« Depuis 1763, nous n’avons plus d’histoire, sinon celle, par réfraction, que nos conquérants veulent bien nous laisser vivre, pour nous calmer. Cette tâche leur est d’autant plus facile que nous sécrétons nos propres bourreaux. » Léon Dion
En lisant l’article du Devoir illustré par le lien ci-dessous, on ne peut que constater que, dans la foulée de Léon Dion, « nous secrétons nos propres bourreaux », en l’occurrence, dans le cas présent, l’Association québécoise pour l’enseignement en univers social (AQEUS) qui argue que le travail fait jusqu’ici par les deux experts mandatés par le ministère de l’Éducation est trop calqué sur les positions de la Coalition pour l’histoire qui plaide pour remettre le concept de « nation québécoise » au coeur de l’enseignement.
« Le document qui sert de guide aux consultations, fait « assez centré sur les élèves », croit Lise Proulx, la présidente de l’AQEUS. Il semble faire la part belle à un retour aux connaissances, versus aux compétences, selon la terminologie propre à la réforme. »
Eh bien, Mme Proulx, ne vous en déplaise et n’en déplaise aux « compétences », sachez que je suis porté à privilégier les « connaissances » des faits qui ont marqué l’histoire du Québec plutôt que de vagues notions éthérées dans des concepts flous qui n’ont rien à voir avec l’histoire…et que nos jeunes pourront faire preuve de « compétences » le jour où ils auront accumulé des « connaissances »!
Vous savez, Mme Proulx, au cours de mes quelque trente ans d’expérience dans le monde de l’éducation, j’ai passé à travers quelques « réformes pédagogiques » et toujours, je suis resté fidèle à ma vocation, à savoir la communication des connaissances!
http://www.ledevoir.com/societe/education/394073/un-cours-d-histoire-trop-oriente-au-gout-des-profs
« Nous secrétons nos propres bourreaux » (Léon Dion)
Un cours d’histoire « trop politique »!…
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 décembre 2013Ici,Romuald,la vie est belle!
Il y a belle lurette que pour moi,ma seule devise,c'est: Mon pays,le Québec
oui!
J'ai appris mon histoire avec Mgr Victor Tremblay,professeur d''histoire
pendant 45 ans, au Séminaire de Chicoutimi,Il était si intéressant que
pas une mouche ne volait durant son cours et on n'en manquait surtout pas un! Jamais un cour ne fut plus intéressant de toute ma vie!
J'ai enseigné 27 ans à ce Séminaire.Un jour,pour faire plaisir à mes élèves
de Secondaire 2,je l'ai invite à venir donner un cours d'histoire à mes élèves.Pendant 45 minutes ils l'ont dévoré des yeux! À la fin,ils l'ont
applaudi à tout rompre!Ce fut pour moi et mes élèves et pour Mgr Victor le
plus beau jour de notre vie! Mille mercis de m'avoir permis de vous raconter ce souvenir! J'ai 80 ans cette année et je n'ai jamais oublié
ce mémorable moment! On connaissait notre histoire sur le bout des doigts
et nous en avons toujours été fiers,grâce à Mgr Victor Tremblay!
Pour moi,mon pays,le Québec,c'est mon seul et unique Pays et Patrie!
Et un jour,bientôt,très bientôt,tous ces traîtres à mon Pays vont avoir à nous rendre des comptes.Jusqu'a mon dernier soupir,
je ne cesserai d'écrire pour mon Pays,le Québec,sur mon site: Ici,Romuald,la vie est belle!
romualdsimard@hotmail.ca
Romuald Simard Nous étions quatorze enfants.Nous sommes heureux et
fiers d'être une des grandes familles du Québec,les Simard,
Luc Bertrand Répondre
2 décembre 2013Moi aussi, monsieur Marineau, j'ai lu cet article du Devoir en fin de semaine. Il fallait s'attendre à une telle molesse du gouvernement péquiste, lui qui n'a jamais eu le courage d'utiliser les fonds publics pour promouvoir son option. Le PQ tremble juste à l'idée d'être accusé d'utiliser le pouvoir pour répandre sa "propagande", comme si nos adversaires ne le faisaient pas, qu'ils soient au pouvoir ou non!
Pauline Marois ne manquera pas de blâmer les indépendantistes qui lui ont fait faux bond au profit d'ON et QS pour expliquer cette position aussi timorée. Le statut minoritaire du gouvernement a le dos large!
Justement, comme il a été écrit dans l'article, l'histoire est une interprétation des événements du passé pour tenter d'expliquer le présent et de comprendre ce que nous réserve le futur. Personnellement, tant qu'à dissoudre le contenu pour ne pas trop déplaire aux collabos du statu quo, je n'aurais aucune objection à ce que les deux interprétations du destin de la nation canadienne-française (le concept de Canada bilingue et multiculturel versus celui de Québec indépendant de langue française) soient expliquées rigoureusement aux élèves afin de les aider à choisir laquelle fait le plus de sens selon eux lorsque viendra le temps de voter ou de participer à la vie démocratique.
C'est un peu le même principe que les programmes des différents partis qui devraient être facilement accessibles et compréhensibles à l'électeur moyen. Je serais en faveur que la documentation des partis soit distribuée gratuitement par le DGEQ selon un format de grille normalisée d'analyse par thématiques. Ainsi, tous les partis seraient sur un pied d'égalité et les électeurs pourraient comparer des pommes avec d'autres pommes.
Ainsi, personne ne pourrait critiquer le manque d'objectivité du contenu puisque la popularité des options ne dépendrait que de la qualité de leur argumentation.
Archives de Vigile Répondre
1 décembre 2013Nous faisons graviter notre histoire autour des "grands" personnages et des événements les plus sensationnels alors que l'histoire s'accomplit par des gens ordinaires comme ceux que nous voyons tous les jours.
Ce qu'ils ont accompli: une conquête territoriale par simple osmose et par achats consécutifs de propriétés qui avaient été saisis par nos ennemis. 98% du territoire du Québec a été conquis par ces deux moyens simples qui ne font pas de bruit mais vont plus loin à la longue que tout le reste.
La politique ne peut faire autrement qu'entériner les faits acccomplis. Les politiciens passent mais le peuple devenu nation par conquête territoriale demeure.
Il ne reste au Québec qu'à réaliser le statut reconnu d'État-Nation, statut qui existe déjà dans les faits.(de facto)et qui attend que NOUS le reconnaissions nous-mêmes.
C'est l'approche géopolitique et non l'approche historique des historiens. Cette perspective devait être celle de
Samuel de Champlain, géographe.
JRMS