Chaque année, c’est pareil. Le spleen de la journée de la femme s’abat sur une pléthore de féministes, regroupées ou individuelles. Une fois encore, elles broieront du noir. C’est à se demander pourquoi les pharmacies et grandes surfaces ne prévoient pas pour l’occasion des spéciaux sur les papiers mouchoirs et les antidépresseurs afin de les aider à passer à travers. Il faut dire que le 8 mars, non seulement le verre de la condition féminine leur paraît à moitié vide, mais c’est à se demander s’il n’a jamais été vaguement rempli, à leurs yeux. Comment soutenir nos féministes chéries et les aider à franchir cet insoutenable cap annuel ?
Tout leur paraît aller pour le pire et dans la même démesure, peu importe l’endroit envisagé : Téhéran, Montréal, même combat. En vain tenterons-nous de les rassurer en leur disant par exemple qu’en Afghanistan, notre armée tente – laborieusement, admettons-le - d’imposer la démocratie et de libérer femmes et filles du joug des talibans, elles demeureront inconsolables. Et puis, rappelez-vous : la FFQ s’est opposée à toute intervention militaire canadienne dans ce pays infesté par les mines antipersonnelles. Sans doute faudrait-il à la place parachuter des commandos de représentantes Avon, qui épauleraient la gent féminine locale avec des crèmes et des lotions que les résidentes pourraient utiliser sous leur burka ou leur niqab ?
La violence conjugale recule !
Si elles se documentaient davantage, nos féministes auraient de quoi se réjouir. Un premier bilan de la prévalence et du taux de prévalence de la violence conjugale au Québec et au Canada entre 1993 et 2004 indique que ce fléau a diminué de 41 % au Québec pour cette période. Ainsi, l’Institut de la statistique du Québec enregistre notamment un recul de 27 % chez les femmes victimes de violence grave. Et c’est pas tout : même la violence des femmes, ce grand tabou féministe, est en baisse ! On a noté pour la même période une diminution de 49 % des cas de violence grave rapportés par les hommes.
Pour bien informer nos militantes, que l’égalité en toute chose préoccupe, l’Institut avait déjà révélé, il y a quelques années à peine, que sur une période de cinq ans, 3,9 % des hommes avaient rapporté au moins un événement de violence physique en comparaison de 2,9 % de femmes, ce qui représentait respectivement 70 200 hommes et 52 600 femmes. C’est une bien piètre consolation, mais n’est-il pas éclairant de réaliser que les femmes ne sont pas les seules victimes de la violence conjugale ? Bien sûr, mieux vaudrait se retrouver égalitaires dans le respect de la personne.
Moins de pauvreté chez les femmes
Bien que leur revenu soit moindre que celui des hommes, en bonne partie parce que plus de femmes préfèrent travailler à temps partiel ou font des choix de carrière moins lucratifs, la croissance de la rémunération horaire et hebdomadaire est plus forte chez celles-ci que chez les hommes pour la période 1997-2005, nous indique encore l’Institut de la statistique du Québec.
Autre fait révélateur, près de 80 % des femmes travaillent dans un domaine qu’elles ont choisi en comparaison d’à peine 20 % d’hommes, ce qui tend à démontrer que la notion de pourvoyeur l’emporte chez ces derniers sur les aspirations personnelles. Qui plus est, les femmes qui cessent de travailler le font en majorité de leur propre initiative, contrairement aux hommes, qui se voient le plus souvent contraints de quitter leur emploi. L’esprit de sacrifice n’opprime plus autant les femmes, ce qui devrait répandre un baume sur le cœur si meurtri de nos féministes.
Les femmes optent également pour des emplois à moindre risque : elles cumulent nettement moins d’accidents de travail, avec 13,6 accidents par 1000 femmes en comparaison de 23,5 par 1000 hommes. Les femmes sont également moins représentées que leurs contreparties masculines parmi certaines catégories de personnes à faible revenus. Selon le ministère du Revenu et de la Solidarité sociale, elles représentent 48 % des assistés sociaux, en comparaison de 52 %, pour les hommes. Elles affichent un taux de chômage de 6,7 %, en comparaison de 7,8 % pour les hommes et ne constituent qu’un itinérant sur quatre, bien que leur nombre dans cette catégorie augmente.
