Que feraient les allophones si le Oui l'emportait? Bonne question s'il en est une, lorsqu'on sait d'après les statistiques officielles que la presque totalité d'entre eux vote pour le Non (s'ils avaient voté Oui dans la même proportion que Nous en 1995, nous aurions déjà fêté le 15è anniversaire de notre indépendance).
Quelques réactions possibles:
- Ils restent au Québec, se francisent et adoptent notre culture (qui y croit encore sauf les 25% de la population qui votent encore libéral?).
- Ils restent au Québec et s'entêtent à ne pas apprendre le français et à vivre en auto-ségrégation (communautarisme). Dans ce cas, problèmes sociaux en vue!
- Ils déménagent en masse dans les 9 autres provinces afin de continuer à s'angliciser et se canadianiser sans plus de pression contraire.
L'occasion sera bonne de vérifier si leur promesse d'intégration n'était qu'un leurre pour entrer au pays en s'engageant à n'importe quoi en échange de pouvoir profiter de tous nos avantages. Car il faut se résoudre à la triste évidence: ce n'est pas avec les allophones que nous ferons du Québec un état souverain. Tout a été essayé pour les mettre de notre bord mais en vain.
C'est la possibilité numéro 2 qui semble la plus épineuse à résoudre. Qu'en pensez-vous?
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.
Les motivations secrètes seraient alors révélées au grand jour
Que feraient les allophones si jamais le Oui l'emportait?
Quelques hypothèses à vérifier
Tribune libre
Réjean Labrie881 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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6 commentaires
Stéphane Russell Répondre
24 octobre 2011Étant d'origine ethnique, je crois pouvoir affirmer que le vote ethnique n'est pas aussi hermétique qu'on pourrait le croire.
Je comprend le pessimisme ambiant, et dans une certaine mesure il est très justifié. Mais présentement, le taux d'intégration des immigrants au français dans la région de Montréal est de 66%. Pour ma part, ça devrait être 100% ou proche, considérant que nous sommes un État francophone. Néanmoins, nous intégrons quand même une nette majorité.
Il faut aussi considérer un autre facteur, c'est que les anglophones constituent de facto environs 8% de la population québécoise. Il y a maintenant plus d'immigrants que d'anglophones, et nous aussi pouvont dire: pourquoi les anglais réclament-ils des privilèges sur les autres ethnies (ça se joue à deux, non)? Dans la région de Montréal, ils sont environs 25% d'anglophones, éparpillé un peu partout, avec une concentration plus marquée dans l'ouest (le corridor Ottawa-West Island, que le fédéral essai d'utiliser pour créer une base pour le partitionnement du Québec). Ceci signifi que mathématiquement parlant, ils ne peuvent être majoritaire nulle part au Québec ou presque. Leur avantage tiens de la majorité qu'ils tiennent en Amérique du Nord, mais en aucun endroit au Québec ou presque. Montréal EST la deuxième plus grande ville francophone du monde après Paris. Et le Québec est exclusivement français depuis 400 ans. Ce sont des FAITS!
J'ai déjà discuté avec une personne de la communauté ethnique qui ne connaissait pas le monde francophone. Tout ce qui venait à lui était ce qu'il entendait en anglais. Quand on a eu une discussion, il m'a demandé pourquoi l'indépendance. Je lui ai répondu: «l'indépendance est un rêve vieux de 400 ans». Il a compris tout de suite ce que je voulais dire. Puis il a répliqué en disant que ça ne devait pas se faire, car un Québec ne devait pas être fait pour une seule ethnie. Ce à quoi je lui ai répondu: qui a dit qu'un Québec indépendant n'aurait qu'une seule ethnie? Fin de la discussion, j'ignore s'il a changé d'avis, mais il n'a plus été hostile aux indépendantistes.
On enseigne aux immigrants que le projet d'indépendance est un projet raciste. Préjugé que n'a pas aidé les propos malhabiles de M. Parizeau, bien sûr repris par nos super roitelets de la liberté de presse pour modeler l'opinion publique.
Il y a donc des ajustements à apporter dans l'approche avec les ethnies. Nous devons cesser de parler d'eux comme une sorte de mal dont il faut se défaire. Je connais le Québec ethnique, celui issu de la loi 101, et j'en veux moi de ce Québec là. Ce Québec ethnique est souvent beaucoup plus québécois que beaucoup ne le pensent. Excepté quelques têtes fortes dont le temps au Québec est compté (les 33% qui se sont trompés de province), le Québec ethnique et de souche ne font qu'un. Peut-être faut-il le voir et le vivre pour le croire. Les québécois d'origine ethniques expriment timidement leur appartenance de peur que leur prétention soit rejetée par les pures laines. C'est ceci qu'il faut travailler. Quand aux autres, ils sont désinformés ou bien ce ne sont que de grandes gueules.
