Transition et continuité

« Et nous ferons l’indépendance »


Vigile a surmonté la tempête déclenchée par la mort de son fondateur. Bernard Frappier, comme tout véritable pionnier, avait fondé Vigile sur une intuition brillante que la force de ses convictions et la générosité de son engagement ont transformée en détermination et endurance. Et il lui en a fallu de la persévérance pour tenir à bout de bras et avec des moyens de fortune le site de Vigile! Le mouvement indépendantiste lui en est redevable.
Les qualités du pionnier ont pour ainsi dire fixé les exigences de ce qui était et continue d’être attendu des successeurs. La barre est haute, comme on dit couramment. Passer d’une organisation portée par un homme qui s’y dévouait à temps plein, sept jours sur sept, à une organisation de bénévoles combinant leurs disponibilités pour arriver à tout faire ce qu’il y a à faire pour garder le cap et maintenir des standards éditoriaux, ce n’est pas une mince affaire.
Concilier les exigences de l’heure de tombée avec les nécessités du travail d’équipe, adopter des paramètres clairs pour encadrer l’action, développer la discipline collective pour faire face aussi bien à la critique qu’à la frustration d’avoir à travailler avec des moyens qui condamnent à composer avec des imperfections qu’autrement l’on ne tolèrerait pas, voilà, entre autres, quelques-uns des défis qui se posaient et qui continuent de se poser au quotidien.
Pendant l’année qui vient de se terminer, Christian Gagnon, Denis Monière et Robert Laplante, portés par l’attachement de L’Action nationale à Vigile et à la mémoire de Bernard Frappier, ont mis l’épaule à la roue pour relever ces défis et contribuer à réussir la transition. Vigile ne tangue plus et la Société des amis de Vigile a contribué à l’aider à garder le cap. Autour de Richard LeHir des collaborateurs se sont ajoutés, de nouvelles signatures étoffent le site. La continuité est assurée.
Pour sa part, L’Action nationale, elle aussi confrontée aux exigences de la pauvreté des moyens, a désormais besoin des disponibilités et de l’engagement de ses trois collaborateurs et artisans et son conseil d’administration a pris la décision de retirer ses mandataires de la Société des amis de Vigile pour leur permettre de concentrer les efforts sur la revue qui aura bientôt cent ans. Un tel événement se prépare. Le conseil d’administration de la Société des amis de Vigile a déjà entrepris de les remplacer.
Il faut souhaiter que le cercle des artisans continue de s’agrandir. Et il faut espérer que le mouvement indépendantiste puisse encore longtemps compter sur un instrument aussi utile et plein de potentiel que Vigile. Dans la période tumultueuse qui s’amorce, la cohésion de toutes les forces indépendantistes, essentielle, sera mise à rude épreuve. Les militants auront besoin de faire preuve de discipline et de discernement pour réussir l’unité requise.
L’équipe des artisans de Vigile a une contribution à faire et il faut non seulement lui souhaiter bon succès, il faut que chacun en son milieu fasse ce qu’il peut pour l’aider à réaliser sa mission. Cela fait partie des exigences du combat pour l’indépendance.
Et nous ferons l’indépendance.
Robert Laplante
Directeur – L’Action nationale

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Robert Laplante173 articles

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Robert Laplante est un sociologue et un journaliste québécois. Il est le directeur de la revue nationaliste [L'Action nationale->http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Action_nationale]. Il dirige aussi l'Institut de recherche en économie contemporaine.

Patriote de l'année 2008 - [Allocution de Robert Laplante->http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=752&Itemid=182]





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2013

    Merci à l'Action nationale d'être intervenue opportunément pour assurer la continuité de Vigile, un instrument de notre émancipation politique.
    @ Luc Bertrand : Comme j'en avais exprimé l'idée dans un autre commentaire, les Québécois qui sont sur la ligne de l'indépendance devraient détenir à la fois la carte du PQ et celle d'Option nationale. Si l'unité ne peut se faire par le haut, des ponts durables peuvent ainsi se construire à la base. Nous en aurons besoin.
    Gilles Verrier

  • Luc Bertrand Répondre

    25 septembre 2013

    Je tiens à remercier L'Action nationale et Richard Le Hir (RIN) pour avoir accepté de prendre le flambeau que nous a laissé Bernard Frappier. C'est un excellent exemple de collaboration et de cohésion entre médias indépendantistes.
    Nous aurons besoin de nous concerter de la sorte si nous voulons réussir. Nos ennemis ont l'argent et la désinformation de leur côté, nous avons le courage et la conviction du nôtre. Cependant, ce sont les partis politiques qui reçoivent les mandats de la population et il leur incombera donc de convaincre les Québécois de la nécessité absolue de rompre avec le Canada. À défaut de pouvoir influencer les chefs de partis, nous devons donner la parole aux militants et leur donner les outils pour faire comprendre à leur entourage que la politique sans la plénitude des pouvoirs de notre seul vrai État national restera toujours un exercice futile.
    Ensuite, ce sera à eux d'infléchir les décisions prises par leurs partis dans le sens de l'unité nationale qu'il faudra créer si nous voulons que la population appuie l'indépendance du Québec.
    Idéalement, il faudrait pouvoir compter des porte-paroles favorables à l'union des indépendantistes avant tout au sein de tous les partis se disant indépendantistes, des porte-paroles capables de critique impartiale et qui pourraient nous rendre des comptes ici ou dans L'Action nationale. C'est en échangeant entre indépendantistes alignés et non alignés que nous parviendrons à surmonter les fossés qui nous séparent. Tant que ce travail ne sera pas fait, aucune union politique ou fusion de partis ne sera possible et nos ennemis continueront à profiter de notre division pour saboter nos moyens de réussir.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2013

    Maintenant que la continuité est assurée, je remercie l'Action Nationale pour sa gestion qui, en dépit des heurts et sensibilités de certains égos, laisse beaucoup de liberté de parole.
    Et nous ferons l’indépendance.
    Un excellent leitmotiv que j'apprécierais faire mien.