Mise au point

Qui ne fait pas l’indépendance la combat - Gaston Miron

Surtout s’il est en position de pouvoir

PQ et SPQ-Libre

Il y a les ennemis naturels : tous les fédéralistes du Canada et du Québec. Leur combat, comme celui des indépendantistes, se fait à visage découvert. Dans les batailles décisives, à l’occasion d’un référendum, par exemple, nous les indépendantistes, mous, durs, de gauche, de droite, nationalistes provincialistes et autres partisans de la survivance, Québécois de souche et d’autres origines, devons nécessairement unir nos forces, pour vaincre tous les apôtres de notre domination et de notre exploitation.

Il y a les faux amis : ceux qui en situation de pouvoir, ne l’exercent pas pour prôner l’indépendance nationale, pour établir des stratégies et mettre au point des tactiques pour la réaliser. Il y a le Parti québécois qui, depuis 42 ans, mobilisent les indépendantistes sous de fausses représentations.

Qui ne fait pas l’indépendance la combat, et je combats, dans la guerre de tous les jours, l’instance qui se dérobe sans cesse à l’obligation du combat.
C’est-à-dire le Parti québécois, aujourd’hui, plus qu’hier.

À 75 ans bien sonnés, je ne peux fonder le Parti nécessaire à la réalisation de l’indépendance, mais je fais confiance à la jeune génération, avec l’espoir qu’elle mènera le combat sans dissocier les revendications politiques des revendications sociales, puisqu’aussi bien, seule l’union des deux peut mobiliser le peuple.

L’impuissance du PQ à faire l’indépendance en est la preuve irréfutable.

Andrée Ferretti.

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Andrée Ferretti124 articles

  • 121 200

"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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8 commentaires

  • Georges Paquet Répondre

    16 mars 2010

    Madame Ferretti, je ne vous connais pas personnellement, et je ne suis pas toujours d'accord avec vous, mais votre belle plume, votre sagesse et vos convictions ne peuvent que forcer le respect. J'apprécierais que ce soit réciproque.
    Je voudrais, très brièvement, mettre en évidence trois questions qui sont aussi inévitables que le présent, le passé et l'avenir.
    1- Le droit à l'autodétermination du Québec existe. Les deux referendums, que le monde entier a pu observer, en témoignent.
    2- Une proposition d'indépendance ne peut pas éviter de se prononcer sur la question de la monnaie. Si on prend l'Union européenne comme exemple, l'unanimité est en train de se faire sur les conséquences inévitables du partage d'une monnaie commune. En Europe, et ailleurs, on s'accorde sur deux éléments:"la participation à la zone euro ne peut se limiter à la gestion monétaire, elle doit aussi s'étendre à la gestion économique des États qui en sont membres". Et : "les États qui partagent une monnaie unique ne doivent plus s'accrocher à des apparences de souveraineté économique". Et Jacques Parizeau serait d'accord avec celà.

    3. Un bref retour sur les tentatives de modification à la Constitution canadienne (dont plusieurs avaient fait l'unanimité des premiers ministres, quand ils étaient entre eux, pour être rejetées plus tard), ne permet pas de parler d'une domination constante des uns par les autres.
    Voici les principales tentatives:
    En 1964, la Formule Fulton-Favreau qui reformulait les tentatives d'amendement de la Constitution élaborées en 1927, 1935 et 1950.
    En 1971, l'Accord de Victoria qui confirmait dans un texte, un droit de veto au Québec.
    En 1980, les Québécois sont consultés sur une formule de Souveraineté-Association.
    En 1981, le Québec invoque dans un contexte juridique, un droit de veto qui était plutôt un acquis politique, alors que le fédéral proposait à nouveau un droit de veto dans une formule semblalbe à celle de Victoria..
    En 1982, le Rapatriement de la Constitution et inclusion d'une Charte des droits.
    En 1984, le gouvernement du Québec est élu sur un projet de Beau risque.
    En 1987, l'Accord du Lac MEECH
    En 1992, l'Accord de Charlottetown
    En 1995, les Québécois sont consultés sur un projet de Souveraineté. (La pièce d'un dollar canadien est utilisée pour remplacer le O sur certaines pencartes de la campagne du OUI).
    En 2006. la Chambre des Communes reconnaît que les "Québécois" forment une nation dans un Canada uni. Résolution appuyée par le Bloc québécois.
    En 2009, le président de la France écrit aux Québécois ( dans une lettre en date du 16 février qui répondait à la lettre que lui avaient adressée Pauline Marois et Gilles duceppe, en date du 4 février) :"Je souhaite que cette nouvelle relation franco-québécoise s’épanouisse en harmonie avec la relation que la France entretient avec le Canada dans son ensemble."
    G.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010


