Écoute Maurice, ne me fais pas la gueule stp, c'était vraiment une blague le courriel d'insultes. Et puis si tu ne supportes pas que je fasses des colères en parlant de politique je n en ferai plus c'est OK?
Personnes ne pense à t'attaquer sérieusement ni sur tes positions sur la psychiatrie ni sur ton attachement aux valeurs ésotériques, c'est ton affaire et on t'accepte comme ça.
La vie est dure des fois, mais y'a encore des bons moments n'est-ce pas pour des amis de si longue date.
Chacun a son parcours et sa vision des choses, son vécu personnel; on peut pas dénigrer le vécu d'une personne au détriment d'une autre en lui retirant ou lui ajoutant de la valeur et du sens comme des boules sur un sapin de noel, voir qui aura le plus de lumière et de brillant.
UN être humain doit bien ÊTRE AUTRE CHOSE aussi, je pense bien, que CET épouvantail qu'on décore pour l'Halloween pour faire peur aux enfants. Non?
Mais quand une nation fait de la corruption son pain quotidien, faut pas s'étonner que les gens se regardent de travers.
On dirait que depuis la chute du parti libéral au pays, depuis la commission Gomery, - et aujourd'hui "la" Bastarache - et l'échec dirigé du référendum, est-ce assez étrange que tous ceux qui ont lutté contre l'indépendance du Québec se retrouvent eux aussi tout à coup à peu près sans raison de vivre et d'exister?
Comme si avec la disparition du mouvement nationaliste profond, disparaissait pareillement la branche fédéraliste canadienne qui la combattait, pour ne laisser place qu'au favoritisme et à la corruption ordinaire du monde politique et économique d'avant le grand enjeu. Ne reste plus que la magouille habituelle des vautours cupides ayant l'œil et rêvant de faire main-basse sur le trésor public.
Dans le cœur des gens il n'y a plus même l'espoir d'un temps nouveau. Les vieux tyrans, bourreaux et profiteurs du système reprennent du poil de la bête et toute la scène, sans aucun scrupule, en insufflant dans les cerveaux le poison de la corruption générale triomphante, affichant son visage hideux et tentaculaire de l'abus spéculatif. Faisant flotter sur le peuple le spectre noir obstiné de sa récession. La société ayant refusé d'évoluer dans le sens du mieux, celui de notre liberté.
Retrouvant ainsi ses vieilles chaines, comme si le Québec finalement ne demandait plus qu'à etre mis à genoux à nouveau.
Dans un tel contexte, quel aspect voudrais-tu que prennent le visage de nos amitiés et celui de nos amours, de nos affinités. Au nom de quoi serons-nous unis sur ce sol? Dorénavant?
Le Québec est en train de redevenir aussi triste que la Palestine et la vieille Irlande. Encore une fois celle d'une terre défaite, offerte en pâture, sans aucun contrôle, ni action de l'entendement, aux rapaces de la finance et de l'industrie mondiale, sans règle ni loi.
Notre sang, sacrifié, autrement si fier, tournant encore une fois au boudin.
Oui, je suis dépité et j'ai la mine basse. Quand il ne me reste que la colère.
Mais en ce qui me concerne, y'a pas un psy qui va y trouver sa pitance. Et je vais pas me retrouver chez les AA non plus pour si peu.
Mais que nous reste-t-il en partage? Vraiment, dis-moi?
Une vieille photo, de notre jeuuuuuuunessse!!!
L'image et le songe, le corps maintenant abandonné, pustulant et gangréné, de la nation, trainant dans charrette, tel un cadavre immonde trainant sur le bord du chemin. Et à l'horizon, pas même l'ombre de ce que nous aurions pu être et devenir, comme peuple, comme individus. Une fois libres... dommage!