"QuébeCité"

Faire de Vigile l’instrument de notre émancipation nationale!

Médias - information, concentration, reproduction


J’explorerai dans ce texte une idée, une peu folle, je l’admettrai, mais sans folie, il n’y pas d’indépendance. L’idée c’est de transformer la plate-forme de Vigile pour en faire un média alternatif, qui soit imprimable par qui le veut bien, et imprimé de manière organisée, lorsqu’il y a du pognon dans la caisse. Le but serait de faire de Vigile l’outil de l’émancipation politique des Québécois, de notre indépendance nationale.
J’explique un peu la vision que j’en ai. Vigile est une plate-forme unique, caractérisée entre autres par son haut niveau de délibérativité. J’ai écrit un long texte (http://www.vigile.net/Vigile-un-media-independant) il y a quelques temps qui se penche, de manière exploratoire, sur la question. Il serait donc possible de récupérer, à mon avis, Vigile, pour en faire le moteur d’un journal indépendantiste, citoyen et délibératif.
L’idée initiale, en fait, est toute simple: il conviendrait d’organiser une méthode de sélection des textes les plus pertinents, puis, ceci fait, de les intégrer, dans un format PDF imprimable, puis d’inviter ceux qui veulent appuyer le projet, de l’imprimer, recto verso, d’en faire X photocopies, puis de le distribuer dans leur milieu de travail, dans les organisations qu’ils fréquentent, à leurs amis, à leurs contacts.
Cela implique tout d’abord un peu de sacrifice personnel, pour payer les photocopies, mais si tout le monde s’y met un peu, on aurait quand même beaucoup de petits distributeurs. Ensuite, il y a des organisations, des associations, etc., qui pourraient mettre un peu de sous et appuyer la démarche de manière plus organisée.
Enfin, une fois mis en branle, on pourrait penser à publier un mensuel avec des dons, y mettant chacun un peu du sien. Cette deuxième phase doit suivre la première, mais il faut bien voir que l’objectif doit être de développer un média alternatif qui puisse se rendre jusque là, jusqu’à devenir un média papier mensuel.
Ensuite, l’on pourrait même penser à regrouper les meilleurs textes de Vigile sous un format livre et les publier. On pourrait publier un Vigile Poésie, par exemple, des Vigile thématiques ou annuels. Pourquoi ne pas publier les textes de Dominic Desroches, par exemples, les meilleurs, dans un Spécial Vigile? Ces publications serviraient à alimenter le débat, mais aussi à alimenter un peu la caisse de Vigile.
Bon, pour ce qu’il en est de l’organisation, je vais suggérer quelques chose d’original : que l’on constitue une liste de rédacteurs volontaires, de gens qui s’offrent pour sélectionner les meilleures textes de la semaine, ou du mois. Ensuite, eh bien, l’on tire au sort cinq noms, et on leur donne comme tâche de sélectionner les textes qu’ils jugent comme étant les meilleurs de la semaine. Ils doivent donc les lires, tous, les juger, et classer ces textes en ordre de préférence, exprimer aux moins leurs 10 premières préférences. En utilisant un scrutin préférentiel, il serait possible de faire ressortir les préférences agrégées de ces cinq personnes, les dix meilleurs textes, par exemple, en ordre de préférence, puis, de là, de les intégrer dans un format publiable. On pourrait peut-être donner à M. Frappier le privilège d’ajouter, si bon lui semble, un ou deux textes additionnels.
Ici, bien sûr, il faut des volontaires pour intégrer ces textes sous format PDF, puis quelques-uns de nos copains profs ou calés en français pour les réviser. Faire le PDF est la tâche qui requiert un peu de compétence, de savoir-faire technique pour l’utilisation des logiciels, mais c’est aussi un savoir qui s’apprend. Au pire, on pourrait payer quelqu’un pour qu’il montre les ficelles de l’utilisation de ce logiciel à d’autres. M. Frappier serait la personne-clé, mais il faut aussi des gens qui aient un sens esthétique avec les outils électroniques, au cas où ce n’est pas le cas pour M. Frappier.
