Nonobstant le fait que je n’ai jamais été un militant de Québec solidaire (QS), il me faut reconnaître que le départ d’Amir Khadir de la scène politique québécoise laissera un grand vide à l’Assemblée nationale du Québec, notamment pour ses ripostes directes qui avaient souvent l’heur d’alimenter de façon constructive les débats parlementaires.
Devant un petit groupe de partisans de QS, le politicien de 56 ans n’a rien perdu de sa verve habituelle en réitérant la volonté de Québec solidaire de faire en sorte «que l'économie soit au service de tout le monde et pas seulement des gros bonnets de la finance et de l'industrie», et en dénonçant vertement les mécanismes du capitalisme, «les lobbys d'affaires, l'argent trop proche du pouvoir, la politique inféodée au pouvoir de l'argent». Dans ces conditions, l'objectif demeure de «changer ce système corrompu qui détruit la nature et fabrique des inégalités», lance Amir Khadir.
Toutefois, au-delà de toute connotation partisane, je retiendrai d’Amir Khadir sa constance inébranlable dans ses convictions sociales-démocrates pour lesquelles il a toujours porté bien haut le flambeau au risque de déranger à de multiples occasions les tenants du néo-libéralisme.
Enfin, fidèle à ses convictions sociales-démocrates, ce n’est que du bout des lèvres, occasionnellement, qu’Amir Khadir a abordé la question de la souveraineté du Québec sans trop élaborer sur le sujet. À cet effet, je ne peux passer sous silence la désormais phrase « célèbre » du porte-parole démissionnaire de QS : « L’indépendance si nécessaire, mais pas nécessairement l’indépendance. »
Henri Marineau, Québec
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