Je me permets de vanter le Québec ethnique aux québécois d'origine. C'EST BEAU le Québec ethnique!!!! J'ai connu probablement autant de québécois des ethnies que de québécois de souche. Italiens, syriens, libanais, sénégalais, chiliens, grecs, vietnamiens, taiwanais, musulmans et juifs, etc. Ils gagnent vraiment à être connus de tous. Mais ils auront besoin d'un petit coup de pouces, car tous n'ont pas comme moi 30 cousins et cousines «de souche» pour dissiper leurs doutes. Pour accueillir les immigrants, ceux-ci doivent changer pour nous, MAIS L'INVERSE EST AUSSI VRAI! Les immigrants CHANGENT le Québec (toute proportion gardée, et certains sont plus exigeants que d'autres, hum...), et voilà aussi comment ils deviennent québécois!!!
Nous devons baisser d'un cran le niveau du filtre «québécois» pour leur ouvrir la porte. Le reste n'est que de l'argumentaire, facile facile.
Joseph Berbery Répondre
24 octobre 2011J'ajouterais que je préfère mile fois le terme de «Néo-Québécois» qui désigne clairement le pôle d'attraction, la volonté d'inclusion, ainsi que l'issue naturelle du processus d'intégration. (Processus qui devrait l'être si la société d'accueil -en commençant par la société civile- prenait sérieusement les moyens nécessaires à cet effet)
Plus le Québécois de souche paraîtra fort, maître de l'initiative, désireux d'inclure et confiant en lui, plus il sera attractif.
Plus il se posera en victime impuissante, subissant son sort, replié sur son passé, nourrissant une vindicte stérile, et plus il constituera un repoussoir.
Commençons par réformer nos institutions corporatistes pour les ouvrir quelque peu aux nouveaux venus quand ils sont qualifiés pour être utiles.
Le nombre grandissant de médecins diplômés à l'étranger, et qui travaillent comme chauffeurs de taxi, alors que notre société manque si cruellement de médecins, n'est pas une légende urbaine.
Joseph Berbery Répondre
23 octobre 2011@ jacques noel,
Nous n'allons pas entrer dans une polémique interminable, mais :
1- N'y a-t-il pas un petit brin de mépris dans le vocable «allophones», pour désigner ceux qui ne sont ni NOUS (les Québécois de «souche»), ni EUX (les Anglais d'origine), mais LES AUTRES, confondus dans un magma informe, incolore, inodore et insipide?
2- À votre connaissance, il y a beaucoup de Portugais, d'Algériens, de Vietnamiens, de Libanais, etc. à D'Arcy-McGee, Jacques-Cartier ou Robert-Baldwin?
3- Pourquoi n'évoquez-vous pas Bellechasse (47,6%), Montmagny-L'Islet (45,2%), Beauce-Nord (45,0%) et Beauce-Sud (42,8%)?
Archives de Vigile Répondre
23 octobre 2011http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/tableaux/referendum-1995-8481.php
vote pour le OUI
Charlesbourg: 53,20%
Chauveau: 54,50%
Chutes-de-la-Chaudière: 60,02%
Lévis: 56,54%
Limoilou: 51,90%
Louis-Hébert: 53,01%
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D'Arcy-McGee: 3,62%
Jacques-Cartier: 8,98%
Robert-Baldwin: 10,17%
Archives de Vigile Répondre
22 octobre 2011Les 40 % de francophones, non allophones, qui ne votent pas pour l'indépendance, déménagent-ils AUSSI ailleurs pour continuer a se caniadiser...? fondent-ils une milice ? réclament-ils l'annexion de l'Outaouais québécois ?...etc...etc...toujours commode de désigner les allophones comme les futurs et hypothétiques fauteurs de troubles et de désordres sociaux alors que si l'on en juge par les derniers sondages, il y a maintenant une très large majorité des francophones qui ne veulent même pas entendre parler d'un référendum, sans parler des résultats catastrophiques qui pourraient être obtenus par le PQ...repoussant toute idée d'indépendance aux calendes grecques...
Nous ne vivons pas au Kosovo ou en Serbie et la majorité des gens qui resteront ici s'adapteront à la nouvelle réalité politique à la condition que l'on respecte leurs droits et que l'on ne cherche pas a se venger sur eux, d'un passé effectivement colonial, ce qui nécessite un minimum de doigté, de démocratie et de calme...le pire étant de donner le pouvoir à la rue et à des excités de tout bord...
Joseph Berbery Répondre
22 octobre 2011Pourriez-vous nous dire comment ont voté les gens de Québec?