À part ça, il faudrait constituer une deuxième patente de financement, à part le financement destiné à rémunérer M. Frappier et payer les dépenses du site. Cette deuxième patente de financement aurait pour but de financer les coûts additionnels de mise en page PDF, mais aussi, éventuellement, de financer l’impression organisée, dans la seconde phase de développement du Vigile papier. Il s’agirait de la caisse de financement du Vigile papier, duquel dépendrait la distribution centralisée. Il importe donc de s’assurer d’avoir un financement permanent, par exemple en préférant des dons mensuels de X$ pour constituer un budget de fonctionnement sur le fondement duquel on peut prévoir. Je pourrais dire, par exemple, je m’engage à contribuer 10$ par mois, 120$ par année, pour financer Vigile papier. Même si ce n’est pas beaucoup, mis ensemble, ça peu devenir beaucoup, et l’idée est que si les vigiliens électroniques attirent des vigiliens papier, et que si un bon nombre de ces derniers contribue 5$ ou 10$ par mois, la machine est en marche, le financement aurait tendance à rentrer, à suivre, grosso modo, la croissance de la distribution.
* * *
Cette manière de faire permettrait de s’assurer que le système est véritablement participatif. La condition pour être sur la liste des éditeurs pourrait être minimale, par exemple avoir publié deux textes dans la dernière année sur Vigile. En plus d’être écrit par des citoyens, les textes seraient donc aussi choisis par des citoyens. Une fois que l’on met ce système en place, l’on se retrouve avec un mouvement entre Vigile qui suscite la délibération électronique, et Vigile qui suscite la délibération sociétale, puis avec un mouvement entre les deux, ceux qui lisent le journal papier, s’y mettent sur internet, puis, ceux qui écrivent sur internet, s’y mettent un peu plus, car ils ont une stimulation supplémentaire, celle d’être lus, ou pouvoir être lus, version papier, et ainsi de suite.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a plusieurs textes intéressants sur Vigile, un peu perdus sur le web, mais qui trouveraient une voie de diffusion plus large, et que ces textes, eh bien, seraient écrits par les gens du Québec, pas de professionnels hautains du Devoir, ou des twits de la Presse. Ce serait donc un média citoyen, à clair penchant indépendantiste, qui viendrait picosser les gros groupes de presse prostitués du capital et du fédéral. Ce serait aussi un média intéressant, justement, parce qu’il est citoyen, parce qu’il ne se fonde pas sur une élite qui accapare le discours, mais qu’il sélectionne parmi les textes citoyens, ceux qui, jugés par leurs pairs, sont les meilleurs. Ce serait donc un alimentateur, un catalyseur, un organisateur de l’intelligence collective québécoise.
Je me permets d’ajouter une proposition des plus osée, que je soumets à M. Frappier, car il a créé Vigile. Je crois que le nom de Vigile est attentiste! Hahaha! Non, franchement, je crois qu’il serait peut-être concevable de changer de nom, pour mettre en oeuvre cette entreprise. Je propose le nom de QuébeCité, pour le nom de ce nouveau journal citoyen, s’il y a une motivation pour se lancer en affaire. QuébeCité, ce pourrait être le nouveau Vigile, sa forme de seconde génération, qui s’appuie sur sa plate-forme électronique, pour percer et déranger, pour informer et dire que la Cité des Québécois, c’est le Québec, que la culture des Québécois, c’est la québecité, que la Liberté des Québécois, c’est l’Indépendance.
Voilà, un peu fou, j’admettrai, voyons voir ce qu’en pensent le maître-d’oeuvre de Vigile et les Vigiliens.
Cordialement,
David Poulin-Litvak

