Votre combat est fait. Maintenant, nous, on va s'occuper de l'intégration.
On a une façon de faire qui est accommodante, justement. Lorsque
l'animatrice, ou la modératrice de la commission Bouchard/Taylor a indiqué
à Alain Berger que sa période d'expression était terminée, ce jeune homme a
insisté pour prononcer une dernière phrase, qui était plutôt, une dernière
expression qui s'est avérée une «indélicatesse», due probablement à son âge
et à son manque de maturité intellectuelle, et à un manque d'expérience et
de sagesse, que seul l'âge peut apporter.
Je l'entends encore , tout en
l'observant, nerveux et rempli de son inexpérience, s'exprimer sur un sujet
dont il a certainement entendu parler, mais qu'il ne possédait pas, cela
était évident. On pouvait le voir jouer la rectitude politique afin
d'impressionner la foule de ses concitoyens, toutes ethnies confondues, par
des propos, et une pensée, qu'il ignorait. En le regardant, mais surtout en
l'écoutant, je me disais, peut-être avez-vous fait de même, que la jeunesse
est un temps d'apprentissage de la vie qui nous permet d'acquérir un
ensemble de connaissances pouvant nous permettre de nous exprimer sur
différents sujets, que souventes fois certains «jeunots» ne posséderont
jamais! Je me suis dit que cet Alain Berger était justement un individu de
ce genre à qui la vie n'a pas encore accordé le temps dont il a besoin pour
exprimer une pensée cohérente, ce que sa «fatuité» lui interdit de
savoir.
S'il fallait que nous suivions sa suggestion , c'en serait fait du
Québec, peu importe les tristes paroles de cet imberbe à la voix
tonitruante et à la pensée exaltée, si vraiment il existe une pensée chez
cet individu. D'ailleurs, les différentes séances de «vaudeville» (ou juste
pour nous faire rire ou pleurer) de la commission Bouchard/Taylor ont
réussi à nous démontrer toute la distance qui peut exister entre les
individus lorsqu'ils échangent sur l'intégration des nouveaux Québécois
issus de l'immigration.
Alors que nous disons que la langue est le «moyen
d'intégration à une société», un grand nombre de ces personnes, ne parlent
que du travail qui pourrait leur permettre de s'intégrer à la société
québécoise. Ce sont donc deux conceptions différentes qui s'affrontent,
alors que la réalité dans laquelle nous vivons est d'un autre ordre, ce que
cette commission nous fait oublier en nous «écartant» du chemin que nous
devrions explorer, soit; celui des «accommodements raisonnables , ou
déraisonnables, c'est selon.
Si nous observons ce qui s'est passé depuis
quelques années, les accommodements demandés relèvent tous des religions, ce
que nous semblons oublier devant la direction qu'a prise ladite commission.
À écouter certains immigrants et certaines immigrantes, la société
québécoise serait devenue intolérante, raciste et xénophobe, rien de
moins. Disons que c'est un moyen détourné de nous culpabiliser, tout en nous
faisant oublier le racisme de certains individus issus de l'immigration
envers la société d'accueil, ce qui semble marcher vis-à vis plusieurs de
nos compatriotes, et de nombreux journalistes possédés par la rectitude
politique, et/ou peu soucieux de vérité. Vous en connaissez certainement
autant que l'auteur de ces lignes. Disons que la grande Presse en possède
un certain nombre.
Ceci dit, si nous revenions aux sources du problème, on
oublierait facilement tous les farfelus à la Alain Berger, en nous
préoccupant de la vraie question, celle que nous avons connue grâce à nos
concitoyens et à nos concitoyennes de la ville de
«Hérouxville», celle qui est reliée aux accommodements qu'une société
«laïque» peut accepter. Il serait donc important d'inviter les co/présidents
de la commission/bidon Bouchard/Taylor, à exiger de nos concitoyennes et
nos concitoyens à se demander comment nous pouvons résoudre les problèmes
reliés à la question posée.
Ce n'est pas en permettant à tous les
intervenants de dire n'importe quoi sur tous les sujets, que des moyens de
règlement de la crise sur les accommodements surgiront. Nous devons donc
exiger des co/présidents qu'ils demandent aux prochains intervenants
comment les accommodements recherchés par certains groupes et par certaines
religions peuvent être compatibles avec la société «laïque» dans laquelle
nous vivons, et dans laquelle les nouveaux Québécois issus de l'immigration
ont choisi de vivre, car là est la vraie question, de laquelle les vraies
réponses devraient surgir.
Ceci dit, il demeure que Jean Charest et son
gouvernement, sont les responsables de cette dérive, puisqu'ils
possédaient, avec nos lois et la charte des droits et libertés, tous les
moyens nécessaires au règlement de l'affaire née de la vigilance des
«Hérouxvillois», auxquels nous devons devons dire un grand merci, car sans
leur courage, nous en serions toujours et encore à déplorer les exigences de
dangereux religieux
«intégristes» de quelques religions.
Retenons ce que d'autres Québécois
ont dit et écrit avant nous, Jean Charest et son gouvernement avaient
peut-être quelqu'intérêt à mettre sur pied cette commission, qu'ils savaient
inutile dès sa création, puisqu'en se faisant on oubliait qu'une
commission avait été mise sur pied afin de légitimer la prise de contrôle
de notre système d'assurance santé par les rapaces des sociétés
d'assurance, souvent amis du parti libéral, peu importait que la commission
Bouchard/Taylor prenne les allures d'un cirque médiatique, puisque ses amis
pouvaient agir librement sur un sujet qui touche l'ensemble de nos
concitoyens, et non pas seulement la frange religieuse intégriste de
quelques religions voulant bénéficier d'avantages qu'aucune des sociétés
dont elles sont issues n'accorderaient de quelque façon à leurs nouveaux
concitoyens et à leurs nouvelles concitoyennes, si jamais ces personnes
avaient la vellétié d'émigrer dans les pays qu'elles ont abandonnés pour
venir chez nous, pour en faire leur chez-eux.
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