Qu'y a-t-il dans un nom ?

Les Québécois se laisseront-ils enfermer dans la CAQ à Legault ?

Chronique de Mario Pelletier

What's in a name, comme disait Shakespeare. Qu’y a-t-il dans un nom ? Plus qu’on ne pense.
Prenez la CAQ. Eh bien, une caque, en français, est « une barrique où l'on empile les harengs salés », selon la définition du Robert. On en a même tiré un proverbe : la caque sent toujours le hareng. C'est-à-dire, « on porte toujours la marque de son origine, de sa vulgarité, malgré des apparences flatteuses », toujours selon le Robert.
Il y a un deuxième sens qui est pire encore. La caque, en Suisse, est un excrément d'animal (toujours selon le Robert). En ce sens, la CAQ, c'est de la m... Les noms ne sont pas anodins. Ils sont remplis de signification, et souvent des vérités inconscientes s'y cachent.
Alors, les Québécois se laisseront-ils mettre en caque comme des harengs salés ?
Avec la CAQ, en effet, la note sera salée, et tous les poissons qui mordent à l'hameçon des promesses de Legault en seront enrobés comme des harengs.
On se demande pourquoi, nos médias qui n'ont cessé jadis de se moquer de la cage de homards de Parizeau, n'ont pas ri de la caque à Legault. Pourtant, s'il y a un nom ridicule pour un parti, et qui en dit beaucoup, c'est bien celui-là. Mais nos plus gros médias, c'est bien connu, sont des tours de Pise qui penchent tous à l’Ouest. Vers Ottawa, vers Toronto, vers l’Alberta de Stephen Harper. Et c’est pourquoi ils caquètent si fort pour Legault, le nouveau vire-capot, l’anti-René Lévesque, qui souhaite dénationaliser l’électricité et sans doute – ce serait dans la logique néo-libérale de ce clone québécois de Mitt Romney – démanteler nos grandes institutions comme la Caisse de dépôt.
Alors, serons-nous assez poissons pour nous laisser piéger dans la caque à Legault ?
Mario Pelletier (auteur de La Caisse dans tous ses états)


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2 commentaires

  • Mario Pelletier Répondre

    4 septembre 2012

    Permettez-moi d'ajouter un témoignage personnel à ce sujet, M. Pomerleau. François Legault m'a fait demander mon livre d'urgence après sa parution et son "interdiction" en mai 2009, quelque jours avant la comparution de Rousseau en commission parlementaire. Je suis allé lui porter moi-même un exemplaire de "La Caisse dans tous ses états" à sa résidence d'Outremont. Or, non seulement il ne s'en est nullement servi contre Rousseau, mais il s'est contenté de critiques bénignes, sans portée. Contrairement à Amir Khadir, qui lui est venu me rencontrer après avoir lu le livre. Et lui, il s'en est servi de la façon percutante qu'on sait pour épingler Rousseau en commission parlementaire et en conférence de presse. Je n'ai pas compris l'attitude de Legault à ce moment-là, mais maintenant tout s'éclaire. Il fera sûrement son pèlerinage à Sagard bientôt, si ce n'est déjà fait...
    Mario Pelletier

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    3 septembre 2012

    Justement au sujet des pertes historiques de la Caisse de dépôt et du rôle de François Legault. alors critique aux finances a joué. Il nous a trahi :
    http://www.vigile.net/La-trahison-de-Francois-Legault
    JCPomerleau