Philippe Couillard doit retrouver la confiance de la population en éjectant Sam Hamad du conseil des ministres, réclament le Parti québécois (PQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ).

Selon le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, Philippe Couillard est en train de créer un précédent en maintenant Sam Hamad au conseil des ministres après qu'il eut quitté sa fonction de président du Conseil du trésor. «Un ministre de rien, pourquoi serait-il ministre?», a demandé M. Péladeau avant d'aller rejoindre ses députés réunis en caucus.

Le PQ et la CAQ promettent de revenir à la charge sur le gouvernement avec ce qui est devenu «l'affaire Hamad», mercredi matin lors de la période de questions au Salon bleu. Malgré les apparences, les deux formations politiques ne sont pas concertées.

Pierre Karl Péladeau suggère à Philippe Couillard de faire la lumière sur le passé du PLQ. «Le chef du Parti libéral ne peut pas couper l'héritage du parti auquel il appartient. Pour chasser le cynisme au sein de la population, Philippe Couillard doit faire la lumière sur le financement de son parti», a suggéré M. Péladeau.

Le chef de la CAQ, François Legault, s'est exprimé sur le même ton. À son avis, Sam Hamad a lui-même reconnu avoir échangé des informations stratégiques avec Marc-Yvan Côté au sujet d'une aide financière demandée par la firme PremierTech, de Rivière-du-Loup. «Le premier ministre doit cesser de se cacher derrière le commissaire à l'éthique. M. Hamad n'avait pas à donner des informations à Marc-Yvan Côté. C'est un manque de jugement», a dit M. Legault.

Autre preuve d'un manque de jugement, le premier ministre Couillard a laissé son ministre sans portefeuille filer en Floride pour s'éloigner de la controverse soulevée par un reportage diffusé par l'émission Enquête, à Radio-Canada. Sam Hamad est censé être présent jeudi à l'Assemblée nationale. «Je suggère à M. Couillard de démettre de façon permanente M. Hamad. Je pense que sa petite visite en Floride vient ajouter à son manque de jugement.»