Une mort inévitable, croit le colonel Drapeau

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Le gouvernement Harper nous ment sur la véritable nature des opérations militaires canadiennes en Irak

Le colonel à la retraite Michel Drapeau estime que la mort d’un soldat des Forces d’opérations spéciales en Irak était «inévitable». Selon lui, un tel accident devait se produire un jour où l’autre, ne serait-ce qu’en raison de problèmes de communication.
«C’est une guerre non conventionnelle [...]. Vous avez une armée de bénévoles kurdes, avec un entraînement plus ou moins poussé [...] en ajoutant les problèmes linguistiques, vous avez les risques», dit-il.
Près de 70 membres des Forces d’opérations spéciales, dont faisait partie le sergent Andrew Joseph Doiron, se trouvent en sol irakien.
Ces soldats, considérés comme «la crème des Forces canadiennes» par le ministère de la Défense, ont été envoyés pour «conseiller et aider les forces de sécurité irakiennes dans la lutte qu’elles mènent contre le soi-disant État islamique».
Le gouvernement Harper avait annoncé l’automne dernier que le Canada contribuerait à la coalition internationale qui aide les forces de sécurité de l’Irak en ce sens.
La mission, appelée opération IMPACT, devait toutefois se résumer à des frappes aériennes pour une période pouvant atteindre six mois, en plus des quelques soldats déjà déployés pour «conseiller» l’armée locale. Près de 600 soldats canadiens y participent.
Autre mission ?
Le colonel ne croit toutefois pas un mot de la nature officielle de la mission des Forces spéciales canadiennes. «On joue sur les mots, croit-il. Ils ne sont pas là pour conseiller, ils sont intégrés.»
Le Journal avait d’ailleurs rapporté en décembre que des tireurs d’élite canadiens participaient à des opérations pour abattre des combattants islamistes. L’armée avait admis un mois plus tard que des tirs avaient été échangés.
Le colonel Drapeau fait remarquer que le Canada est le seul pays de l’OTAN qui est engagé sur le terrain en Irak officiellement. Il est en faveur d’un déploiement militaire au sol, mais il estime que le Canada ne devrait pas agir seul.


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