BOYCOTTAGE D’ISRAËL

Un groupe nargue le gouvernement Trudeau

04af3cfe248d312480a2cdb3513c27f4

Tout le monde n'est pas dupe

Un groupe faisant la promotion de campagnes de boycottage contre Israël met le gouvernement Trudeau au défi de le sanctionner.

L’organisme Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) a pris au mot les élus libéraux, qui ont appuyé le mois dernier une motion conservatrice appelant le gouvernement à « condamner » toute entité qui ferait la promotion, au Canada ou à l’étranger, du mouvement BDS — une campagne de boycottage, désinvestissement et sanctions contre Israël.

Le président du groupe CJPMO, Thomas Woodley, s’est ainsi photographié en train d’apposer des autocollants sur des produits israéliens provenant des territoires occupés. « N’achetez pas ce produit. […] Défendez les droits de la personne », somment les autocollants. Les images, accompagnées d’une lettre explicative, ont été envoyées au premier ministre Justin Trudeau, à son ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion, de même qu’aux conservateurs Michelle Rempel et Tony Clement et au chef du NPD, Thomas Mulcair.

Thomas Woodley somme les élus, dans sa missive, de condamner les Canadiens qui font la promotion du mouvement BDS, comme l’exige la motion parlementaire, ou de « renoncer à cette motion absurde et insultante ». « Si vous ne faites ni l’un ni l’autre, alors vous démontrerez que l’objectif de cette motion était, tout simplement, d’intimider les critiques d’Israël, ou pire, de générer du capital politique au détriment de notre droit à la liberté d’expression », stipule la lettre.

Le Bureau du premier ministre n’a pas mordu à l’hameçon mercredi. Car Justin Trudeau a déjà condamné le mouvement BDS, a-t-on rappelé. En novembre, M. Trudeau s’était « inquiété » de voir de l’Union européenne approuver une norme d’étiquetage forçant Israël à identifier ses produits provenant de ses colonies en territoires occupés. « Je pense que c’est important que les consommateurs aient de l’information sur la provenance de leurs produits, mais dans un contexte global, pas dans un contexte qui cible précisément un pays ou un autre », avait-il fait valoir.
> Lire la suite de l'article sur Le Devoir


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->