Encore une fois, Martine Ouellet a décidé de faire fi de la règle du gros bon sens. Elle voudrait demeurer en poste même si seulement 50 % plus un des membres lui accordaient un vote de confiance dans un référendum interne.
À l’inverse de la tendance observée en matière d’acharnement thérapeutique, où les gens préfèrent partir plutôt que de continuer à vivre dans un état végétatif, la chef du Bloc choisit la seconde option.
Improvisation
Après s’être objectée à devancer la tenue du vote de confiance prévu en mai 2019, la « transparlementariste » Ouellet improvise à nouveau en ajoutant la question lors du référendum projeté par le Bloc auprès de ses membres pour clarifier la mission du parti.
Toujours aussi malhabile, elle justifie ce nouveau virage pour contrer des gens sortis des instances en répandant des calomnies et s’employant à faire part de leurs exigences par la voix des médias.
Jusqu’à présent, la chef bloquiste a surtout prouvé son incapacité de rassembleuse et sa faible ascendance sur la députation. Elle veut se donner raison à tout prix et ne ménage pas les phrases assassines pour les députés démissionnaires dont elle dit hypocritement souhaiter leur retour.
Il est difficile de croire que le Bloc puisse sortir revigoré d’un exercice référendaire aussi mal engagé. Au contraire, il est prévisible que cet exercice affectera gravement la légitimité de la chef dans un parti qui craque déjà de partout.
Réparation urgente
La première source de tout ce gâchis est l’ex-chef et président actuel du parti, Mario Beaulieu, en ayant précipité une course au leadership pour s’assurer que madame Ouellet soit seule en liste et devienne la chef.
Il lui incombe, aujourd’hui, de montrer la porte à celle qui n’a pas su rallier la troupe pour faire avancer la cause.
Mission encore plus délicate, il devra ensuite s’ingénier à rallier ses ex-collègues.