l'opinion de Martine Ouellet

Tribune libre

QS, résultat prévisible
La convergence proposée par Jean-François Lisée a fait couler beaucoup d'encre. Observateurs et décideurs ont tous émis leur opinion personnelle.
Suite à cela, je ne sais pas si vous êtes aussi curieux que moi? J'aurais aimé connaître l'opinion de notre Martine Ouellet nationale. Oui, je sais, ses énergies sont versées au Bloc à Ottawa. Martine a certainement eu une forte envie d'accrocher un micro et dire vraiment ce qu'elle en pense, le saurons-nous un jour? Elle n'est certes pas sans opinion. Le contraire me surprendrait.
Entrons maintenant dans le vif du sujet. Il n'y a pas à douter, le choix qu'a fait Québec solidaire (QS) en refusant dans un poker politique, à 87% la main tendue du PQ, celle de la convergence, était prévisible sur bien des points. C'eût été une irréparable bêtise, tel un suicide politique pour QS d'accepter. Le refus devenait donc une stratégie de contournement.
Oublions les raisons structurantes de QS. Ce parti a clairement énoncé qu'il préfère favorablement demeurer dans leur petite maison que de déménager dans la grande maison du PQ. De ce fait, Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé demeurent ainsi des porte-parole plus libres ainsi que des figures de proue au sein de Québec solidaire. Il fallait bien pour eux protéger l'importance de leur poste respectif. Bref, QS préfère avec raison sa petite chapelle et son évangile plutôt que la doctrine du PQ dans sa cathédrale qui se vide. 
Tout est-il à recommencer pour le PQ?


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5 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    26 mai 2017

    La convergence a discrédité JFL. Elle ne l'a pas discrédité auprès des militants mais auprès de l'électorat.
    Et plus JFL voudra dénoncer la malhonnêteté de Q.S., le plus ce dernier s'épanchera sur le mauvais traitement que le P.Q. a subi dans cette stratégie de merde de la convergence, le plus il continuera de se discrédité lui-même et tout son parti.
    Les antiracistes et les progressistes, qu'ils soient au P.Q. ou à Q.S. ne pourront jamais jamais faire l'Indépendance, pour cette raison très simple qu'ils sont des propagateurs de divisions.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    26 mai 2017

    Point de vue sur Radio infocité :
    Le PQ avait à mener cet exercice jusqu'au bout pour finalement faire tomber le masque de QS :
    http://radioinfocite.com/emission/2017-05-24PDBX_JC_Pomerleau_Quebec_Solidaire_Des_Liberaux.mp3
    Jean Claude Pomerleau

  • Yves Corbeil Répondre

    25 mai 2017

    Et l'opinion d'une ancienne militante de la première heure ça vous satisferait.
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/499575/trois-raisons-expliquant-le-rejet-par-qs-de-l-allian
    Si vous n'avez pas accès le texte complet.
    Dimanche dernier, mes anciens collègues de Québec solidaire ont tourné le dos au Parti québécois en fermant la porte à toute alliance politique avec la formation souverainiste. Personnellement, j’ai quitté en douce, en novembre dernier, Québec solidaire en ne renouvelant pas ma carte de membre. Voici trois raisons pour expliquer pourquoi Québec solidaire n’a jamais été enclin aux alliances politiques avec le Parti québécois et pourquoi j’ai quitté QS après dix ans de militantisme.
     
    Souveraineté timide. Bien qu’une majorité de membres soient ouvertement pour l’indépendance du Québec, QS, depuis sa fondation, a toujours pris bien soin de ne pas trop affirmer son option souverainiste. Stratégiquement, plusieurs militants ne voulaient pas que le parti prenne clairement position pour l’indépendance, car bon nombre d’entre eux étaient tout à fait conscients que QS récoltait des votes dans la gauche fédéraliste québécoise, notamment dans le Mile-End où Amir Khadir est toujours entré très fort lors des élections. Par conséquent, lors des nombreux congrès du parti, les militants finissaient toujours par se ranger derrière la position confortable de l’assemblée constituante, pour trancher un jour la question de la souveraineté du Québec.
     
    Gauche sociale avant tout. Contrairement à l’Union des forces progressistes qui était davantage une gauche politique, syndicale et indépendantiste réclamant le renforcement des secteurs public et parapublic, notamment au chapitre de la qualité des services et des emplois dans ces secteurs, Québec solidaire fut dès le début, pour une certaine frange de militants issus d’Option citoyenne, davantage une gauche sociale et communautariste prônant une économie sociale et solidaire au sein des organismes communautaires où travaillent plusieurs militants de QS. Cette différence idéologique entre les deux groupes qui fondèrent Québec solidaire contribua dès le début à certaines tensions et divisions entre les militants issus de l’UFP et ceux issus d’Option citoyenne. Encore aujourd’hui, il est facile de distinguer les militants qui sont venus de l’UFP avec Amir Khadir de ceux qui sont arrivés d’Option citoyenne avec Françoise David et Manon Massé. En fin de semaine dernière, encore une fois, c’est la frange issue d’Option citoyenne, communautariste et moins souverainiste, qui a eu gain de cause dans le débat sur les alliances politiques.
     
