Que cache donc le Centre de prévention de la radicalisation ?

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Il faudra que le Centre rende des comptes à la population

La Presse a obtenu une copie du rapport d'enquête menée sur le centre, mais 33 de ses 47 pages ont été entièrement censurées.


Voici la ou les sources de cet article : La PresseVoici la source de la photo : Déposée en cour


On apprenait à la mi-mars que le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) était au bord du gouffre et que son directeur, Herman Deparice-Okomba, avait été congédié par la Ville de Montréal alors qu'il faisait l'objet d'allégations de mauvaise gestion.


Or, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, le journal La Presse a demandé copie du rapport du contrôleur général de Montréal qui a enquêté sur le CPRMV, mais ce qu'il a reçu est un document presque entièrement censuré. Selon le journal, 33 des 47 pages du rapport ont été caviardées.


Parmi les informations que la Ville de Montréal a dû dissimuler figurent « un secret industriel d'un tiers », un « avis ou une recommandation » d'un organisme public « ayant mené à une décision », « le travail d'un consultant », une « décision en cours » et des « renseignements personnels » considérés comme « confidentiels ». La Presse indique que même la table des matières du rapport « a été en partie caviardée ».


Ce qui, entre autres, aurait mené au congédiement de M. Deparice-Okomba est qu'il a touché des bonis de performance non autorisés. Malgré ces faits allégués, Montréal a dit vouloir le rapatrier au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Pendant ce temps, le centre a bénéficié d'une injection de fonds de 225 000 $ afin qu'il puisse « poursuivre sa mission » au cours de la période transitoire.


Des liens curieux


Une ombre inquiétante se déplaçait depuis longtemps au-dessus du CPRMV. Marie-Cécile Royen, du journal belge Le Vif/L'Express, avait accusé le centre d'être lié à des islamistes. Ce dernier avait notamment collaboré à quelques reprises avec la Muslim Association of Canada (MAC), le principal relais des Frères musulmans au pays. M. Deparice-Okomba était même allé chercher conseil auprès de l'imam de la MAC, Hussein Amer.


Souvenons-nous que le centre avait embauché comme consultants Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali, ce couple qui avait été accusé d'avoir tenté de quitter le pays en vue de commettre un acte terroriste à l'étranger, de possession d'une substance explosive dans un but criminel et d'avoir commis un acte au profit ou sous la direction d'un groupe terroriste. La collaboration entre le CPRMV et les deux tourtereaux n'a toutefois pas duré très longtemps.