Du 11 au 14 octobre 1968, 957 délégués représentant toutes les régions du Québec se rassemblent à l'Université Laval et au Petit Colisée de Québec pour fonder un nouveau parti politique.
Élu à la présidence, René Lévesque prononce un discours au terme de ces assises de fondation. Le président commente le choix du nom de Parti québécois, un beau nom, mais chargé d'une « écrasante responsabilité », qu'il faudra porter avec dignité et travailler à mériter.
Un demi-siècle plus tard, le Parti québécois vit une difficile période d’amertume et de grisaille à la suite de sa déconfiture du 1er octobre 2018, faisant élire un piètre 9 députés.
De son côté, le chef intérimaire désigné du parti, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, affirme que « nous ne renoncerons pas au rêve de jeunesse du Parti québécois » tout en ajoutant du même souffle que « nous avons beaucoup de choses à passer en revue mais que l’histoire se poursuit ».
Cinquante ans après sa fondation, le PQ vit la période la plus creuse de son histoire. Certains analystes prévoient même sa disparition à court terme. De plus, de toute évidence, les 18-34 ans ne se sont pas présentés au rendez-vous le jour du scrutin.
Le PQ peut-il redresser l’échine et retrouver son dynamisme? La réponse appartient à ses instances dirigeantes qui se doivent de remobiliser les quelques 80 000 membres du parti en mettant sur pied des consultations populaires auprès d’eux dans le but d’écouter leurs commentaires et de les intégrer, si nécessaire, dans une plate-forme renouvelée.
C’est René Lévesque qui disait que la durée de vie d’un parti devrait s’échelonner sur une période d’une génération, de deux tout au plus…Le PQ en est-il rendu là?
Henri Marineau, Québec
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