    Le prix d'un Québec poids plume
    « Un Québec faible dans un Canada fort, surtout à l’ouest : c’est ce que les projections statistiques nous annoncent. Conséquences politiques à l’horizon...»
    Je vous invite à lire le texte de Michel C.Auger publié dans L’actualité.com,30 décembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    L'ex-Québec
    [ « Ce qui est inquiétant, ce n'est pas que tous ces ex se prononcent. Ce qui est inquiétant, c'est qu'il n'y a que des ex qui se prononcent. Où sont les prochains? Les next? Les chefs de file de la nouvelle génération? Comment se fait-il que les nouvelles idées sont de vieilles idées venues de ceux qui sont déjà passés par là, qui auraient pu les réaliser lorsqu'ils étaient en place mais qui ne l'ont pas fait? Comment se fait-il que le débat de société est animé par des gens dont les années de pouvoir sont derrière eux? Par des gens qui ont encore le souci de proposer des solutions, mais qui n'ont plus la fougue pour les appliquer, les concrétiser?
    Au Québec, tout le monde préfère commenter plutôt que d'accomplir. On est un peuple de gérants d'estrade. Où sont les jeunes loups?
    Je n'ai rien contre les politiciens expérimentés. Au contraire, une chance qu'ils sont là: sans leur sens de la nation, le Québec serait un État sous-développé. Mais l'arène politique ressemble à une salle de spectacle de Michel Louvain.
    Le problème, ce n'est pas de rêver à un pays, c'est de ne plus rêver à rien. Ni au Québec. Ni au Canada. C'est de ne rêver qu'à soi. C'est un constat lucide de notre société. Nous sommes un peuple d'ex. Ce n'est pas avec des ex qu'on prépare son avenir. Avec des ex, on ne fait que réveiller de vieilles chicanes.
    Sans relève politique, le Québec deviendra tôt ou tard un ex à son tour. » ].
    Un texte de Stéphne Laporte,La Presse,27 février 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Il y a un maillon faible au PQ c'est évident.
    On nous impose un chef depuis Boisclair. Il y a infiltration d'agents de contrôle.
    On nous impose maintenant Marois.
    Pourtant, nous avons un chef crédible en Curzi. Il s'est montré courageux et batailleur sur les questions les plus sensibles. Tous les Québécois l'ont reconnu et il est maintenant le politicien le plus populaire chez les Québécois.
    Pourtant on le fait taire et on le tasse pour nous imposer Marois.
    Nous devons reprendre le contrôle du PQ en y mettant à sa tête le seul chef légitime ; Pierre Curzi.
    Choisissons nous-même notre chef en l'appuyant vigoureusement. Montrons-lui que nous sommes derrière lui.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Madame Ferretti
    Madame Marois voulait montrer patte blanche au baron de Sagard en tassant le RRQ et LE SPQL si jamais elle prend le pouvoir (hic), à la prochaine èlection PROVINCIALE avec ses p'tits bourgeois de députés, tous dédiés au néolibéralisme et au pouvoir de l'argent. Imaginez tout le temps perdu avec le PQ depuis sa fondation en 1968; les Québécois, aujourd'hui, se retrouvent avec 2 partis fédéralistes comme dans le temps de l'Union Nationale. Je ne serais pas surpris que le PQ sorte le vieux concept démodé de l'autonomie que réclamait les anciens chefs de l'Union Nationale. La régression, l'autodestruction, la peur et le manque de courage, on connaît ça au PQ! Le psy Rapaille aurait beaucoup de travail sur la planche avec cette formation politique, je vous l'assure. Demandons-nous pas pourquoi les gens ne vont plus voter, c'est assez évident! Comme je vous le disais ce matin, l'arrivée d'un nouveau parti politique vraiment indépendantiste est absolument nécessaire afin de maintenir la flamme chez ceux qui y croient vraiment comme moi. Il m'a fait plaisir.
    André Gignac le 15 mars 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Attention quand même lorsqu'il est question de la jeune génération. Mme Ferretti a raison de dire qu'il y a de l'espoir dans la nouvelle génération d'indépendantistes.
    Je les fréquente depuis des années maintenant. Ceux qui arrivent au Réseau sont en moyenne âgés de 16 à 25 ans. Et ils sont pressés. Et ils sont passionnés. Et ils ne comptent pas les heures qu'ils investissent dans la cause. Et ils sont beaux à voir aller, j'vous en passe un papier.
    Et ce que je vois chez ces jeunes militants, ce que je n'ai pas vu beaucoup chez ceux de ma génération (les 35 ans), c'est qu'ils acceptent de payer le prix pour décrocher des victoires. Par exemple, ils n'hésitent pas à descendre dans la rue même si cela peut signifier des coups de matraque en pleine face (manif du prince Charles) et même si cela peut signifier d'être arrêtés et frappés par des policiers pour avoir fait des graffitis ou de l'affichage.
    L'abnégation est probablement la marque de commerce d'une partie de cette nouvelle génération de militants. Et c'est bon signe et porteur d'avenir. Ils ne s'investissent pas pour la cause de la liberté en réfléchissant aux bénéfices personnels que cela pourraient leur apporter. Ils s'investissent parce qu'ils sont d'authentiques indépendantistes. Les fréquenter me remonte mauditement le moral je dois vous dire.
    J'ai un énorme respect pour cette nouvelle cohorte militante, comme j'ai un énorme respect pour les plus vieux. En travaillant ensemble, les plus jeunes et les plus vieux seront capables d'accomplir des choses extraordinaires. S'agit qu'il y ait une structure pour les accueillir et qui leur permettra d'agir en toute liberté, à l'abri des menaces et des pressions des pseudo élites politiques qui affirment nous diriger. Pas besoin de les nommer, vous savez de qui je parle.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Bonjour madame Ferretti!
    Que pensez-vous de militer dans un rassemblement non partisan et non politicien dont la seule loyauté serait de faire la promotion de l'indépendance nationale avant, pendant et après les élections?
    Trouvez-vous qu'il serait bon pour la suite des choses que le peuple québécois se ré-approprie le combat qui fut confisqué par les politiciens en 1968?
    Si vous répondez à mes questions; je considèrerai cela comme un privilège de la part d'une grande dame telle que vous!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Très chère Madame,
    Vous redites ce que j'ai écrit tant de fois. Je me sens réconforté...porté par mes 70 ans...
    La jeunesse? Elle est ailleurs, parce que la génération qui a enfanté l'idée de l'indépendance l'a royalement gâtée: bourses d'étude, gel des frais de scolarité, gratuité de toutes sortes, etc..Le don? On ne lui a pas enseigné cela. Le partage? Un mot qu'elle ne connaît plus.
    La jeunesse pitonne. Est-ce qu'elle claironne? Je n'entends rien, malheureusement....
    NT