Ultime chance pour l’opposition

D8c1ebd09ca8f63cf3c6add2dedec719

Au retour des Fêtes, ce sera la dernière ligne droite avant les élections

Les partis d’opposition profiteront des prochains mois, au retour des Fêtes, pour se constituer une vitrine électorale. Tout en jouant leur rôle à l’Assemblée nationale, ils bénéficient d’une dernière occasion de faire valoir des propositions susceptibles de rallier les Québécois.


FRANÇOIS LEGAULT



Le défi du meneur, c’est de ne pas se faire coiffer au fil d’arrivée par des adversaires qui lui ont dessiné une cible dans le dos ! Et de ne pas trébucher dans ses propres lacets ! Le chef caquiste doit s’assurer de crédibiliser sa position de premier ministre en attente, en évitant les bévues.


Il doit préciser des idées qu’il a lancées dans les derniers mois, sans quoi on l’accusera d’entretenir des lubies vides de sens. Par exemple, la Baie-James du 21e siècle, c’est quoi ? Puis, son parti « songe » à proposer l’élimination de la TVQ dans certains secteurs de l’économie, pour corriger l’iniquité engendrée par la non-taxation de géants de services en ligne, comme Netflix. Il devra se brancher assez rapidement sur une question aussi cruciale.


François Legault devait faire plus de place à son équipe de députés, ce qui ne s’est pas vraiment produit durant l’automne, sauf pour le visible François Paradis. La chef de cabinet adjointe et vedette, Sonia Lebel, a fait de brèves apparitions dans des publicités, sans plus.


Le chef de la CAQ ne doit pas oublier qu’il a avantage à projeter une image plus jeune et fringante pour représenter le « changement ».


JEAN-FRANÇOIS LISÉE



Objectif : émerger ! En langage sportif, on dirait qu’il doit retrouver « l’œil du tigre ».


Le chef péquiste devrait doper sa tourtière des Fêtes de stéroïdes. Plus que les autres, il aura besoin d’être partout. En chute dans les sondages, il doit montrer qu’il est toujours l’opposition officielle au gouvernement Couillard. Heureusement, le chef peut compter sur des députés aguerris, les Bérubé, Cloutier, Hivon, Marceau, Maltais et Gaudreault, notamment.


Ensemble, les péquistes doivent pondre des engagements qui marqueront l’imaginaire. Présentement, les Québécois regardent ailleurs. Pour capter leur attention, le PQ devra frapper fort. Puis, même s’il a reporté la tenue d’un référendum à un éventuel deuxième mandat, Lisée doit reconnecter avec la base du parti. La question identitaire ? Un pari risqué...


MANON MASSÉ / GABRIEL NADEAU-DUBOIS



L’effet GND s’est dissipé durant l’automne, même si la populaire recrue n’a pas connu une vilaine session au Salon bleu. QS peut se contenter d’exalter sa clientèle en démonisant les autres formations. Le club de gauche lance des ballons gonflés à l’hélium, comme un engagement à donner 12 jours de congé supplémentaires et trois semaines de vacances à tous les Québécois après un an de travail. Ses partisans applaudissent, béats.


Les solidaires espèrent assister au naufrage du PQ. Dans ce cas, ils pourront alors tendre des bouées aux rescapés sur les récifs et constituer une option plus crédible en 2022...