Censure

Quand le silence devient complicité

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L'université est devenue une prison mentale pour la gauche radicale


Connaissez-vous Jacques Frémont ? Pas grave. 


L’homme est recteur de l’Université d’Ottawa.


C’est Isabelle Hachey, dans La Presse de jeudi, qui rapporte les faits.


Cabale


Verushka Lieutenant-Duval, professeure à l’Université d’Ottawa, est suspendue depuis deux semaines.


Son crime ? Elle a prononcé le mot « nigger ».


Pour insulter ou se moquer ? Tout le contraire.


Elle expliquait que la communauté gaie a pris le mot « queer », à l’origine une insulte, et se l’est réapproprié avec fierté pour en faire un marqueur identitaire.


Beaucoup de Noirs, disait-elle, ont fait la même chose avec le fameux mot en « n ».


Mais peu importe le contexte ou l’intention de la prof, elle a... prononcé le mot. 


Elle a commencé par s’excuser du malaise provoqué. Erreur. C’était admettre qu’elle aurait fait quelque chose de mal.


Elle a ensuite proposé, comme tout bon prof, d’en discuter collectivement. 


Les petits fauves se sont déchaînés : quoi, elle ose même vouloir en discuter ? Tollé.


Un étudiant plus âgé, qui ose dire son nom, confirme à Mme Hachey que des étudiants « veulent la peau » de Mme Lieutenant-Duval. 


La discussion sur le sort de la prof s’est faite mercredi, sur Zoom, en présence de quatre employés et des étudiants.


La direction offre aux étudiants de terminer l’année avec un autre enseignant. Bref, on donne raison aux plaignants.


La prof, pour toute défense, n’a pu présenter qu’une lettre d’excuses.


Le doyen, Kevin Kee, n’avait qu’une chose à dire : « Ce langage était offensant et totalement inacceptable dans nos salles de classe et sur notre campus. »


Hier, des collègues de Mme Lieutenant-Duval s’insurgeaient contre son traitement.


Le recteur Frémont, au moment où j’envoie ces lignes à l’impression (17 h), n’avait pas donné signe de vie. 


Auparavant professeur de droit à l’Université de Montréal, il y enseignait... les libertés publiques et les droits fondamentaux. Oui.


Il fut aussi, croyez-le ou non, président de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec. Oui.


On se rappellera également Catherine Russell, prof à Concordia, suspendue après une cabale d’étudiants.


Elle avait dit qu’en 1968, Pierre Vallières avait publié un livre intitulé Nègres blancs d’Amérique.


Bref, elle avait prononcé LE mot...


Le recteur de Concordia, Graham Carr, laissa faire. 


Ces cas se multiplient. 


Vous n’avez pas idée, ami lecteur, du climat qui règne dans certains départements universitaires. Et ce climat fait tache d’huile.


Comprenons-nous : qu’on soit idéologiquement « crinqué » à 20 ans n’a rien de nouveau.


Dans les années 1970, les marxistes--léninistes en menaient large sur les campus. 


Le problème, aujourd’hui, est que les directions craignent tellement les accusations de racisme qu’elles plient devant les insanités et l’intimidation, quitte à briser des carrières.


Debout !


Dans un rapport tout juste remis à la ministre de l’Enseignement supérieur, le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, et son groupe s’alarment de la situation.


À quand un sursaut des dirigeants de nos universités ? 


Leur silence est un acquiescement complice qui ressemble beaucoup à une lâcheté.  


Courage, mesdames et messieurs !




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