Un écologiste au Patrimoine et un prof de théâtre comme premier ministre

Steven Guilbeault : Un poisson bien nourri

Le but? Avoir les votes écologistes de Laurier-Ste-Marie

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Tribune libre

 


Je viens de voir l’entrevue qu’a accordé Steven Guilbeault à l’émission de Mario Dumont le 21 novembre dernier. Il a essayé de nous faire croire qu’il n’avait jamais visé le poste à l’environnement avant sa candidature. J’ai éclaté de rire de l’entendre. Voyons ! Voyons! Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles quand même. La réalité, c’est que Steven Guilbeault s’est fait enfirouaper par son chef Justin Trudeau. Le très climatique Premier ministre, propriétaire d’un pipeline d’eau de vie, en l’occurrence Trans-Mountain (il ne faut pas dire ‘’pétrole sale’’ pour ne pas offusquer les Albertains), lui a fait croire que son expertise environnementaliste allait être exploitée dans son gouvernement. En fait, Trudeau s’est servi de Guilbeault en allant chercher les votes environnementalistes dans Laurier-Ste-Marie. That's all. Le seul moment où Trudeau a parlé réellement d’environnement, c’est pendant la dernière campagne électorale, lors de la candidature officiel de Guilbeault. Il n'a pas paré de Patrimoine. C’est aussi simple que cela. La candidature de l'écologiste laissait croire à ses partisans qu’il allait peut-être changer les choses de l’intérieur en étant élu au parti libéral. Une fois fait, Monsieur Équiterre a hérité du ministère du Patrimoine. Le subtil prétexte des très savants commentateurs politiques est que sa nomination à l'environnement aurait irrité l’Alberta. Si c'est la réalité, pourquoi Trudeau lui a-t-il offert de se joindre à son parti? C’est comme si Jacques Parizeau, un économiste reconnu mondialement, à l’époque de René Lévesque, avait été mandaté pour diriger le ministère des pâtes et papiers. Je ne sais pas si Guilbeault était au courant avant sa candidature, que s’il était élu, il n’obtiendrait jamais le ministère de l’environnement! C’est comme si on avait recruté Guy Lafleur pour passer la Zamboni colice! Si c'est pas de l'hypocrisie, je ne sais pas c'est quoi.


Dans un autre temps, Guilbeault n’a pas l’air de s’en faire d’avoir été manipulé de la sorte, puisqu'il a accepté son sort au Patrimoine avec le sourire, en expliquant qu’il connaissait bien le domaine, puisqu’il avait écrit trois livres. Wow! Mélanie Joly avait également écrit un livre avant d'être au patrimoine. Il faut dire qu’il n’y a rien là d’avoir un écologiste au Patrimoine, on a bien un prof de théâtre comme premier ministre. C'est la gigue du parti libéral: « on change de bord, on s'est trompé »..... En même temps, est-ce que ça veut dire que quelqu’un qui conduit une auto pourrait être ministre des transports? Est-ce que ça veut dire que quelqu’un qui mange du porc pourrait devenir ministre de l’alimentation? Je ne sais pas si Guilbeault pensait aux droits d’auteurs et aux problèmes de taxation de Netflix, quand il a escaladé la tour du CN à Toronto, il y a quelques années?


Que Trudeau se soit joué de lui, je n’en suis pas surpris, mais que Guilbeault accepte d’avoir été manipulé en acceptant un ministère qui n’a rien à voir avec ses compétences, me laisse perplexe sur ses véritables intentions. Soit Guilbault a baissé les bras sur ses convictions, soit il a décidé de profiter d’un poste ministériel avec tous les avantages pécuniers que ça comporte. Tsé, un limousine, personne ne crache là-dessus ! Ses partisans qui pensaient avoir un des leur, au sein du gouvernement fédéral ne dérougissent pas de colère. Karel Mayrand de la fondation Suzuki a réagi dans le Nouvelliste :


« C’est évident que c’est très dur à accepter pour beaucoup de gens dans le mouvement, déjà, ce gouvernement-là l’a fait en achetant un pipeline. Et maintenant, on va cacher Steven Guilbeault à Patrimoine. Si on n’est même pas capable de nommer un écologiste au ministère de l’Environnement, je me demande quel courage ce gouvernement-là va avoir quand ça va être le temps de prendre des décisions difficiles pour les changements climatiques »


 Patrick Bonin, le porte-parole de Greenpeace aussi avait une figure de style dans les mêmes tons à offrir.


« M. Trudeau vient d’échouer son véritable premier test en environnement dès le début du nouveau mandat. Ça n’a aucun sens d’envoyer leur meilleur gardien dans les estrades alors que les pétrolières s’en donnent à cœur joie en ce moment sur la glace », a-t-il illustré


 


 



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