La discrimination, c’est positif !
Tandis que les femmes constituent plus de 60 % de la population universitaire, elles peuvent bénéficier de politiques de discrimination positive dans plusieurs disciplines non traditionnelles en plus de profiter de programmes encourageant leur réussite académique tels que Chapeau les filles et Excelle Science. Rien de comparable n’existe pour les hommes, naturellement. La présidente du Conseil du statut de la femme, Christiane Pelchat, soulignait récemment à quel point de telles dépenses lui semblaient inutiles.
Si les femmes envisagent une carrière dans la fonction publique, notamment, la tendance à les privilégier se maintient puisqu’elles représentent 60 % des effectifs de ce secteur d’activités. Bien que la parité homme femme soit dépassée (de plus d’une façon, entre autres, désuète), les politiques de discrimination positive sont maintenues au point où les femmes excèdent les 60 % dans neuf ministères, dont celui de la Justice, avec 75,2 %, et celui d’Emploi et Solidarité sociale, avec 73,9 %. Bien que présente dans le secteur privé, la discrimination positive demeure plus difficilement quantifiable.
De meilleurs soins de santé
N’est-il pas réconfortant de savoir que l’État prend en charge la santé des femmes en y consacrant jusqu’à onze fois plus de budget que pour les hommes et que cette proportion ira en augmentant grâce au concept d’analyse différenciée contenu dans le dernier plan d’action pour l’égalité du ministère de la Condition féminine ? Cette tendance se voit confirmée par la Fondation des maladies du cœur, qui nous recommande de sauver au moins une femme et par la Fondation du cancer du sein du Québec, qui a récolté 1,5 M $ pour la recherche en six ans. L’université du Québec à Trois-Rivières consacrera de son côté une part importante d’une subvention de 1,26 M $ à la recherche sur les cancers du sein, des ovaires et de l’utérus.
Il n’est pas jusqu’au secteur privé qui emboîte le pas à cette tendance mode. Après Becel, Pharmaprix, que l’on pourrait rebaptiser pour l’occasion Femmaprix, soutient « cinq programmes de grande influence créés par des experts du domaine de la santé des femmes », nous apprend leur plus récente publicité.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez une féministe mélancolique vous dire que la situation des femmes va en empirant et qu’il faut que l’État investisse davantage dans la condition féminine, j’espère que la chronique que vous venez de lire vous donnera des arguments pour la réconforter…
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5 commentaires
Olivier Kaestlé Répondre
9 mars 2011Si toutes les féministes étaient aussi nuancées et humanistes que vous, Viktoria, beaucoup plus d'hommes les soutiendraient. Je dois faire une mise au point importante, puisqu'il semble qu'il y ait peut-être une interprétation hâtive de votre part : jamais au grand jamais je ne rend les femmes responsables des malheurs des hommes et oui, vous avez raison d'affirmer que, soit par leur indolence, soit par leurs actions douteuses (publicistes, entre autres), certains d'entre eux contribuent à nuire autant à leurs semblables qu'aux femmes.
Je trouve très pertinent votre point de vue sur la pub et la façon dont on entourloupe les femmes en voulant leur donner un faux sentiment de supériorité. Vous devriez faire profiter de vos lumières les militantes qui ne voient pas le sexisme au-delà des pubs de bière. On finit par ne plus prendre leur propos au sérieux, qui devient un bruit de fond aussi stimulant que celui des autoroutes ou des éoliennes. Votre optique serait passablement "déniaisante", si vous me passez l'expression.
