ENVIRONNEMENT

Action en justice contre un imposant projet d’exportation de gaz naturel

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Le gouvernement Trudeau empêtré dans ses contradictions en matière environnementale

Des communautés autochtones et des environnementalistes ont déposé jeudi des actions en justice pour tenter de d’annuler l’approbation du Pacific Northwest LNG, un imposant projet d’exportation de gaz naturel autorisé le mois dernier par le gouvernement de Justin Trudeau.

« Malgré des demandes répétées, le gouvernement fédéral n’a pas consulté adéquatement notre peuple », a résumé le chef négociateur Glen Williams, de la communauté Gitanyow, au moment de déposer à la Cour fédérale, à Vancouver. « Justin Trudeau avait promis une nouvelle relation avec les communautés autochtones. Malgré cela, il a dépassé la mesure en nous ignorant et en donnant le feu vert à un projet qui détruira notre mode de vie », a-t-il ajouté.

Les actions en justice lancées par les communautés autochtones de Colombie-Britannique citent d’ailleurs en exemple une décision de la Cour d’appel fédérale. Celle-ci a statué plus tôt cette année que le gouvernement fédéral a mené une consultation « inadéquate » des Premières Nations avant d’autoriser le projet de pipeline Northern Gateway, lui aussi sur la côte ouest. Cette décision a eu pour effet de renvoyer Ottawa à ses devoirs.

Gaz de schiste

Dans le cas du projet Pacific Northwest LNG, le gouvernement Trudeau a approuvé en septembre le projet d’exportation de gaz de schiste de 36 milliards de dollars. Celui-ci doit permettre de transporter du gaz naturel de Fort St John, en Colombie-Britannique, vers la côte ouest du pays, dans le secteur de Port Edward.

Ce gaz de schiste, transporté par un gazoduc de 6 milliards de dollars qui sera construit par TransCanada, doit ensuite être liquéfié afin d’être exporté vers le marché asiatique, à bord de navires méthaniers. Le principal promoteur du projet est le géant malaisien Petronas.

Selon un rapport de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) publié plus tôt cette année, ce projet industriel, l’un des plus imposants de l’histoire du Canada, devrait par ailleurs générer d’importantes émissions de gaz à effet de serre.

L’ACEE estime en effet que les émissions totales liées au projet pourraient atteindre annuellement de 6,5 à 8,7 millions de tonnes. Le Pacific Northwest LNG deviendra donc « un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au Canada », selon l’Agence. À lui seul, il devrait entraîner une hausse de 8,5 % des émissions en Colombie-Britannique, mais aussi de près de 1 % à l’échelle canadienne.

Sous pression


L’action en justice déposée jeudi par le groupe environnemental SkeenaWild Conservation Trust soutient toutefois que l’évaluation menée par l’ACEE a omis de calculer les effets environnementaux cumulatifs du projet, notamment pour la question des impacts climatiques de celui-ci.

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