Achat de Énergie NB par Hydro-Québec!?!

L'empressement de Jean Charest est-il de bon augure?

Tribune libre

Oui ou non à cette transaction: les québécois en tant que propriétaires de Hydro-Québec doivent se prononcer.
Actuellement, le débat ne se fait pas au Québec. Ce silence est-il interprété par l'équipe CHAREST-VANDAL comme un consentement disant "la voie est libre" ?
Pourtant, plusieurs questions se posent:
1. pourquoi acheter Énergie NB? Hydro-Québec n'a pas acheté Énergie de Terre-Neuve pour pouvoir compter sur l'énergie hydraulique de la centrale de Chruchill Falls: cela se fait par contrat à long terme.
2. les néo-brunswickois sont inquiets par ce projet de vente à Hydro-Québec pour plusieurs raisons:
2a la crainte idéologique existe: si le Québec se sépare du Canada, qu'arrivera-t-il à la sécurité de notre approvisionnement en énergie électrique sous contrôle des séparatisses ?
2b comment seront gérés tous les problèmes connus de production chez Énergie NB tels que: la rénovation de la centrale nucléaire de Point Lepreau, la fermeture et le remplacement des centrales thermiques. À quel prix cela ce soldera-t-il, qui paiera? Croire ceux qui disent que les clients de Énergie NB courent aucun risque, c'est croire au Père Noël. Le principe de vie bien connu n'est pas mort, à savoir "You pay as you play". Et si Hydro-Québec signe un contrat qui inclut cet engagement d'aucun risque encouru par les clients de Énergie NB, alors les coûts de ces risques seront payés par les québécois. Bonne nouvelle.
2c si Énergie NB a besoin de l'énergie verte de son voisin Hydro-Québec, il peut en acheter actuellement par les lignes existantes d'inter-connexion. Si de nouvelles lignes de transport d'énergie sont requises, qu'on les constuise. Cela ne nécessite pas la vente de Énergie NB à Hydro-Québec.
2d si Hydro-Québec veut acheminer son énergie vers de nouveaux marchés (il existe déjà des inter-connexions avec le New-Hampshire et l'état de New-York) de la Nouvelle-Angleterre, il peut procéder comme il le fait avec les états ci-haut mentionnés en construisant s'il le faut de nouveaux corridors de transport, sans obligatoirement acheter Énergie NB. La mère des contrats futurs entre Hydro-Québec et Énergie NB ou autres n'est pas morte.
2e le sentiment de fierté des néo-brunswickois envers Énergie NB existe comme le nôtre envers Hydro-Québec. On ne peut pas balayer cela comme négligeable.
2f Peut-on faire confiance au Premier ministre Jean Charest qui a laissé filé 40 000 millions en 2008 pour connaître les vrais coûts pour les 2 parties au contrat, les néo-brusnwickois et les hydro-québécois ? On doit juger un arbre à ses fruits et conclure.
S.V.P., posez des questions aux politiciens.
François LACHAPELLE, retraité Montréal


Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Gaston Boivin Répondre

    16 décembre 2009

    @Monsieur Jacques Vaillancourt,
    Voici ce que disait Sophie Cousineau à propos de la Centrale nucléaire de Pointe-Lebreau(incluse dans les actifs objet de l'entente intervenue avec le N.B. sur la vente d'Énernie-N.B. à Hydro-Québec), dans son excellent article "Le mariage de l'audace"(La Presse Affaires du 29-10-2009):
    "-...Par ailleurs Hydro-Québec ne prendra pas possession de la centrale nucléaire Pointe-Lebreau- qui fournit près du quart de l'électricité de la province- avant qu'elle ne soit remise à neuf. Ces travaux de rénovation, les premiers à avoir été entrepris sur un réacteur Candu-6, souffrent de délais et de dépassement de coûts."
    "Hydro-Québec le sait pertinemment. Elle s'intéresse à ces travaux depuis leur commencement, en mars 2008, puisque sa centrale nucléaire de Gentilly-2 est équipé du même type de réacteur."
    "Hydro-Québec attendra donc que les travaux soient complétés et qu'Énergie atomique Canada ait épongé les dépassements de coûts des travaux. En revanche, la société d'état québécoise fait main basse sur la réserve financière d'environ 400 millions de dollars qui a été constituée par Énergie-NB pour le déclassement de la centrale et l'enlèvement de son carburant. Ainsi le risque technique et financier pour Hydro-Québec est minime"
    Ceci dit, même si cette entente, en apparence, est profitable tant au Québec qu'au N.B., je m'en méfie parce que Jean Charest n'a pas l'habitude de jouer franc jeu avec les Québécois et qu'elle pourrait potentiellement, pour cette raison, viser des buts cachés qui pourraient être politiquement néfastes pour l'autonomie du Québec en matière d'énergie, en favorisant, par exemple,l'intervention contrôlante du fédéral, sous le prétexte d'un commerce énergétique inter-provincial, dans le but de fragmenter ainsi la main-mise du Québec sur Hydro-Québec et avantager ainsi des intérêts étrangers à ceux du Québec, comme par exemple Terre-Neuve, de telle sorte que, graduellement, Hydro-Québec pourrait devenir autre chose qu'un instrument de richesse et de développement pour le Québec. Il suffit, à ce chapitre, de voir ce que Charest est en train de faire avec la Caisse de dépôt, la protection et la défense de la langue française, le charcutage des repères identitaires des Québécois, sinon leur dépersonnalisation et leur déprogrammation identitaire, ainsi que la déconstruction de leur vécu historique etc.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 décembre 2009