Je ne mets pas non plus pour autant toutes les féministes dans le même sac, mais force m'est de constater que le discours dominant, celui du Conseil du statut de la femme, celui de la FFQ, celui des CALACS et celui des maisons d'hébergement s'avèrent trop souvent misérablistes, sans nuance, complaisants envers les femmes, stigmatisants envers les hommes.
Je crois qu'il existe encore, comme vous, des féministes qui, visiblement, considèrent que la partenariat homme femme demeure le seul moyen de surmonter nos différences, d'en faire des complémentarités et de dénouer une impasse qui me paraît sans cesse plus accentuée dans la difficultés que les deux sexes éprouvent à se comprendre. Malheureusement, on ne vous entend pas assez.
Vous faites bien, dans cette perspective, de souligner que trop souvent, une minorité d'extrémistes entraîne l'ostracisme d'une majorité parmi les groupes qu'ils prétendent représenter. Les féministes radicales et les islamistes, quoi qu'ils prétendent, ne sont pas représentatifs des gens au nom desquels ils prétendent parler. Il risque par conséquent à plus ou moins brève échéance de résulter de leur déviance un mouvement de balancier qui pourrait faire reculer aussi bien les femmes que les minorités ethniques. Je redoute cependant qu'il soit impossible de faire entendre raison à ces catégories d'individus fanatisés.
C'est pourquoi les initiatives citoyennes demeurent si importantes et que les gens doivent s'approprier leur droit de parole, même si certains d'entre eux peuvent vous paraître un peu provoquants... Salutations, Viktoria.
Archives de Vigile Répondre
9 mars 2011J'oubliais de vous dire ce qui suit.
Vous dites que les femmes ont pris la parole il y a quarante ans, mais je crois que vous avez tort. Je vous le pardonne, car étant donné que vous êtes un homme, vous n'avez pas été témoin de ce qui s'est passé en coulisses. Celles qui ont eu la parole, ce ne sont pas les femmes mais les féministes, qui étaient à l'époque surtout des personnes qui voulaient faire la guerre aux hommes, qui avec raison, qui par sentiment d'appartenance, qui pour montrer son soutien, qui avec tort et maladroitement. Elles ne représentent pas toutes les femmes.
Mais qu'importe, ce n'est pas de ce genre de prise de parole que je voulais parler. Je parlais d'écouter les femmes au quotidien, savoir ce qui leur fait plaisir, ce qui les effraie, ce qui les motive, ce qui leur importe le plus. Pas par rapport à la société (épargnons-nous les débats sur l'égalité ici), mais par rapport à elles-mêmes en tant qu'individu. Ce n'est qu'alors que nous saurons vraiment ce qu'il en est, et il y a fort à parier que nous découvririons qu'elles ne nourrissent pas de haïne envers les hommes, qu'elles ne leur font pas la compétition, qu'elles ne sont pas aussi égoïstes qu'on les fait paraître (les carriéristes visent bien souvent l'épanouissement d'une future famille avec leurs aspirations professionnelles) et qu'en bout de ligne, pour la plupart, elles ne veulent que contribuer à ce que tout aille bien pour tous ceux qui les entourent et qu'elles veulent simplement obtenir l'égalité sans laquelle elles ne pourront pas faire leur part.
Et ne vous en faites pas pour les dames âgées qui vous jugent. Elles sont d'une autre époque et bien qu'elles aient beaucoup de choses à nous apprendre, elles ne sont pas de la bataille et elles ne comprennent pas tout à fait vos motivations.
Archives de Vigile Répondre
9 mars 2011Merci d'avoir pris le temps de rectifier le tir. Votre réponse complète votre billet et, tout à coup, le ton méprisant que j'y vois s'en trouve nuancé. C'est que vous sembliez généraliser, et c'est ce qui m'a donné envie de vous écrire.
On vit dans une société généralisatrice et ça ne fait qu'accentuer les problèmes que nous y éprouvons. De nos jours, malheureusement, musulman rime avec extrémiste, vieillard rime avec sénile, immigrant rime avec profiteur et femme rime avec féministe endurcie. Tous les groupes que je viens de nommer ne comptent qu'une poignée de méchants en réalité, et la majorité de ces groupes souffre en silence de cette généralisation. C'est une grave injustice et, à défaut de pouvoir s'y attaquer à temps plein, une journée par année, c'est mieux qu'une claque sur la gueule.
