Référendum de 1995 

Que la vérité soit révélée!

La CAQ, un deuxième mandat sans inspiration

Tribune libre

Le 30 octobre 1995, la population du Québec se prononce par référendum sur un projet constitutionnel visant à faire du Québec un État souverain. Les résultats serrés de cette consultation, 50,6 % pour le Non contre 49,4 % en faveur du Oui, démontrent à quel point la société québécoise est divisée sur cette question.

En janvier 2006, le Directeur général des élections du Québec confie le mandat au commissaire Bernard Grenier de faire enquête sur les activités d’Option Canada dans les mois qui ont précédé le référendum de 1995.

Aujourd’hui, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), demande au gouvernement Legault de déclassifier tous les documents qui font encore aujourd’hui l’objet d’une ordonnance de non-publication sans limite de temps afin que soient dévoilées toutes les informations qui se cachent dans les archives de la commission Grenier. Or, Paul St-Pierre Plamondon, affirme avoir obtenu un avis juridique qui atteste que le gouvernement du Québec peut, « par simple loi, déclassifier toute l’information obtenue dans le cadre de cette enquête ».

Le 30 octobre 1995 marque un point culminant dans l’histoire politique du Québec. L’option du Oui à un Québec souverain est venue à un cheveu de l’emporter sur le NON. Or, « on sait qu’en 1995, des dizaines de milliers de personnes qui n’avaient pas le droit de vote ont voté, mais on ne sait pas exactement combien de millions de dollars ont été dépensés de manière illégale du côté du Non […] Une partie de la réponse se trouve peut-être dans les témoignages et les documents de la commission Grenier », a déclaré le chef du PQ en entrevue,

Les Québécois ont le droit de savoir. C’est une question de probité sociale à laquelle les documents cachés encore aujourd’hui, 28 ans plus tard, ne peuvent échapper. Au nom de la démocratie, le premier ministre Legault doit accepter la proposition de PSPP et faire en sorte que la vérité soit révélée.

La CAQ, un deuxième mandat sans inspiration

La CAQ n’échappe pas à la tendance très fréquente eu égard aux difficultés inhérentes à un deuxième mandat. Bien assise sur ses lauriers avec l’élection de 90 députés, le cynisme et l’arrogance de la part de certains ministres font partie du train-train quotidien.

De l’autre côté de la rivière Outaouais, les coups pleuvent de toutes parts du gouvernement Trudeau alors que la troupe de François Legault fait preuve d’apathie, démontre des signes évidents de résignation et d’indifférence quand il ne se donne pas lui-même des coups de couteaux dans sa propre embarcation. Et c’est sans parler des contestations juridiques en cours des lois québécoises sur la langue et la laïcité qui risquent de subir des brèches importantes en Cour suprême.

Toutefois, c’est surtout au sujet du dossier de l’immigration que le bât blesse le plus sévèrement. Il y a environ un an, François Legault clamait à qui voulait l’entendre que le Québec deviendrait une seconde Louisiane s’il n’obtenait pas de nouveaux pouvoirs en immigration. Notre premier ministre du Québec, confiant d’obtenir gain cause contre Trudeau s’est littéralement fait rabrouer. Et, depuis lors, c’est l’omerta, et l’urgence brandie avec tant de conviction par Legault a fondu comme neige au soleil.

Enfin, le changement de cap soudain d’un tunnel auto-routier transformée en tunnel exclusivement réservé au transport en commun est venu ajouter la cerise sur le sundae. La pagaille est prise entre les Lévisiens et les citoyens de la Capitale nationale quoique plusieurs d’entre eux se proclament contre le nouveau projet. Un dossier qui démontre jusqu’à quel point l’équipage caquiste vogue sans inspiration sur une mer agitée.


Henri Marineau, Québec



 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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