Devant l'abrutissement des médias et des politiciens véreux

Y a-t-il ici un chef courageux?

S'il y en a un, qu'il se lève!

Tribune libre

Je ne puis m’empêcher de partager avec vous des moments émouvants. Ce courriel que j’ai reçu ce matin est un fort message de la prise de conscience des peuples contre les pouvoirs politiques qui les gouverne au nom de l’oligarchie des banquiers mondiaux qui se servent des politiciens achetés pour imposer leur dictature financière.
Dans ce cas-ci c’est un chef d’orchestre italien de renom qui a eu le courage de ce que vous allez voir. Y a-t-il un chef ici qui pourrait faire ça ? Dans ce cas-ci, ça se passe en Italie mais c’est la même chose partout. Bon visionnement.
Ivan Parent


---IL EST TRÈS RÉJOUISSANT DE CONSTATER QUE DE PLUS EN PLUS DE GENS À TRAVERS LE MONDE MANIFESTENT LEUR MÉCONTENTEMENT FACE AUX DÉCISIONS POLITIQUES PRISES PAR LES GOUVERNEMENTS.. DE PLUS EN PLUS LE SILENCE DEVIENT PRISE DE PAROLE. LES GENS SONT DE PLUS EN PLUS ÉDUQUÉS ET INFORMÉS PAR LES DIFFÉRENTS MOYENS DE COMMUNICATION ET ILS NE VEULENT PLUS SE FAIRE DICTER LA VIE QU'ILS VONT MENER.
OUI, CE GESTE POSÉ À L'OPÉRA EST RÉJOUISSANT ET SOUHAITONS ASSISTER DAVANTAGE À CE GENRE DE SOLIDARITÉ!



Superbe et émouvant! LIRE AVANT D'ÉCOUTER

Cliquez sur l'adresse qui suit le texte...


Superbe et émouvant! UN GRAND MOMENT A NE PAS RATER : Verdi et Muti
"contre"… Berlusconi

Un superbe moment de performance musicale et de révolte culturelle.
Prenez le temps de lire le texte avant de cliquer sur le lien pour
voir la vidéo.

Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité.
L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette
occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra
le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi,
dirigé par Riccardo Muti.

Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle
évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux
chant « Va pensiero » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En
Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui
dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par
l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de
l’Italie unifiée.

Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté
sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupures dans le
budget de la culture du gouvernement. (Alemanno est un membre du parti
au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi…)
Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus
symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu,
d’autant plus que Sylvio Berlusconi en personne assistait à la
représentation…

Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce
qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a
eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé
l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés
au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère
devenait tendue dans le public.

Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous
sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au
moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait commencer, le
silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la
réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui
chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! »..

Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public, certains
s’écriaient déjà : « Bis ! » et « Vive l’Italie ! », « Vive Verdi ! »
Des gens du poulailler commencèrent à jeter des papiers avec des
messages patriotiques – certains proposant même « Muti, sénateur à vie
! ».
Bien qu’il l’eût déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986,
Muti hésitait à accorder le bis pour le Va pensiero.. Pour lui, un
opéra doit aller du début à la fin.

- « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait une
intention particulière. », raconte-t-il.
Mais dans le public, se réveillait déjà un sentiment patriotique. Dans
un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné vers le
public (et M. Berlusconi).
Voilà ce qui s'est produit : Après que les appels pour un "bis" du "Va
Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à
l'Italie !".

Le chef d'orchestre Riccardo Muti :
- « Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...
[applaudissements]
Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a
beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon
pays. Donc j'accède à votre demande de bis pour le "Va Pensiero". Ce
n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais
parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O
mon
pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous
allons tuer la culture sur laquelle est bâtie l'histoire de l'Italie.
Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".
[Applaudissements nourris, y compris des artistes sur scène]

Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu
depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant que nos donnions
du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théâtre
de la capitale et avec un chœur qui a chanté magnifiquement et est
magnifiquement accompagné, si vous le voulez bien,
je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble. »

C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves.
- « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est
levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans
l’opéra. » Ce soir-là, fut non seulement une représentation du
Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à
l’attention des politiciens. »



http://www.youtube.com/embed/G_gmtO6JnRs

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Ivan Parent403 articles

  • 371 388

Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2011

    Comment vous remercier adéquatement, Monsieur Parent, de nous faire partager ce grand moment d'état de grâce qu'ont vécu les Italiens ce 12 mars à l'Opéra de Rome ?
    Évidemment, comme la révolution pacifique des Islandais en novembre 2010, la prise de parole publique du maestro Muti ne fut aucunement relayée par les médias conventionnels.
    Faut-il insister sur le fait qu'un véritable chef d'État, un libérateur de peuple est nécessairement sensible à l'art, à toutes les expressions artistiques de SA NATION ?! Un politicien ou politicienne qui n'est pas interpellé-e par la culture nationale est déconnecté-e de l'âme du peuple.
    Je joins ici la version sous-titrée en français de l'émouvante déclaration du maestro Muti :
    http://www.youtube.com/watch?v=SPT3dKJqmmE
    -

  • Lise Pelletier Répondre

    24 juillet 2011

    M.Parent merci à vous, souhaitons-nous aussi un être courageux.
    Voici quelques semaines, dans la section Tribune Libre du Devoir, un collectif d'artistes a signé un texte affirmant leur appui envers l'indépendance du Québec.
    Depuis plus rien, quelques manifestations plus tard, plus aucune voix ne s'est faite entendre pour appuyer en actes leur ferveur nationaliste ?
    Ceux-ci ont la chance que les médias leur sont acquis voilà une façon d'aller chercher l'électorat souverainiste dans leur salon.
    Bien entendu, il y a les Vigiles du samedi à 14:00 au champ Cinq Mars du groupe Loco Locass.
    Quelques autres artistes tel Emmanuel Bilodeau, Paul Piché, Bernard Adamus et j'en oublie c'est certain..qui travaillent pour le Pays du Québec.
    Signer un texte est facile, mettre en application ce qu'il contient demande de l'implication citoyenne et du courage, tel ce M.Riccardo Muti.
    Lise Pelletier

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2011


    Merci Yvan Parent et au messager du courriel en question.
    Tant et aussi longtemps que la CULTURE sera à l'ordre du jour nous saurons toujours dompter notre nature.
    André La Boissonnière

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juillet 2011

    Merci Yvan. Espérons que nous pourrons bientôt vivre aussi chez nous un tel moment de grâce, car entre toi et moi, c'est platte en h....., ce qui se passe ici, avec des gens qui n'ont pas de coeur au ventre.
    Pierre Cloutier

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    24 juillet 2011

    Bravissimo Yvan de nous avoir fait partager ce moment de grâce.