Un immense vide

Il y a, de toute évidence, un immense vide de leadership que les partis politiques actuels sont incapables de combler.

Pauline Marois - entre urgence et prudence


Selon un sondage Léger Marketing publié hier par Le Devoir, la popularité du Parti libéral du Québec est en chute libre et l'insatisfaction à l'égard du gouvernement en place atteint 70%. Cela n'a rien étonnant compte tenu de la piètre performance du conseil des ministres libéral depuis l'automne. On a l'impression d'un gouvernement à la dérive, incapable de parler et d'agir de manière cohérente, balloté d'une crise à l'autre.
La donnée la plus frappante de cette enquête est ailleurs. Interrogés à savoir qui ferait le meilleur premier ministre, 24% choisissent Pauline Marois, 20% Jean Charest et... 41% refusent ou sont incapables de répondre. Depuis les élections de 2008, le score de M. Charest est tombé de 18 points tandis que celui de Mme Marois plafonne. Déçus du chef libéral, bon nombre d'électeurs ne sont pas plus impressionnés par la chef de l'opposition officielle (bien que le PQ remporterait facilement des élections générales si elles avaient lieu aujourd'hui). Il y a, de toute évidence, un immense vide de leadership que les partis politiques actuels sont incapables de combler.

Ce vide explique sans doute pourquoi les interventions de l'ancien premier ministre, Lucien Bouchard, font un tel boucan. Et pourquoi, dans les sondages, une pluralité de citoyens disent qu'ils voteraient pour un parti dirigé par M. Bouchard, malgré que l'homme ait aujourd'hui 71 ans et que ses années au pouvoir aient été passablement mouvementées.
Ces jours-ci, comme à d'autres époques, on entend beaucoup parler de l'émergence d'une troisième voie. Des rumeurs courent, des noms sont évoqués, mais il n'y a rien de concret. Il est probable que cette voie alternative n'émergera pas, compte tenu des difficultés énormes que doit surmonter toute nouvelle formation politique.
Que recherchent les Québécois au juste? On peut seulement avancer des hypothèses. Peut-être attendent-ils un messie, celui ou celle qui réglera les problèmes de la société québécoise sans imposer de sacrifices aux citoyens. De messie on n'aperçoit point à l'horizon...
Peut-être les Québécois rêvent-ils d'une formation qui aborderait les défis du Québec autrement que par la dialectique fédéraliste-indépendantiste. Sans doute aimeraient-ils entendre un discours politique plus franc. Toutefois, si un tel discours se faisait entendre, l'écouteraient-ils?
Peut-être les électeurs souhaitent-ils un gouvernement qui, à l'inverse du gouvernement apathique de M. Charest, décide fermement et agit intelligemment, sans par ailleurs avoir envie de voir les péquistes profiter du pouvoir pour mousser l'indépendance.
Une chose est sûre, beaucoup de gens ont soif d'un renouvellement de la vie politique québécoise. Malheureusement, rien n'indique qu'un tel renouvellement est sur le point de survenir.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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