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15 commentaires

  • arseneault andre Répondre

    31 octobre 2010

    C'est un excellent mois d'octobre pour ce qui est du financement de Vigille si tous les Péquistes donnaient à tous les mois aussi généreusement qu'au mois d'octobre ce serait le meilleur des mondes et notre cause référendaire se porterait de mieux en mieux et nous ferais atteindre notre cible le plus tôt possible c'est à dire la séparation du Québec du reste du Canada qui nous gruge et ne veut plus rien savoir de nous d'un Québecois écoeuré de Charest et sa gagne de soit disant bienfaiteurs des Québecois. (COLLUSION CONSTRUCTION NOMINATION BASTARACHE GARDERIES MAFIA SANTÉ SALAIRE DE 75,000.00 ON THE SIDE POUR LE P.M PERTE DE $40 MILLIARDS CAISSE DE DÉPOT ETC ETC ETC n'avons nous pas là une bonne raison de nous rebeller et botté le cul Charest et tous ces deux de pique qui l'entourent?

  • David Poulin-Litvak Répondre

    22 juin 2008

    Vous m'excuserez de faire un autre commentaire...
    Tout d'abord, je suis bien heureux de savoir que quelque chose du genre est en marche, car cela permettra d'organiser, si l'on veut, la production délibérative du site Vigile, pour la rendre plus aisément accessible à autrui. Une fois organisé, il serait sans doute plus facile de l'imprimer, puis de la distribuer, si telle est la voie que l'on décide de suivre. En tout cas, j'encourage au moins les vigiliens à tenter l'expérience, on verra bien si ça pogne ou non.
    J'admettrai que le tirage au sort est sans doute compliqué pour une telle première démarche. En revanche, je me permettrai de souligner que le tirage au sort vise à être représentatif des lecteurs de Vigile. Il faudrait, pour que cela marche, comme je le disait, organiser un système automatisé de votation où les rédacteurs volontaires tirés au sort ordonneraient leurs préférences. L'avantage, si on le compare au vote ouvert, c'est que ça permet de spécialiser la tâche de sélection plutôt que de la laisser ouverte à tous.
    En revanche, cette seconde possibilité n'est pas impossible. Mais cela implique que chacun doive constamment voter pour ses articles favoris s'il désire qu'ils figurent dans le bulletin, ce qui peut devenir tannant à la longue. La spécialisation que permet le sort, quoique plus compliquée à organiser, simplifie donc en bout de ligne le processus. Enfin, c'est mon avis.
    Cependant, si l'on suit la logique du vote ouvert, il serait peut-être recommendable de limiter les votes à deux par semaine par ordinateur (le meilleur indicateur simple que l'on puisse avoir de "par personne"). Ainsi, personne ne serait tenté de survoter, ni tanné par le survotage des autres. J'admettrai qu'une telle procédure serait en fait plus démocratique que le sort, car il s'agirait d'un vote ouvert, et sans doute plus facilement réalisable, organisable, car aisément automatisable.
    Le seul défaut, c'est qu'il s'agira d'une votation, si on veut, plus "superficielle", car il n'y a pas la spécialisation que permet le sort. Les rédacteurs volontaires prendraient supposément plus de temps à lire l'ensemble des textes et à mieux les lire avant de voter en ordre de préférences. Le vote ouvert limité augmente néanmoins aussi la "profondeur" du choix, en forçant les lecteurs-votants à se limiter à X votes par semaine. Je crois donc qu'il s'agirait d'une option pratique et qui se compare avantageusement aux autres options.

    Je ne crois pas, en revanche, que la sélection par popularité soit la meilleure forme de sélection, puisqu'elle se fonde sur le nom, tout d'abord, puis, ensuite, il faut l'admettre, sur le fait que certains articles soient placés sur la page principale, ce qui augmente automatiquement le nombre de clics. Ces deux facteurs rentrent dans tous les cas en ligne de compte, mais ils sont plus modérés s'il y a un vote ouvert, spécialement limité, et encore plus si la votation est de type délibérative-spécialisée, en faisant usage du sort.
    Cordialement,
    DPL
    Tronche à ses heures des modes de scrutin et des modes de sélection en démocratie

