Lors de la commémoration du 6ième anniversaire du drame de la mosquée de Québec le 29 janvier dernier, nous avons pu remarquer la présence de plusieurs politiciens des scènes fédérale, notamment Justin Trudeau, provinciale représentée par la vice-première ministre Geneviève Guilbault, et municipale en présence de Bruno Marchand. Une situation qui me turlupine les méninges eu égard à leur présence dans un lieu religieux.
En effet, comment se fait-il qu’en pleine contestation à la fois judiciaire et provenant notamment de la communauté musulmane de la loi 21 sur la laïcité de l’État québécois, la classe politique fasse acte de présence à une cérémonie commémorative soulignant la tuerie de six musulmans alors que l’existence même de la laïcité repose fondamentalement sur la séparation de l’Église et de l’État? En termes clairs, quelle était la raison essentielle de la présence de la classe politique?
Pourtant, il est depuis fort longtemps révolu le temps où les politiciens appréciaient être entourés de dignitaires religieux pour procéder à la bénédiction de ponts, d’églises ou de tronçons de nouvelles routes. À cette époque, l’Église et la politique faisaient bon ménage à la grande satisfaction des fidèles catholiques qui voyaient dans cette union un symbole de paix sociale.
Or, aujourd’hui, force est de constater que les temps ont bien changé, le Québec est devenu un État laïque dans lequel la religion est perçue comme une affaire personnelle au même titre que la commémoration du drame de la mosquée de Québec aurait dû regrouper essentiellement des fidèles de la religion musulmane.
En résumé, l’amalgame entre le politique et le religieux n’a plus sa place dans une société qui se dit laïque.
Faut-il donner la chance au coureur?
Une trentaine de personnalités québécoises issues de divers milieux, dont le cofondateur de la Mosquée de Québec Boufeldja Benabdallah, l’ex-conseiller de la Commissaire à la lutte au racisme et aux discriminations systémiques de Montréal Alain Babineau et l’avocat Julius Grey, soutiennent qu’« il faut donner une chance » à Amira Elghawaby à la suite de ses « sincères » excuses envers le peuple québécois pour les « paroles blessantes » proférées contre lui dans les années passées.
Mettons les choses au clair. Parmi ses propos éhontés contre les Québécois, Mme Elghawaby a utilisé les mots « racistes » et « anti-musulmans ». Or, dans ses excuses, elle argue que les Québécois ne sont pas racistes. Ou bien elle parle sans réfléchir aux conséquences de ses mots ou bien elle ment. Dans un cas comme dans l’autre, elle n’a pas la légitimité pour prétendre être la bonne personne pour établir des ponts alors qu’elle s’évertue à les détruire depuis des décennies.
Je crois qu’Amira Elghawaby est une personne intelligente et qu’elle n’aurait pas utilisé un discours aussi vindicatif envers les Québécois s’il ne correspondait pas à ce qu’elle pense foncièrement. En conséquence, les excuses de la militante ne sont pas sincères et, de ce fait, la place dans une situation où elle n’a pas d’autre choix que de démissionner sur-le-champ. Quoi qu'il en soit, Amira Elghawaby a tellement de cailloux dans ses souliers qu'elle ne pourrait même pas entamer la course!
Henri Marineau, Québec
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