    La tentation des identités multiples. Enfin, il y a une troisième raison à ma désaffection de QS. Curieusement, depuis deux ou trois ans, QS n’est plus un parti politique de gauche se préoccupant avant tout de diminuer les inégalités sociales et économiques entre les classes sociales, mais avant tout un parti aux multiples identités en faveur de tous les groupes marginalisés et stigmatisés de la société, comme les prostituées, les toxicomanes, les transsexuels, les transgenres et les « queers », qui ne font pas nécessairement partie de la classe pauvre de la société québécoise. Bien qu’il soit tout à fait louable de s’ouvrir davantage aux groupes stigmatisés de notre société pour briser les tabous et les préjugés, il est tout de même important que QS, qui souhaite un jour prendre le pouvoir, demeure réaliste et respecte l’évolution des mentalités québécoises qui ne sont pas toutes rendues à la même place sur divers sujets. Par exemple, il y a deux ans, lors d’un congrès du parti, ses dirigeants ont décidé d’instaurer un troisième micro dans les congrès pour les transgenres et pour les personnes non genrées afin qu’ils se sentent bien à l’aise d’intervenir en tant que non-hommes et non-femmes. Enfin, lors de ce congrès, nous avons passé une journée complète à discuter de résolutions pour légaliser la prostitution au Québec et une autre journée à voter des résolutions sur la problématique des transsexuels et des transgenres au Québec. Force est de constater que nous sommes très loin d’une gauche socialiste et syndicale que nous souhaitions, pour plusieurs, lorsque nous avons fondé QS en février 2006.
     
    Cette tendance des identités multiples éloigne la formation politique de la souveraineté du Québec. Car ce qui devient important pour les membres issus des groupes stigmatisés, ce n’est pas la souveraineté, mais avant tout de faire avancer leur dossier respectif en tant que groupe particulier dans la société. En conséquence, les intérêts collectifs de la société québécoise, comme la défense des services publics (santé, éducation, services sociaux), ainsi que la promotion de la langue française, de l’histoire et de son identité québécoise passe au second plan. Donc, devant cette tendance individualiste des divers groupes en présence au sein de QS, il n’est vraiment pas surprenant qu’en fin de semaine les délégués aient voté en majorité pour le rejet de toute alliance électorale avec le Parti québécois, un parti qui se préoccupe davantage des intérêts collectifs de la nation québécoise.
     
    En terminant, j’aimerais donner un petit conseil à M. Jean-François Lisée, qui souhaite bien entendu revoir au sein du PQ d’anciens militants de sa formation politique qui ont quitté cette dernière au lendemain du déficit zéro pour créer l’UFP et ensuite QS. C’est bien simple, M. Lisée, si votre formation politique revient à une politique clairement sociale-démocrate, prônant un réel réinvestissement en santé et en éducation, sans baisse d’impôt, tout en adoptant un programme réellement environnementaliste qui n’aura pas peur de mettre complètement de côté l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire québécois, vous pouvez être certain que plusieurs membres de QS déçus de la nouvelle tendance qui prévaut au sein de leur parti reviendront au PQ d’ici la prochaine élection. Finalement, M. Lisée, ne craignez pas de tenir un discours axé sur la défense des intérêts collectifs de la nation québécoise, comme la promotion de la langue française, de l’histoire et de l’identité québécoise. Toutefois, ne tombez pas à nouveau dans la démagogie avec une nouvelle charte des valeurs.
    J'espère que la population comprendra à qui elle a affaire avec ce pseudo parti.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2017


    M. Beaumont,
    Je pense qu'il faut nuancer votre pensée. Il ne s'agissait pas d'une fusion proposée le PQ mais d'une convergence stratégique en vue des prochaines
    élections.
    Je n'étais pas d'accord avec cette démarche car QS appariait comme un parti d'opportunistes et d'hypocrites. Il faudrait d'ailleurs cessé de voir ce parti comme un parti souverainiste. Sils le sont, ils sont davantage pour un Canada souverain, le PQ étant devenu KO, rien de moins.
    J'en veux au artisans de cette démarche: ils se sont montrés archi naïfs et ont fait perdre du temps à tous ces membres (90,000) qui croient et
    espèrent toujours en un vrai pays québécois. Il est à souhaiter que ceux qui on aussi eu la naïveté de croire en QS déchanteront vite et à tout jamais.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2017

    Avec 100,000 membres au Parti Québécois, vous appelez ça une cathédrale qui se vide ? Je serais curieux de savoir combien il y a de membres au PLQ, à la CAQ, à ON et au QS.