Quelle farce ridicule ! / Un rapport prévisible

Cela suffit à les discréditer complètement, et la population québécoise n'est pas dupe

Afghanistan - le Rapport Manley - retrait ou non?


Quel spectacle lamentable nous avons dû subir en entendant ces prétendus experts indépendants faire l'apologie de la guerre d'occupation que le Canada mène en Afghanistan pour servir les intérêts stratégiques des États-Unis. Mais faut-il s'étonner que le «rapport» Manley recommande le maintien des troupes canadiennes dans ce pays pour une durée indéterminée quand on sait que les cinq membres de ce «groupe indépendant» siègent aux conseils d'administration de plusieurs grandes entreprises canadiennes, notamment des entreprises des secteurs militaire et pétrolier?

Ils représentent les élites économiques et politiques qui ont fait la promotion d'un partenariat approfondi, y compris dans le domaine militaire, avec les États-Unis. John Manley a présidé le Task Force on the Future of North America, qui a recommandé en 2005 l'union économique des États-Unis, du Canada et du Mexique. Derek Burney a fait partie du Groupe d'action des chefs de direction sur la sécurité et la prospérité nord-américaines, etc. Les cinq membres du «groupe d'experts» (Derek Burney, Pamela Wallin, Paul Tellier, Jake Epp et John Manley lui-même) sont d'abord et avant tout des experts du partenariat stratégique avec les États-Unis. Cela suffit à les discréditer complètement, et la population québécoise n'est pas dupe. Ce «rapport» ne changera par leur position fortement majoritaire selon laquelle le Canada doit retirer immédiatement les troupes canadiennes de ce pays.
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Charles Lemieux, Longueuil, le 22 janvier 2008
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Un rapport prévisible

Le rapport Manley était attendu mais les conclusions étaient connues d'avance. L'engagement militaire en Afghanistan avait été amorcé par le gouvernement libéral. À l'époque, John Manley était ministre des Affaires étrangères.

Pour contenter les Américains et se faire pardonner sa décision de ne pas intervenir militairement en Irak, le Canada a accepté, de sang-froid, d'envoyer ses soldats dans la province de Kandahar, région reconnue par tous comme la plus dangereuse de l'Afghanistan. En effet, dès 2004, Kandahar était décrite par l'ensemble des observateurs neutres comme une région chaude puisque son chef, l'imam Omar, en fuite depuis l'invasion américaine, avait réorganisé et pris la tête des forces islamistes et faisait de la prise de la ville de Kandahar un objectif à atteindre à moyen terme. Les pertes canadiennes seraient lourdes, le gouvernement libéral et les conservateurs le savaient. Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain débarquement à Dieppe lors duquel les Canadiens français formaient le gros de la troupe? Cette opération à haut risque s'est transformée en boucherie. Tester les défenses allemandes en Normandie était une mission-suicide. On avait désigné les troupes canadiennes pour aller au casse-pipe.
Lorsqu'il s'avère que, proportionnellement, vous payez le prix du sang le double et le triple des Américains et des Britanniques, la question d'un retrait ne se pose même pas. Le Canada doit se retirer de ce pays et revenir à une politique internationale moins agressive. Le Bloc québécois et le NPD ont raison d'exiger le retrait des troupes. Des élections seraient tout à fait justifiées pour que le gouvernement conservateur abandonne l'idée d'une prolongation de cette mission de guerre.
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Jean Archambault, Montréal, le 23 janvier 2008
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