Un ancien pilier du Conseil pour l'unité canadienne (CUC), dont le nom a été associé aux manoeuvres du groupe occulte Option Canada, prendra les rênes des trois offices internationaux du Québec à compter du 1er août.
Nommé par décret du conseil des ministres, l'avocat Alfred Pilon, un proche du premier ministre Jean Charest, assumera la présidence et la direction générale de l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse (OQAJ) pour une durée de cinq ans.
Créé en septembre 2000, l'Office Québec-Amériques pour la jeunesse a pour mission d'aider les jeunes de moins de 35 ans à réaliser des activités de formation dans les divers pays des Amériques.
Chaque année, environ un millier de personnes bénéficient des services de l'office.
En plus de l'OQAJ, M. Pilon sera aussi responsable de l'Agence Québec-Wallonie-Bruxelles pour la jeunesse et de l'Office franco-québécois pour la jeunesse.
En vertu de la loi 4 adoptée le printemps dernier par le gouvernement Charest, ces trois agences internationales relèvent désormais de la responsabilité d'un seul dirigeant et sont représentées au sein d'un même comité de direction.
Pour son travail, M. Pilon recevra des émoluments annuels de 118 605 $ et aura droit à des remboursements de dépenses de 2000 $ par année.
Pendant la durée de son mandat, M. Pilon obtiendra également une allocation mensuelle de 920 $ pour ses frais de séjour à Québec.
Agé de 50 ans, le nouveau président-directeur général est un partisan libéral de longue date et un militant controversé de l'unité canadienne.
Adjoint de Robert Bourassa entre 1984 et 1985, M. Pilon a oeuvré dans divers cabinets ministériels jusqu'à la défaite des libéraux du Québec aux élections générales de 1994. Il a par la suite assumé pendant quatre ans la direction générale du Conseil pour l'unité canadienne (CUC) au Québec.
Après son passage à la tête du CUC en 1998, M. Pilon a été repêché par le chef libéral Jean Charest qui en a fait son directeur de cabinet jusqu'en 2000.
D'un naturel discret, M. Pilon s'est toutefois retrouvé en pleine tourmente au début de l'année 2006 avec la publication de l'ouvrage «Les Secrets d'Option Canada» de Normand Lester et Robin Philpot.
Dans leur livre, les deux auteurs allèguent qu'Option Canada, un groupe occulte agissant dans l'ombre pour le compte du CUC, a injecté illégalement plus de trois millions de dollars dans la campagne référendaire du NON en 1995.
Même si son nom a alors été associé à des manoeuvres politiques douteuses, M. Pilon est parvenu à demeurer dans les bonnes grâces du premier ministre Charest.
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