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 juin 2008

    David,
    Moi aussi, ch'sus ben tanné de voir que c'est la génération des jeunes professionnels et artistes qui a choisi la voie de l'optimisme extrême: Français, pas menacé; je travaille sur des logiciels anglais toute la journée et je parle encore français à la maison. L'anglais ou l'espagnol, ou le mandarin, ça donne de la culture, de l'ouverture au petit Québec...
    J'ai rapporté quelque part que ce rendez-vous de dimanche pour un Québec français, Parc Jeanne-Mance faisait funérailles du maringouin. Si vous y aviez été et que vous aviez vu de l'autre côté de la rue, parc Mont-Royal, les jeunes aux tams-tams n'avaient no clue sur ce que nous faisions avec les Locolocas et nos drapeaux... Nous voyaient en ceinture fléchée et eux avaient l'arrogance anglaise... en parlant "encore" français.
    De plus, où avez-vous vu ces missionnaires de l'écrit vouloir pour eux le "monopole" (vocabulaire belliqueux)
    Puis, tout en admettant ne pas connaître Bourgeois, pourquoi le voir suivre un PQ mort? Lisez-le un jour, vous verrez qu'il ne les porte pas dans son coeur.
    Voyez Cloutier, il cherche maintenant la coalition.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    19 juin 2008

    M. Ouhgo-Négatif,
    Tout d’abord, demander à quelqu’un s’il est lié de près ou de loin à un journal qui voudrait garder le « monopole de la parole indépendantiste imprimée », ce n’est pas lui demander de dévoiler son identité, mais seulement de se situer, de situer son discours. Vous conviendrai avec moi que, par exemple, si quelqu’un dit : « le PI est une parti sans avenir. » Cela prend un sens différent si c’est Pauline Marois, Pierre Cloutier ou Victor-Lévi Beaulieu qui parle. Si c’est Pauline Marois, ça s’explique par sa position, si c’est Pierre Cloutier, c’est un revirement mineur, si c’est Victor-Lévi Beaulieu, il s’agira d’un revirement majeur.
    À part ça, je suis pas mal tanné des mononcles qui viennent nous dire que les « jeunes » sont démobilisés, et qui nous blâment donc de la faillite du projet indépendantiste. Vous pouvez bien me dire que je suis un « Tasse-toi mononk! », mais vous vous êtes un « C’est ta faute ti-gars! » Je ne trouve pas ça bcp plus productif.
    Pierre Dubuc est du PQ, vous aussi, et donc, pour moi, vous êtes de la vieille gang. Excusez-moi de le dire, mais le PQ ne fera jamais l’indépendance du Québec. J’imagine que Patrick Bourgeois est aussi plus lié à ce parti qu’il en est détaché (ici, c’est une perception, pas une affirmation). Il a beau être brillant, s’il ne voit pas clairement que ce parti n’a plus l’envergure morale de la tâche à accomplir, il se fourvoie. Les tentatives de le redresser par la bande, ne sont que cela, des tentatives, qui échoueront parce qu’ils ne prennent pas acte du problème : le PQ est un parti fini. C’est vrai, ça implique que l’on doivent endurer les twits du PLQ encore un temps, mais tant qu’à moi, je ne vois pas d’autres solutions que de recréer un mouvement politique différent.
    Heureusement, certaines personnes, comme VLB et Raymond Poulin, bien qu’ils aient des positions différentes, comprennent cela, qu’il faille recommencer, rebâtir, restructurer le mouvement indépendantiste, je dirais même créer un mouvement politique indépendantiste, car je distingue le souverainisme défensif de l’indépendantisme offensif. La loi 101 ne doit pas être renforcée, elle doit être dépassée. Pour ne donner qu’un exemple. Le but ne doit pas être de protéger le français, mais d’en finir avec l’anglais langue d’usage au Québec. Ce changement de paradigme politique, lentement, doit être construit. Ce n’est pas l’œuvre d’un jour, ni d’une personne, mais bien d’une génération.
    Cordialement et au plaisir de vous lire,
    David