    Voici un complément d'informations pour éclairer la réflexion des québécois, propriétaires de la belle entreprise Hydro-Québec, infos relatives au projet d'achat de Énergie NB par Hydro-Québec au prix de 4,75 G $, quatre milliards et 3/4 sans compter la dette à long terme de Énergie NB.
    De façon calme et éclairée, considérons les éléments suivants:
    1. les provinces du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve sont nos voisins pour longtemps et gardons à l'esprit la sagesse de maintenir de bonnes relations avec nos voisins. Le Québec n'est pas un état voyou.
    2. S'il doit y avoir une transaction d'acquisition de Énergie NB par Hydro-Québec, cela doit se faire à l'avantage des deux parties concernées, soit la population du N.-Brunswick et la population du Québec. Et ces avantages doivent être expliqués et compris publiquement de part et d'autre via les journaux et autres médias. Actuellement, la bas blesse à partir des propos du p.-d.g. Thierry VANDAL livrés en conférence lundi 7 décembre courant à Saint-Jean N.-B. à savoir: «Source : La Presse canadienne 7 décembre
    »De passage lundi à Saint-Jean au N.B., M Vandal a expliqué, que tous les risques liés au bon fonctionnement des installations seraient transférés à Hydro-Québec si cette transaction était conclue. »
    En d'autres mots, comme pour dorer la pilule, Monsieur VANDAL annonce que les risques liés aux équipements de Énergie NB sont transférés à Hydro-Québec, soit aux québécois. Lorsque ces risques seront comptabilisés par Hydro-Québec, il est du devoir de Monsieur VANDAL d'en informer les québécois et de leur demander s'ils acceptent cette générosité envers leurs amis et voisins les consommateurs néo-brunswickois.
    3. À la lecture sur internet des États financiers de Énergie NB se terminant le 31 mars 2009, nous apprenons certaines choses qui portent à réfléchir dans le contexte d'un achat d'actif d'une compagnie comme Énergie NB:
    3a le bénéfice net dégagé est de 70 millions pour des produits de 1453 millions de $, soit un taux de bénéfice de 5%. Pour la même période, les chiffres de Hydro-Québec sont les suivants: bénéfice net de 3141 millions pour des produits de 12717 millions, soit un taux de bénéfice de 24,7%
    3b À la note 21 des États financiers, nous apprenons qu'il existe une dette à long terme de 3500 millions chez Énergie NB. Cela s'ajoute au prix d'achat de +/- 4750 millions annoncé pour un total de 8250 millions de dollars. À ce prix, un bénéfice net probable de 100 millions pour l'exercice en cours représente un rendement sur investissement de 1,2% et cela durera combien d'années.
    Est-ce que j'aime mes voisins du Nouveau-Brunswick à ce point ?
    3c une autre observation saute aux yeux à la lecture des États financiers: c'est le nombre de pages et de calculs consacrés à la centrale nucléaire Point Lepreau, les réserves pour ceci et cela, la gestion des déchets irradiés. Oh la-la! C'est un gros panier de crabes Énergie NB. Il y a aussi les cas des barrages qui gonflent sur le fleuve Saint-Jean, problème appelé RAG comme «réaction alcali-agrégats.» Ooooh, il n'y a pas que des crabes dans le panier. et il y a d'autres surprises à découvrir...!
    4. IL EST URGENT QUE HYDRO-QUÉBEC SORTE TOUS LES CHIFFRES LORSQU'ELLE LES AURA AVANT D'ACHETER. J'AI COMME UN VERTIGE EN FAISANT UN RAPPROCHEMENT ENTRE CE DOSSIER ET LES 40000 MILLIONS PERDUS PAR LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT EN 2008, il y a une éternité de cela.
    Chers hydro-québécois, ne dormez pas en cette nuit de Noël 2009. Posez des questions à Monsieur Thierry VANDAL et à votre député. Joyeux Noël en voulant sauver du désastre notre propriété dans Hydro-Québec. Même à 2000 millions, Énergie NB en vaudrait-il la chandelle ?
    François A. LACHAPELLE, retraité Montréal

  • Jacques Vaillancourt Répondre

    16 décembre 2009

    Source: La Presse canadienne
    7 décembre
    »De passage lundi à Saint-Jean au N.B., M Vandal a expliqué, que tous les risques liés au bon fonctionnement des installations seraient transférés à Hydro-Québec si cette transaction était conclue.»
    Il a affirmé que si jamais la centrale nucléaire de Point Lepreau ne fonctionnait plus, cela ne serait pas le problème des contribuables du Nouveau-Brunswick: «Si nous devons reconstruire la centrale hydro-électrique de Mactaquac et investir 2 milliards $, cela n’est pas un risque assumé par les contribuables du Nouveau-Brunswick, a-t-il cité à titre d’exemple. Ces risques sont transférés à Hydro-Québec.»
    Dans son communiqué officiel Charest ne fait en aucune façon mention de la centrale nucléaire de Point Lepreau.
    Cette centrale de Point Lepreau est de même type que celle de Gentilly qui a du cesser ses opérations. Il en résulte que pour la remettre en service il en coûtera au contribuable québécois au moins 2 milliards$ Pas étonnant qu’il garde le silence sur la centrale Lepreau.
    Dans son communiquer le gouvernement Charest
    «Hydro-Québec pourrait demander que la province du NB ferme les centrales thermiques de Coleson Cove et de Belledune après un préavis d’un an et tous les droits d»’émission appartiendraient à Hydro-Québec. On ajoute que la centrale de Dalhousie cesserait progressivement sa production. Pas un mot sur la centrale Lepreau.»
    Candu Pointe Lepreau un gouffre pour les hydro-québecois à qui Jean Charest cache des choses.
    http://www.youtube.com/watch?v=Kf0OkBJrZU8
    Tel que bien expliqué ici par un journaliste de Radio-Canada, le réacteur Candu est désormais un réacteur très incertain. ..
    Cordialement