Robert Dutrisac Québec — Le mouvement de droite Réseau Liberté-Québec, qui a vu le jour cette semaine au Québec, a un pendant au Canada anglais: le Tea Party of Canada.
Les deux mouvements, dont les organisations ne sont pas formellement liées, se ressemblent à bien des égards. Ils ont été créées à l'initiative d'une poignée de militants de droite — cinq ou six de part et d'autre — qui utilisent les nouveaux moyens de communication comme Facebook, Twitter et la publicité virale pour rejoindre des milliers de personnes qui partagent leurs idées libertariennes et conservatrices. Les deux mouvements ambitionnent de créer des rassemblements à saveur politique, à l'instar, toutes proportions gardées, du Tea Party aux États-Unis, qui a réuni 300 000 personnes à Washington samedi dernier.
Andrew Lawton, un commentateur de droite basé à London, en Ontario, est un des principaux organisateurs du Tea Party of Canada. «Je veux rappeler aux gens que l'individualité est une valeur canadienne, pas seulement américaine. Je veux rappeler aux gens qu'ils ont le pouvoir de changer les choses, de changer des choses au gouvernement. Ils contrôlent le gouvernement; le gouvernement ne les contrôle pas», a déclaré Andrew Lawton au Devoir.
Loin des États-Unis
Le programme politique du Tea Party canadien diffère de son cousin américain: il n'est pas question de prendre position sur des questions de nature sociale comme l'avortement ou le mariage entre homosexuels. Le credo du Tea Party of Canada est simple: moins de gouvernement, moins de taxes et plus de liberté. «Nous nous concentrons sur les questions de liberté individuelle, de liberté d'expression et de liberté économique. Nous ne prenons pas position sur les enjeux sociaux», a expliqué M. Lawton.
Comme Réseau Liberté-Québec (RLQ), le Tea Party du Canada en est à ses balbutiements. L'organisation n'a que quelques mois d'existence et projette d'organiser un rassemblement à Ottawa cet automne.
Le RLQ prend aussi ses distances du Tea Party américain, d'avec le «conservatisme social» qui caractérise le mouvement américain, a précisé un chroniqueur politique.
Le RLQ organise un premier rassemblement le 23 octobre prochain à Québec, une journée de conférences à laquelle le chef de l'Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, doit participer à titre de panéliste. L'organisation annoncera la semaine prochaine et la suivante que d'autres personnalités connues se joindront au rassemblement, a-t-on promis.
Le RLQ a choisi la ville de Québec pour tenir sa première manifestation publique parce que c'est «un terreau fertile» pour les idées de droite, beaucoup plus que Montréal, selon les organisateurs. «C'est sûr, on se donne une chance. On n'aurait pas fait notre premier événement sur le Plateau Mont-Royal», a souligné Joanne Marcotte, l'auteure du documentaire L'Illusion tranquille et une des fondatrices du mouvement. «À Québec, les radios sont toutes réceptives, elles participent à la promotion, elles ont hâte», a signalé Mme Marcotte, qui a cité CHOI FM, où Éric Duhaime livre une chronique, le FM 93, qui a appuyé la manifestation des 50 000 cols rouges devant le parlement en avril, et la RadioPirate de Jeff Fillion.
Réseau Liberté-Québec, jumeau idéologique du Tea Party of Canada
Le mouvement de droite Réseau Liberté-Québec, qui a vu le jour cette semaine au Québec, a un pendant au Canada anglais: le Tea Party of Canada.
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