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 juin 2008

    Monsieur DPL
    Je suis le même qui vous a répondu à « Il faut réveiller les Québécois. » Là comme dans ma réaction primaire à votre « illumination soudaine », je dis : IL EST TROP TARD… à moins que : À moins qu’on trouve le moyen de sensibiliser la génération montante qui abdique. (Ça fait un an que je tape sur ce clou, ici-même). À vos débuts sur Vigile, vous vous disiez de cette génération (tasse-toi Mononc!) Pourtant, vous ne répondez pas à ce défi. Et malgré tout, vous nous défiez de nous identifier par notre numéro corporatif, même harcèlement qu’utilise sans relâche Me Pierre B Cloutier. (J’ai aussi défendu le bien fondé du pseudonyme) Je sympathise beaucoup avec Patrick Bourgeois pour ses thèses sur les médias et le Quebec-bashing aux éditions LeQuébécois. J’ai toujours suivi Pierre Dubuc à l’aut’journal qui croit beaucoup aux nouveaux media électroniques.
    Ainsi, avant de ré-inventer la roue, pourquoi ne pas parler avec ces gens qui ne sont pas tombés de la dernière pluie? Ça vous économiserait beaucoup de temps de clavier. Après 2 négatifs sans aucun positif, on aurait pu croire que vous considéreriez l’idée… prématurée? Quedal! Vous nous enquêtez! Une intervention CAPITALE, ces jours-ci, par J.Noël(Le NON irlandais) nous rappelle qu’une élection, encore plus, un référendum, se gagne en parlant aux 20% de Ch’séPas! Et que ces gens ne lisent pas. Donc pas de longs traités. CONCISION ! Le Premier Ministre René Lévesque n’acceptait aucune requête qui dépassait un simple feuillet dactylographié. Respect du temps de chacun…

  • David Poulin-Litvak Répondre

    18 juin 2008

    Eh bien, merci d’avoir répondu clairement. Maintenant on sait vraiment qui vous êtes… Je trouve ça simplement bizarre, que des gens s’acharnent, avec de « généreux » commentaires, qui frôlent le ridicule tellement ils sont caricaturaux, à descendre une esquisse de projet en brandissant des épouvantails. Après tout, l’apocalypse de Vigile que vous annoncez fait-il vraiment sens ?
    Il faut aussi savoir distinguer entre le court, le moyen et le long terme. Le bulletin électronique imprimable pourrait être un tremplin, vers quelque chose de plus grand. Ce que je dis c’est qu’on n’a pas grand chose à perdre et à mettre ne péril à essayer cette formule. Et pourquoi pas ? Pourquoi Vigile ne pourrait-il pas se transformer en un outil important de communication avec la population québécoise ?
    Oh pardon, c’est parce que les contributeurs de Vigile sont tous des amateurs de bas niveau qui n’ont pas l’intelligence pour s’organiser et mettre en place une structure communicationnelle démocratique. Libre à vous de laisser gagner les rouges par capitulation, mais en ce qui me concerne, s’il y a une voie à explorer avec Vigile, il me semble que l’on pourrait en discuter sobrement et constructivement.
    En tout cas, merci d’avoir répondu simplement sans éviter la question. Êtes-vous donc capable de répondre, oui ou non, si vous avez des liens avec ces autres publications (Le Québécois, l’Aut’Journal, l’Action nationale, ou autre) ? Je ne vous demande pas un traité, simplement oui ou non. Vous remerciant à l’avance.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juin 2008

    David, vous n'êtes pas sérieux j'espère ?
    Ma foi, questionnez-vous tant que vous voulez. Je n'ai pas plus la preuve de votre identité. Votre nom, là, ne trouvez-vous pas qu'il est un peu caricatural ? Jici, est-ce toi ?
    Deux réactions à votre projet grandiose. Deux. L'une et l'autre, négatives. Du coup, il faut que ce soit le résultat d'un complot malveillant, n'est-ce pas ?
    Je ne voudrais pas voir Vigile enfler pour mieux crever ensuite. C'est simple, non ? Et tant qu'à vous voir vous agiter en vain, j'ai généreusement offert un commentaire. Puis un deuxième. Un troisième. Maintenant un quatrième. Je pense avoir suffisamment donné pour cette fois. Pour le reste, c'est à vous d'y voir. Peut-être un bulletin électronique trouverait effectivement son utilité, qui plus est à faible coup. Mais alors on est loin de l'instrument de notre émancipation nationale!, comme vous l’annonciez.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    18 juin 2008

