La cohabitation canadienne

Quand l'Alberta souffre...

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La grande famille canadienne unie dans la tempête ? Ou quand la péréquation sert d'argument à l'éternelle dépendance...

La première ministre de l'Alberta, Alison Redford, a averti ses concitoyens que le prochain budget de la province fera mal. Le gouvernement devra limiter ses dépenses et gratter ses fonds de tiroir. C'est que, a annoncé la première ministre lors d'une allocution télévisée jeudi dernier, les revenus tirés du pétrole et du gaz chuteront de 6 milliards cette année, soit de plus de 50%.
L'Alberta subit les conséquences de la chute des prix de son pétrole. Celui-ci se vend quelque 40$ de moins le baril que le pétrole américain. Cette différence s'explique par la croissance fulgurante de la production d'or noir aux États-Unis (grâce au pétrole de schiste). De plus, il manque d'oléoducs pour transporter le pétrole canadien jusqu'aux raffineries américaines ou jusqu'au Pacifique pour exportation vers l'Asie. Si cette situation perdure, ce ne sont pas seulement les coffres du gouvernement qui en souffriront, mais l'économie entière de la province.
Au Québec, plusieurs seront portés à se réjouir de cette situation. Si le pétrole extrait des sables bitumineux ne trouve pas preneur, la production ne croîtra pas aussi rapidement que prévu et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre ne seront pas aussi importantes qu'on le craignait. Sauf que, si l'économie albertaine freine, le reste du pays, notamment le Québec, souffrira lui aussi. Des milliers d'emplois et de contrats seront perdus, emplois et contrats dont bénéficient des Québécois.
De plus, n'oublions pas que l'Alberta est la seule province où le gouvernement fédéral prélève substantiellement plus d'impôts - 15 à 20 milliards par an - que les sommes qu'il y dépense. C'est de là que vient la péréquation dont profitent les autres provinces (pour le Québec, 7,3 milliards cette année). Si les surplus d'Ottawa en Alberta fondent, les paiements de péréquation diminueront inévitablement.
Il est donc dans l'intérêt de tous les Canadiens que l'économie albertaine soit en santé. Cela passe par des possibilités d'exportation accrues, vers les États-Unis et vers les marchés émergents, dans le respect des exigences environnementales.
Il est aussi dans l'intérêt de tous que la province gère mieux ses finances publiques, en particulier en diminuant sa dépendance des revenus du pétrole et du gaz. Mme Redford a annoncé qu'Edmonton recommencera à investir dans son Heritage Fund, délaissé depuis 25 ans. «Une province aussi prospère que la nôtre ne devrait pas être vulnérable à ce point aux sursauts des prix du pétrole et du gaz», a souligné la première ministre.
Souhaitons que, contrairement à ses prédécesseurs, Alison Redford ne se contentera pas de le dire.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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