Il y a 15 ans, presque jour pour jour, le grand patron de Bombardier, Laurent Beaudoin, s'adressait au Conseil québécois des gens d'affaires pour le Canada qu'il encourageait à voter non au référendum qui se tenait quelques semaines plus tard, le 30 octobre 1995. Dans ce discours mémorable, il clamait que «un État rapetissé aux dimensions d'un Québec indépendant puisse supporter de manière adéquate le développement de ce type d'entreprises [Bombardier].»
Drôle de tournure, n'est-ce pas? L'État rapetissé du Québec avec son pouvoir de légiférer vient sauver la mise de Bombardier. En fait, l'histoire ne fait que se répéter. Car n'eut été cet État «rapetissé», Bombardier ne serait jamais devenu une multinationale. Sans l'intervention de l'État québécois en faveur de Bombardier en 1974, c'est la Canadian Vickers qui aurait eu le grand contrat d'approvisionnement des voitures du métro de Montréal. Ce fut le tremplin qui a propulsé Bombardier sur le marché international et par la suite dans l'industrie aéronautique.
Que dit M. Beaudoin aujourd'hui de «l'État rapetissé» du Québec?
30 octobre 1995
Un État rapetissé ?
Bombardier et le NON
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