    Julien, je ne me réclame simplement pas de l’anarchisme, et c’est vous qui avez tenté d’apposer cette étiquette.
    Sur votre confiance aux contributeurs de Vigile, à vous votre opinion, à moi la mienne.
    Cannibaliser Vigile ? Combien coûte-t-il dans un premier temps de produire un document PDF hebdomadaire qui serait imprimé et distribué volontairement par qui le veux bien, et qui servira toujours de résumé hebdomadaire électronique de Vigile ? Les rédacteurs volontaires coûteront-ils si chers ? Sont-ce les correcteurs volontaires qu’il faudra rémunérer ? Une fois qu’on a quelqu’un qui sache comment mettre en page le PDF, les coûts hebdomadaires s’élèveront à la modique somme de 0$.
    Il est vrai, si on se lance dans l’impression papier organisée de manière centrale, il faudra des sous, mais c’est une deuxième étape possible, et si l’on y parvient, l’on aura alors plus de lecteurs et contributeurs par l’effet d’entraînement, donc plus de contributions argent. Vous avez cependant raison de souligner qu’il ne faudrait pas compromettre le salaire de Bernard pour financer un tel second volet de Vigile. Comment garantir cela ? Une règle : M. Frappier doit avoir son 20 000$ (ou un peu plus) par année, s’il ne l’a pas, il est en droit de piger dans le second volet de financement – ce qui inclut geler une partie de ce financement en cours d’année. Ainsi, ce second volet deviendrait une garantie et non un handicap.
    De toute manière, ces considérations sont celles d’une deuxième étape de développement, la première, comme je l’explique plus haut, ne coûte rien puisqu’elle dépend essentiellement de la bonne volonté des distributeurs. J’admettrai ici qu’une des choses à vérifier au préalable, c’est si les lecteurs-contributeurs accepteront d’embarquer, d’imprimer et distribuer le Vigile papier. Au pire du pire, même s’ils n’embarqueraient pas vite, au moins, on aurait un ramassé de Vigile, version électronique, pour les gens qui ne peuvent ou ne veulent participer de manière plus active aux débats du site. (On pourrait, par ailleurs, penser faire une liste de distribution pour la livrer dans les boîtes électroniques.) Cela permettrait d’au moins faire connaître le meilleur de Vigile aux lecteurs plus occasionnels, de passage ou aux nouveaux intéressés.
    L’Action nationale ne s’adresse pas exactement au peuple, le Québécois est publié de manière intermittente ; en quoi, pour vous relancer la question, un Vigile papier, modeste à ses débuts, ne pourrait-il pas servir, justement, à redonner un peu d’oxygène au mouvement indépendantiste ? Faut-il par ailleurs vraiment le voir comme une compétition entre Vigile et les autres ? Le discours de Vigile pourrait être différent, mais en quoi minerait-il la cause de l’indépendance ? En faisant connaître une partie de son discours ?
    Je dois avouer que je me questionne un peu à votre sujet. Êtes-vous impliqué dans un de ces autres journaux ? Même chose pour le « Négatif », c’est franchement à se demander. Après tout, vous semblez être deux contributeurs que je n’ai pas vu passer avant, pourquoi opinez-vous si fortement sur ce texte ? Quels sont vos liens avec ces autres organisations? Ayez l’honnêteté de vous identifier et de souligner les liens, si liens y a. Cela permettra au moins d’avoir un débat transparent. Pour ma part, je ne publie que de temps en temps sur Presse-toi à gauche!, mais plus souvent sur Vigile. Je ne suis impliqué dans aucune organisation ou parti indépendantiste, étant à l’étranger depuis quelques années maintenant.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juin 2008

    David, la galette des Rois s’en remet elle aussi au hasard pour sélectionner l’élu de la soirée. Vous réclamez-vous également de l’héritage du christianisme et de la Rome antique ?
    Quant à la confiance que j’accorde à des critiques militants sélectionnés aux dés parmi un modeste contingent de chroniqueurs amateurs, je vous laisse deviner...
    Que vous désiriez produire à la mitaine un petit bulletin imprimable, avec quelques associés, n’importunera bien évidemment personne. Qu’il vous faille pour cela cannibaliser Vigile me parait par contre plus discutable. Le site de monsieur Frappier fait à peine ses frais et est périodiquement menacé de fermeture. Où voyez-vous donc les ressources pour appuyer votre projet ?
    Quant on manque de moyens, on ne cherche pas à fractionner le peu que l’on a. Entre Vigile, le Québécois, et l’Action nationale, il ne me semble pas subsister beaucoup d’oxygène sonnant pour faire vivre une nouvelle parution. Qui plus est d’envergure ? Vous devez être un optimiste vrai, vous.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    17 juin 2008