Je suis bien d'accord avec vous, les hommes se font de plus en plus charcuter sur la place publique. Eux aussi, ils subissent des injustices. Les publicités font de plus en plus passer les hommes pour des abrutis ignorants qui ont toujours besoin d'une femme pour les remettre sur le droit chemin. Mais vous auriez tort de mettre le blâme sur les femmes. Ce ne sont pas elles, mais les publicitaires, avides de plaire aux femmes (qui prennent la majorité des décisions d'achat, soit dit en passant non pas parce qu'elles ont plus de droits mais plutôt parce que les hommes abandonnent volontiers la tâche aux femmes) qui le veulent ainsi. Pourtant, les décisions dans les boîtes de pub sont encore majoritairement prises par des hommes. Cherchez l'erreur... En bout de ligne, ces pubs servent plus à entourlouper les femmes qu'à faire passer les hommes pour des abrutis, et comme la fin justifie les moyens, faire passer les hommes pour des abrutis vaut le coût, aussi injuste que ça puisse être.
J'espère que vous avez lu entre les lignes. Les hommes ne sont pas étrangers au phénomène d'abrutisation des hommes, et bien que des féministes y soient tout autant mêlées (chacun y trouve son compte, pour diverses raisons), je vous rappelle qu'elles ne représentent pas le vaste groupe de personnes qui n'ont pas d'appendice charnu entre les jambes. Aussi, quand on fait du tort aux femmes, c'est toute la société qui paie (on les entourloupe au prix de faire tomber les hommes avec elles). Quand on attaque les hommes, c'est encore toute la société, femmes itou, qui paie. En bout de ligne, du moment qu'on vise un groupe de personnes en particulier, un paquet de gens qui n'ont rien à voir avec la chicane s'en trouve blessé.
Ainsi, prendre un moment pour sensibiliser la société à ces divers problèmes prend tout son sens, tout comme les autres journées internationales. En réalité, ça prendrait bien plus qu'un jour par année - le 8 mars est déjà un début.
Il existe divers degrés et types de féminisme. Le vrai féminisme, selon moi, est celui qui a pour but d'aider les femmes dans le but d'aider la société à travers elles. Si vous me traitez de féministe dans ce sens, je le prends comme un compliment.
Olivier Kaestlé Répondre
8 mars 2011Croyez-moi, plusieurs hommes seraient ravis de voir leur conjointe passer la souffleuse. Quant à moi, c'est avec courage que je déléguais la tâche du déneigement à la mienne tandis que je m'occupais beaucoup plus volontiers des repas. Vous auriez dû voir les regards hautains que m'adressaient des voisins, mais surtout des voisines, il faut dire des personnes âgées, outrées de me voir laisser ma pauvre petite femme, mesurant 5' 6'' et coffrée comme une lutteuse, toucher une pelle.
Ceci dit, vous avez raison d'affirmer que toutes les féministes ne revendiquent pas l'écume à la bouche et que de nombreuses femmes vivent encore de la discrimination. Je ne le précise pas pour la simple raison que le propos général de mon texte était de démontrer que, depuis les débuts du féminisme québécois, les choses s'étaient considérablement améliorées et que le 8 mars donne trop souvent lieu à une déferlante de demi-vérités, de perspectives biaisées allant jusqu'à la négation même de la condition masculine, quand il ne s'agit pas de mépris pur et simple.
Trop souvent, j'ai l'impression, comme de nombreux hommes, que cet événement est l'occasion de règlements de comptes où l'homme est invariablement présenté comme prédateur, et la femme, comme victime. Comme vous le soulignez, la réalité est plus complexe que ça. Le jour où, par ailleurs, militantes et militants des conditions féminine et masculine comprendront l'utilité de travailler ensemble, des progrès sociaux considérables pourraient en résulter. Mais j'ai bien peur, pour paraphraser Raymond Lévesque, que nous, nous seront morts, ma soeur.
