GRAND REMPLACEMENT

Québec solidaire réclame la résidence permanente pour tous les travailleurs essentiels migrants

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Comme le PLQ, QS veut noyer les Canadiens français sous des masses d'immigrés


Québec solidaire exhorte les gouvernements fédéral et provincial à régulariser le statut de tous les migrants qui ont œuvré dans les secteurs essentiels pendant la pandémie.


Le député solidaire de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, trouve profondément injuste que seulement les préposés aux bénéficiaires et infirmiers aient été ciblés. Les gouvernements Trudeau et Legault ont annoncé vendredi que seuls ces travailleurs migrants demandeurs d’asile parviendraient à obtenir leur résidence permanente dans le cadre de ce programme.


« Plein, plein de gens ont été obligés de travailler pendant la pandémie, ont contribué à ce qu’on continue à fonctionner comme société, et maintenant ce programme-là les laisse de côté », a déploré le député en entrevue téléphonique.


M. Fontecilla participait samedi matin à un rassemblement à Montréal devant le bureau du premier ministre, Justin Trudeau, afin de faire pression sur son gouvernement pour qu’il octroie le statut de résident permanent à tous les demandeurs d’asile qui ont été exposés à la COVID-19 dans le cadre de leur travail.


M. Fontecilla a notamment mentionné les gardiens de sécurité et les préposés à l’entretien ménager dans les hôpitaux, ainsi que les travailleurs agricoles.


« Oui, on est contents pour les milliers de personnes qui vont être admises selon ce nouveau programme, mais on est très, très déçus pour tous les autres », a-t-il déploré.


Le groupe Solidarité sans frontières a également dénoncé vendredi les critères restrictifs du programme.


« Dans cette période de pandémie mondiale, nous voyons une nouvelle opportunité de mettre en place un programme de régularisation complet pour tout le monde, quel que soit leur pays de naissance, la couleur de leur peau, leur religion, leur sexe, leur âge, leur capacité ou leur passé juridique, sans aucune exception, et avec un plein respect de la réunification des familles », a déclaré Francis Simard, l’un des membres de l’organisation.


«Je suis resté par amour»


Doll Jean Frejus Nguessan Bi, un agent de sécurité dans des hôpitaux et des centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD), était présent à la marche, qui a attiré quelques dizaines de personnes.


« J'ai des amis qui ont travaillé avec moi dans la sécurité qui ont abandonné parce qu'ils avaient peur d'être atteints. Mais moi, je suis resté par amour pour la sécurité, pour le Canada », a déclaré l'homme, originaire de la Côte d'Ivoire. « Je voudrais que le premiers ministres Trudeau et Legault aient pitié de nous. »


Anite Présumé, une migrante originaire d'Haïti, travaille dans un entrepôt de médicaments. « Nous sommes tous essentiels, a-t-elle plaidé. Exclure les autres, c'est très injuste. »


« C'était très difficile. Dans l'autobus, on était tous stressés, mais on vient quand même travailler parce que c'est essentiel. Ils ont besoin de médicaments pour les hôpitaux, les CHSLD. »


Le gouvernement Legault, un frein ?


M. Fontecilla s’en est d’ailleurs pris au gouvernement Legault, qui selon les informations de Radio-Canada, aurait milité auprès d’Ottawa pour que le programme de régularisation soit beaucoup plus restrictif.


Selon le diffuseur public, le gouvernement fédéral envisageait au départ un programme plus large, mais il avait dû revoir ses plans car Québec s’y opposait.


« Où est l’intérêt national à restreindre l’accès à la résidence permanente pour ces gens-là ? Ces gens contribuent de façon aussi fondamentale à l’économie canadienne », a-t-il soutenu.

 



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