    - La sélection aléatoire, comme méthode de sélection politique – ici organisationnelle – vient de l'Athènes antique. Lorsque vous dites qu'il s'agirait d'un projet anarchique, j'avais l'impression que vous vous référiez à l'utilisation du sort pour sélectionner les rédacteurs volontaires. Montesquieu disait: le sort est de la nature de la démocratie et l'élection de la nature l'aristocratie. L'utilisation du sort, qui n'a réellement survécue qu'au sein des jurys, resurgit néanmoins en modernité politique, notamment par le biais de l'école de démocratie délibérative (Habermas, Fishkin, etc.). Je suggère ici d'utiliser le sort comme un mécanisme de participation inclusif, démocratique et participatif dans l'organisation d'un volet papier de Vigile.
    - J'aimerais ici noter, si ce n'est pas clair, que la construction d'un volet papier de Vigile n'est que cela, l'ajout d'un second volet pour tenter de faire de Vigile un outil de communication avec la population, mais sans toucher au site électronique Vigile qui reste comme tel, à part le fait qu'il pourrait être enrichi davantage par le volet papier qui créerait une dynamique de communication interactive avec les gens qui s'y intéresseraient. Le but c'est ça, faire de Vigile un outil de mobilisation dans nos entourages, pour que les gens aient accès à un discours alternatif, indépendantiste, et non pas aux seuls médias commerciaux, ou aux “médias alternatifs” qui sont essentiellement, au Québec, lié à des partis politiques (Presse-toi à gauche! = QS) ou des groupes au sein des partis (L'Aut'Journal = SPQ-Libre). Le Québécois me semble près, mais critique du PQ – je ne connais pas personnellement ses rédacteurs, mais c'est la perception que j'en ai. Remarquez que tout ça, c'est très bien, car ce sont des discours alternatifs, mais pourquoi ne pas stimuler davantage le débat indépendantiste, en donnant la voix, de manière organisée, démocratique, aux citoyens indépendantistes qui participent et alimentent le site de Vigile?
    - Il est intéressant de connaître votre utilisation de Vigile. Pour moi, il ne s'agit pas que d'un site d'information, mais aussi de débat. Je crois aussi que certains contributeurs sont d'un haut calibre, ce qui rend la lecture du site bien plus intéressant, pour moi, que les simples nouvelles de deux de piques dans les médias commerciaux. Cette alternativité, cette différence de Vigile, qui est un forum comme les autres, mais mieux organisé, il me semble, fait toute sa valeur. Par ailleurs, je me permets de vous poser une question: Si justement vous n'aimez pas fouiner sur Vigile pour y lire les meilleurs textes, qu'il faut dénicher, pourquoi vous opposez-vous à un système de sélection hebdomadaire de ces textes, qui seraient ramassés dans une feuille de chou, comme vous le dites, mais aussi mise sur le site en format électronique PDF pour ceux qui, comme vous, ne veulent ou ne peuvent pas perdre leur temps à lire le tout? Ramasser ces meilleurs textes ne vous faciliterait-il pas la vie? Ne vous permettrait-il pas de pouvoir profiter rapidement, hebdomadairement, du meilleur de Vigile?
    Cordialement,
    David

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juin 2008

    Pour ma part, si j'ai fait de Vigile ma page de garde, c'est pour la vigile médiatique qui s'y effectue, ainsi que pour les importantes archives que l'on y trouve, et non pour les chroniques que l'on y tient ou les échanges qu'y nourrissent quelques-uns. S'il ne s’agissait que de cela, il me semble que d'autres forums sont plus actifs. Je pense à ceux du Québécois, encore une fois. Mais il en existe bien d'autres.
    Connaissez-vous Pour le pays du Québec, qu’anime Robert Bertrand ? C'est une liste de diffusion. Peut-être la formule vous plairait-elle...
    Réunir une poignée de chroniqueurs du dimanche ne suffit pas pour produire un journal crédible. Quant aux fantasmes de fonder une organisation novatrice et sans précédent, réticulaire et hyperdémocrates, d'une telle taille qu'elle puisse être autre chose qu'un épiphénomène marginal, je demeure, pour le dire poliment, sceptique.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    17 juin 2008