Vous dites : Au lieu de parler des femmes, il faudrait
peut-être leur donner la parole et les écouter, ou du moins s'intéresser à
elles. Il y a plus de quarante ans que les femmes ont pris la parole et, malgré la déviance d'un féminisme radical malheureusement plus évident que les actions de militantes plus modérées, elles ont eu raison de le faire et, sans contredit, devaient le faire.
Je pourrais vous paraphraser, dans une société où le simple fait de prononcer "condition masculine" suffit à vous faire traiter d'antiféministe, en écrivant mot à mot : Au lieu de parler des hommes, il faudrait peut-être leur donner la parole et les écouter, ou du moins s'intéresser à eux. À ce chapitre, tout est à faire et nous ne sommes pas rendus plus loin dans la reconnaissance de notre condition d'hommes que les féministes l'étaient dans celle des femmes avant mai 68. Comme elles avant nous, nous devrons nous approprier notre droit de parole.
Ceci dit, vous avez raison de célébrer votre réalité de femme dans le contexte très sain et non revanchard que vous évoquez. Si toutes les féministes pouvaient en faire autant, sans démoniser les hommes et les rendre responsables de tout leurs problèmes, le 8 mars serait également fêté par un plus grand nombre parmi eux. Bonne journée de la femme, donc, à vous et à celles qui partagent votre optique.
Archives de Vigile Répondre
8 mars 2011Tout ça, c'est bien beau, mais il ne faut pas oublier qu'à part les problèmes de société que vous mentionnez, il y a aussi une toute autre sorte de problème, celui de se faire traiter différemment par les hommes. Vous ne dites rien sur le sexisme que perpètre bon nombre d'hommes. Un exemple anodin mais qui peut quand même faire mal, c'est l'homme qui ne laisse pas sa conjointe passer la souffleuse.
Et puis, nous sommes nombreuses à nous faire traiter comme des féministes zélées qui en demandent toujours plus et qui sont fatigantes - juste parce que nous sommes des femmes. Je n'ai pas brûlé ma brassière, je n'ai pas vidé le compte de mon mari sous prétexte que c'est moi qui torche bébé et bien franchement, qu'un homme m'ouvre la porte me laisse indifférente. Alors, pourquoi me traite-t-on souvent comme une amazone agressive l'écume à la bouche?
Et puis, le fait que certaines choses se soient améliorées pour nous ne veut pas dire pour autant que ça suffit. Il y a bien des jeunes femmes qui se font refuser des emplois simplement parce que la possibilité qu'elles prennent un congé de maternité dans les prochaines années est bien réelle. Personne ne rapporte ces cas vu qu'ils sont impossibles à prouver, et donc, ils ne sont pas pris en compte par les chiffres que vous citez. La question est bien plus complexe que vous semblez penser, et la condition féminine ne peut se résumer par des statistiques. C'est là que vous vous trompez: au lieu d'étudier les chiffres, vous devriez écouter les femmes. C'est aussi ça, l'utilité du 8 mars. Au lieu de parler des femmes, il faudrait peut-être leur donner la parole et les écouter, ou du moins s'intéresser à elles.
Que ce soit bien clair: la Journée internationale de la femme n'est pas une fête, au même titre que Noël ou la Saint-Valentin. Ce n'est pas non plus une opération commerciale car nous ne demandons ni ne nous attendons à recevoir fleurs et chocolat. C'est simplement un jour où on se réjouit d'être une femme, où on se réjouit d'avoir des femmes tout autour de nous et où on reconnait les femmes. C'est aussi une excellente occasion de se demander comment nous pouvons faire en sorte que les femmes s'épanouissent dans la société autant que les hommes. Certains pourraient commencer par montrer à leurs femmes comment passer la souffleuse.