    "Le contenu original, inégal, lui est accessoire."
    C'est justement là où je ne suis pas d'accord. La mission de Vigile est double, faire une vigile médiatique, bien sûr, mais aussi stimuler et organiser une délibération plus large sur le thème central de l'indépendance du Québec. Cette délibération, de mon point de vue, en tout cas, est très riche, et je dirais même que c'est ce qui fait la richesse de Vigile.
    S'il est vrai que le contenu original est "inégal" - et c'est pourquoi l'organiser de manière démocratique me paraît nécessaire - je ne le trouve pas, personnellement, "accessoire", loin de là, bien au contraire.
    Le tirage au sort, pour moi, est la méthode la plus démocratique qui soit, si vous voulez traiter d'anarchistes les gens, eh bien, traitez les anciens grecs d'Athènes d'anarchistes, ces pauvres anarchistes qui nous ont légué la démocratie... Cela n'a rien d'anarchiste, au contraire, lorsque cela vise à organiser un système, ici, une structure d'organisation d'un éventuel volet papier de Vigile. Tant qu'à y être, traitez d'anarchistes les gens de l'Assemblée citoyenne sur la réforme du mode de scrutin de l'Ontario, et ceux de la Colombie-Britannique, et ceux de tous les organes de démocratie délibérative qui foissonnent dans le monde - et que dire des gouvernements qui les appuient, y voyant un moyen d'organiser et de structurer la participation citoyenne. Ça en fait beaucoup, des "anarchistes", cher Monsieur...

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juin 2008

    Désolé, mais l'intérêt premier de Vigile est justement de procéder à une vigile médiatique; vigile qui s'effectue d'ailleurs dans un flou légal; vigile que ne pourrait reprendre un journal imprimé. Le contenu original, inégal, lui est accessoire. Du reste, il y a effectivement le journal le Québécois, qui ne demande pas mieux que de publier plus fréquemment. Et si la fascination pour les projets anarchiques, dits citoyens, vous interdit de vous impliquer dans un véritable journal, il y a toujours les plateformes telles CentPapiers pour vous satisfaire...

  • David Poulin-Litvak Répondre

    16 juin 2008

    Malgré le ton un peu étrange de Négatif, j'ai quand même deux réactions. Premièrement, sur le nom, admettons que ce n'est qu'une proposition. La responsabilité de décider si un changement de nom pourrait être préférable ou non repose sur M. Frappier, qui pourrait lancer un “concours” s'il pense que la question mérite d'être posée. Vigile pourrait d'ailleurs figurer comme proposition lors de ce concours.
    Quand à l'idée qu'il y a déjà le Québécois et l'Aut'journal, eh bien, soit, mais il y a quand même une différence majeure avec ce que je propose: c'est que l'organisation serait citoyenne, il n'y aurait pas de clique de rédaction, ni de ligne éditoriale contrôlée par des gens élus. Ce serait donc une structure plus démocratique, qui pourrait évoluer avec le temps, selon le pouls des lecteurs-rédacteurs volontaires.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    16 juin 2008

    Monsieur Frappier, résistez au chant des sirènes.
    Changer de nom est une arnaque. Gare aux nouvelles patentes: souvenez-vous des "grands débats Vigile". Une feuille de chou distribuée sur les bureaux d'indifférents ira direct au recyclage. Textes écrits par, pour et malgré les Québécois. On sait comme Vigile est noyautée par des "grands talents" qui font diminuer constamment l'apport de nouveaux messagers. Journal papier: pourquoi ne pas apporter d'appui au Québécois qui s'essouffle et à L'aut'journal, exsangue et qui survit grâce à Vigile, justement...
    Que de mots! On s'épuise à fouetter un attelage famélique: il n'y a pas de relève. La seule argumentalion valable serait celle qui atteindrait la génération montante, satisfaite de travailler en anglais, d'élever sa famille en banlieue et d'espérer accumuler assez de biens pour vivre comme aux É.U.A.